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laurent M
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Message non lu 08 oct. 2017, 21:41

vue en début de semaine. magnifique polar (quoique c'est bien plus que ça) ! achat en blu ray pour moi à sa sortie ! :pouce:
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blues_frérots

Message non lu 08 oct. 2017, 21:52

laurent M a écrit :
08 oct. 2017, 21:41
vue en début de semaine. magnifique polar (quoique c'est bien plus que ça) ! achat en blu ray pour moi à sa sortie ! :pouce:
Moi aussi, j'ai récupéré l'affiche et je vais en effet acheter le BD, très envie de le savourer une seconde fois ...
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Message non lu 09 oct. 2017, 17:19

laurent M a écrit :
08 oct. 2017, 20:18
j'aurais tellement aimé que ridley scott nous ponde une suite d'Alien du même tonneau, mais finalement le pouvait-il ? c'est une bénédiction je pense qu'il est laissé la réalisation de la suite de blade runner à villeneuve !
Chez Scott (depuis la perte de son frère ?), on peut remarquer une obsession pour les démiurges créateur d'androïdes über human (Wallace, Weyland) et cela à commencé en fait en 1982 (Tyrell)... ;)
Mahavishnu a écrit :
08 oct. 2017, 20:20
N'empêche, Blade Runner (première version) constitue pour moi le film le plus authentiquement "Dickien": on y retrouve bien cette dimension crépusculaire et d'un pessimisme à peine tempéré, mêlé d'absurde, partie intégrante de l'oeuvre de Dick. D'une certaine façon, aussi subtile que puissante, Ridley Scott a remarquablement perçu, et exploité, ce qui pouvait être tiré de ce bouquin foisonnant. Même si il en a fait autre chose.
Pour moi, le film le plus proche de l'univers de Phil, c'est A Scanner Darkly.
On retrouve complètement et de façon très subtil cette ambiance typiquement barré, toujours à la imite de la paranoïa, ne sachant jamais si ce que l'on voit est la réalité ou un monde parallèle.
Pour moi, la thématique la plus fascinante et la plus abyssale reste celle du simulacre, comme le dit si bien le titre de sa biographie écrit par Emmanuel Carrere (A LIRE IMPÉRATIVEMENT !!!!) et qui résume parfaitement son œuvre: Je Suis Vivant, Vous Etes Mort.
Prochain défi cinematographique, adapter UBIK... bon courage... :ko:
blues_frérots a écrit :
08 oct. 2017, 21:16
Bon, sinon, en attendant de plonger en 2049, j'ai vu moi ce soir un excellent polar, réalisé par le scénariste de "Sicario" et de "Comancheria" (rien que ça), prix de la mise en scène un certain regard à Cannes cette année, que je vous invite à aller voir au plus vite !!

Image

"Wind River", film américain réalisé par Taylor Sheridan

Avec un Jeremy Renner qui se fait petit à petit une place intéressante en haut de l'affiche ("Premier contact" :pouce: ) ....

:thks:
Effectivement, une bien belle surprise. :pouce:

:thks:
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Message non lu 09 oct. 2017, 18:52

Tiens, je ne connais pas du tout "A Scanner Darkly" _ et n'en ai même jamais entendu parler: merci du tuyau!

Par contre, j'avais beaucoup savouré la bio d'Emmanuel Carrere: elle est effectivement à lire impérativement, bien écrite, très fouillée. Quant à la thématique du simulacre, oui, bien sûr qu'elle est omniprésente. D'une, c'est le titre d'un des bouquins de Dick. Comme quoi... De deux, qu'est-ce qu'un répliquant, sinon un simulacre d'humain, une imitation, une contrefaçon? a moins que ce ne soit l'inverse? De trois, Dick a passé une bonne partie de son temps à tourner autour de cette idée: bien longtemps avant d'imaginer des répliquants,, il avait aussi écrit une nouvelle, ça s'appelait... "le père truqué". Un psychanalyste, même bas du front, aurait beaucoup à gloser, rien qu'à partir du titre. ;)

Enfin, une adaptation d'Ubik: des années que je l'espère.

A+

Mahavishnu.
laurent M
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Message non lu 09 oct. 2017, 19:39

faut dire que le philou il à bien exploré les paradis artificiels (comme beaucoup d'autres écrivains) ! ça aide sur le plan créatif, même si aussi ça détruit. je me rappel l'annonce de son décès peu de temps avant la sortie de blade runner.

pour ridley scott je trouve surtout que depuis la mort de son frère ses films sont globalement plus pessimistes, voir par moment dépressifs, avec un coté un peu désabusé. et ça n'est pas étonnant, ils étaient très proche tony et lui et sauf erreur son frangin c'est suicidé du haut d'un pont, donc !
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Message non lu 14 oct. 2017, 19:01

DETROIT de Kathryn BIGELOW.
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Boal X Bigelow, la paire qui tue !!!
On en est à la troisième collaboration entre ces professionnels de la profession, et autant le dire de suite, voilà une troisième mornifle visuelle.

En 2008, c’était souvenez vous THE HURT LOCKER, portrait glaçant d'un démineur carburant à l’adrénaline des bombes à désarmer en Irak.
En 2012, la grande Kathryn nous livre la tête de Ben Laden sur un plateau d'argent, porté par un des plus saisissant portrait de femme forte que le cinéma nous ait donné à voir.

2017 c'est DETROIT, qui en 1967 est la ville emblématique de la cheville ouvrière américaine (Motor City) et pourvoyeuse d'une musique soul 24 carats (Motown) faite par des noirs et "achetée et dansée par des blancs" (dixit le leader des Dramatics).
Notre couple en or peint cette fois ci, non pas le portrait d'une personne, mais celui d'un pays malade dés sa naissance.
Le cinéma de Bigelow est depuis toujours imprégné de virilité, transpirant la testostérone.
Quand c'est pour le fun (NEAR DARK, POINT BREAK), ça devient instantanément culte tout en redéfinissant les règles du genre.
Mais dés qu'elle politise son point de vue - et elle l'assume clairement en grande dame qu'elle est - cela donne d'immenses films sur un territoire incurable, à la manière d'un Cimino beaucoup moins lyrique mais bien plus physique.

Narrant les émeutes raciales post Watts, brassant génialement l'histoire avec un grand H avec l'intimité de quelques protagonistes et s'appuyant sur la virtuosité de sa mise en scène plus immersive que jamais, ultra dynamique et toujours lisible, la réalisatrice évite tout manichéisme de par le nombre de point de vue tous différents et surprenants, réussissant à nous livrer un très grand film sur une AmeriKKKe on ne pleut plus contemporaine, totalement schizophrène et définitivement paranoïaque.

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Message non lu 15 oct. 2017, 16:08

L'ATELIER de Laurent CANTET.
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Étonnantes sont les connexions au cinéma parfois... hier on avait le couple Bigelow/Boal qui fait des étincelles depuis un moment, aujourd'hui c'est la paire Cantet/Campillo qui assure un max !!!
Les deux frenchies sont déjà coupables, en tant que co-scénariste ou réa/monteur, de beaux éclats de pellicules, notamment ENTRE LES MURS ou FOXFIRE par exemple.
Petit rappel, Campillo c'est EASTERN BOYS et 120 BATTEMENTS PAR MINUTE, pas de la crotte on est bien d'accord !
Là, c'est à tous ces postes qu'on les retrouve pour le très réussi L'ATELIER, qui nous narre la vie d'un groupe d'écriture pour jeune en insertion dirigé par Olivia (Marina Foïs) écrivain en place, d'où va émerger Antoine (Mathieu Lucci) prometteur et provocateur à ses heures...
De par sa localisation quasi idéale (La Ciotat), le film multiplie sans aucun effort les différents angles d'attaques, qu'ils soient politique, social, provincial, météorologique. L'ATELIER est un nuancier crédible de la jeunesse d'aujourd'hui, vivante, branleuse, gouailleuse, clashante même (viscérales scènes de prises de têtes !) mais évitant toujours le manichéisme bas du front (national).
L'adolescence est un age ingrat (comme disait l'autre) où l'on peut faire un peu n'importe quoi (quand on a 17 ans). Alors quand vous cumulez à cela, l'ennui, le désœuvrement, la routine et par dessus tout, les mauvaise fréquentations, vous êtes à deux doigts de louper le vent du large, les voyages étant, parait-il, ce qui forment le mieux la jeunesse.

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Message non lu 22 oct. 2017, 16:10

THE SQUARE de Ruben ÖSTLUND.
Image

Dans SNOW THERAPY déjà, le procédé Östlundien commençait à pédaler dans la semoule au bout d'heure de film.
Alors oui, Ruben Östlund ausculte, pointe du doigt même nos petites faiblesses, nos mesquineries, nos belles lâchetés, et c'est encore le cas dans sa dernière œuvre THE SQUARE.
Avec SNOW THERAPY ça fonctionnait un temps soit peu car il se limitait à une seule situation de départ - l’égoïsme du père de famille face à l'avalanche - qui engendrait une rupture de confiance chez sa compagne, qui ne voyait plus qu'un lâche comme géniteur de ses enfants.
Dans sa palme d'or 2017, il multiplie les cas, accumule les clichés (bassesse des happy few se ruant sur les petits fours, jeunes créateurs cherchant le buzz à tous prix), enchaîne les incohérences (lettre de menace au lieu d’alerter la police) comme on enfile les perles, il nous montre nos vilenies et on ne voit que des grosses ficelles.
Seule vraie performance au sens propre comme au figuré, la séquence avec l'étonnant Terry Notary en posture simiesque, symbole d'une sauvagerie à l'état pure susceptible de vous sauter à la figure à tout instant. Dommage encore une fois que cela finisse sans finesse, au milieu d'un métrage manquant cruellement de nuances, ayant l'air d'attendre du monde de l'art contemporain et de l'Art en général qu'il sauve le monde et les mendiants.

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Message non lu 28 oct. 2017, 16:50

THOR: RAGNAROK de Taika WAITITI.
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Quand Marvel se rappelle à sa mission première, soit divertir les grands ados attardés que nous sommes, sans se prendre trop au sérieux (Ultron !), ça donne le feux d'artifice THOR: RAGNAROK.
Soit la rencontre improbable entre Led Zeppelin et Duran Duran, un blockbuster à 180 millions dont la zik est joué par la tête pensante de Devo, un bout de péloche multicolore sur laquelle Matt Damon et Sam Neil font une micro apparition just for fun et où on a la confirmation que Jeff Goldblum est grand !!!
Sans oublier la sombre beauté dévastatrice de Cate Blanchett/Hela.
Alors oui, le film n'est pas exempt de défauts (combat pas très lisible), mais au final on s'en fout tellement on kiff le spectacle d'un réal totalement amoureux de son sujet et qui s'en donne à cœur joie.
On a notre lot de plans iconiques (Snyder es-tu là ?) ainsi qu'une bonne grosse bassine de gags potaches et souvent bien sentis, bref le meilleur des deux mondes.

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Message non lu 29 oct. 2017, 16:04

AU REVOIR LA HAUT d'Albert DUPONTEL.
Image

_Tu veux vendre des monuments aux morts ?
_Non, aux vivants !
_Ah oui, ça c'est bien...
Tout l'humour de Dupontel est là, dans ce dialogue de sourds de deux secondes, dans cette guéguerre de la compréhension, à l'instar de son fan de Stallone essayant bon gré mal gré de raconter son Rambo.

Et quand je parle de guéguerre, on est bel et bien les deux pieds en plein dedans, dans la grande, celle qui devait être la der des ders. Cette improbable (improbable n'est pas Dupontel bien sûr) arnaque aux stèles funéraires se passe entre 1918 et 1920, de Verdun jusqu'au Maroc. Apres l'armistice, une gueule cassée (surprenant Nahuel Perez Biscayart) aidé d'un bon copain de tranchées (impeccable Albert Dupontel) décident donc de vendre sur plan de la pierre pour commémorer les soldats tombés dans cette boucherie.

Car massacre il y a, suffit de voir l'ouverture magistrale du film, travelling dans les saignées de la terre (PATHS OF GLORY), assaut, bombardements, c'est virtuose et ça vous prends aux tripes pour ne plus vous lâcher.
Avec AU REVOIR LA HAUT Dupontel, une fois la guerre finie, ne se gêne pas pour arranger à sa sauce l'armée, les fous de guerre, les lâches, l'église, les affairistes et l'argent.
Du pognon qu'il vaut mieux dépenser en festoyant (les années folles) qu'en broyant des hommes sous les chenilles de blindés.
Moins Tex Avery qu'à l'habitude, son filmage est plus contrôlé, maîtrisé, mais sa camera ne s'embarrasse point des obstacles pour des mouvements d'appareils d'une fluidité discrète et quasi magique.

Ces combats d’après guerre, sentimentaux entre un fils et son père (impressionnant Niels Arestrup), amoureux entre un troufion et une servante, administratif entre l'ordure et le fonctionnaire, prendront réellement fin avec l’incroyable envol d'un artiste (Egon Schiele sors de ce corps !) qui signera de son sang sur le pavé parisien la vraie armistice d'un drame et d'une France qui est toujours un peu la notre.

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Message non lu 29 oct. 2017, 16:19

iPodz a écrit :
29 oct. 2017, 16:04
AU REVOIR LA HAUT d'Albert DUPONTEL.
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_Tu veux vendre des monuments aux morts ?
_Non, aux vivants !
_Ah oui, ça c'est bien...
Tout l'humour de Dupontel est là, dans ce dialogue de sourds de deux secondes, dans cette guéguerre de la compréhension, à l'instar de son fan de Stallone essayant bon gré mal gré de raconter son Rambo.

Et quand je parle de guéguerre, on est bel et bien les deux pieds en plein dedans, dans la grande, celle qui devait être la der des ders. Cette improbable (improbable n'est pas Dupontel bien sûr) arnaque aux stèles funéraires se passe entre 1918 et 1920, de Verdun jusqu'au Maroc. Apres l'armistice, une gueule cassée (surprenant Nahuel Perez Biscayart) aidé d'un bon copain de tranchées (impeccable Albert Dupontel) décident donc de vendre sur plan de la pierre pour commémorer les soldats tombés dans cette boucherie.

Car massacre il y a, suffit de voir l'ouverture magistrale du film, travelling dans les saignées de la terre (PATHS OF GLORY), assaut, bombardements, c'est virtuose et ça vous prends aux tripes pour ne plus vous lâcher.
Avec AU REVOIR LA HAUT Dupontel, une fois la guerre finie, ne se gêne pas pour arranger à sa sauce l'armée, les fous de guerre, les lâches, l'église, les affairistes et l'argent.
Du pognon qu'il vaut mieux dépenser en festoyant (les années folles) qu'en broyant des hommes sous les chenilles de blindés.
Moins Tex Avery qu'à l'habitude, son filmage est plus contrôlé, maîtrisé, mais sa camera ne s'embarrasse point des obstacles pour des mouvements d'appareils d'une fluidité discrète et quasi magique.

Ces combats d’après guerre, sentimentaux entre un fils et son père (impressionnant Niels Arestrup), amoureux entre un troufion et une servante, administratif entre l'ordure et le fonctionnaire, prendront réellement fin avec l’incroyable envol d'un artiste (Egon Schiele sors de ce corps !) qui signera de son sang sur le pavé parisien la vraie armistice d'un drame et d'une France qui est toujours un peu la notre.

:thks:
Salit Ipodz,
je verrai ce film avec grand intérêt, car j'ai lu le livre qui est un monument style hara-kiri/pieds nickelés, un vrai jeu de massacre, je recommande chaudement, ainsi que les autres de Pierre Lemaître qui sont excellents. J'ai vu une interview de Lemaître, il est ravi que ce soit Dupontel (est-ce le passage obligé de la promo ? je ne crois pas) , espérons que le film sera à la hauteur, mais je n'ai pas beaucoup d'inquiétude. La partie sur les ossuaires est particulièrement forte, je suppose qu'elle est dans le film..

jean
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Message non lu 29 oct. 2017, 16:32

iPodz a écrit :
29 oct. 2017, 16:04

Salit Ipodz,
je verrai ce film avec grand intérêt, car j'ai lu le livre qui est un monument style hara-kiri/pieds nickelés, un vrai jeu de massacre, je recommande chaudement, ainsi que les autres de Pierre Lemaître qui sont excellents. J'ai vu une interview de Lemaître, il est ravi que ce soit Dupontel (est-ce le passage obligé de la promo ? je ne crois pas) , espérons que le film sera à la hauteur, mais je n'ai pas beaucoup d'inquiétude. La partie sur les ossuaires est particulièrement forte, je suppose qu'elle est dans le film..

jean
Lemaitre a bossé avec Dupontel sur l'adaptation...
Apres, une adaptation est toujours une "trahison" de l'œuvre originale. Géniale comme Blade Runner de Scott en 82 ou lamentable comme Légendes d'Automne de Zwick (Harisson ne s'en est toujours pas remis !).

Les ossuaires pas vraiment (pas comme celui de Douaumont), mais plutot une fixette drole et triste à la fois sur les cerceuils (et leurs contenus) qui sont ballottés au grès de la bêtise et de la bassesse des hommes...

Courez le voir, vous m'en direz des nouvelles !!!

:oldy:
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Jean Peuplus
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Message non lu 30 oct. 2017, 08:26

???
Modifié en dernier par Jean Peuplus le 18 déc. 2017, 07:56, modifié 1 fois.
Au revoir au revoir prééééésideeeeeeeeeent!!!!!
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Message non lu 30 oct. 2017, 19:38

Jean Peuplus a écrit :
30 oct. 2017, 08:26
Bonjour

Si vous aimez le sang qui gicle je vous conseil ces deux films bien gore

Hobo With A Shootgun

C'est l'histoire d'un sdf qui reve d'acheté une tondeuse et qui finalement achète un fusil a pompe :D

Image

Dead Snow

J'ai vu un bon paquet de film de zombie et celui la je le met dans mon top 5, il envoi vraiment du lourd!!!! Il est également très drole.

Image
Avez vous vu THE GIRL WITH ALL THE GIFTS ???

:pouce:
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Message non lu 30 oct. 2017, 19:58

Bonsoir,

Je l'ai vu , excellent film "zombiesque", sombre et original.

Sinon +1 pour le dernier Dupontel qui a sacrément évolué en terme de production depuis Désiré ou Bernie, heureusement pour nous son humour noir déjanté est toujours bien présent.

Sinon si vous aimez les belles prise d'image de Nicolas Vannier, il faut aller voir l'école Buissonière,
Image
Le scénario est plutôt "bon enfant", mais Vannier a l'art et la manière de filmer les forêts de Sologne en nous les montrant pour ce qu'elles représentent : un patrimoine, le notre, à tous, que nous ferions bien de protéger avant qu'il ne soit trop tard.
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Jean Peuplus
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Message non lu 30 oct. 2017, 20:18

???
Modifié en dernier par Jean Peuplus le 18 déc. 2017, 07:56, modifié 1 fois.
Au revoir au revoir prééééésideeeeeeeeeent!!!!!
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Message non lu 30 oct. 2017, 20:19

Vous m'en direz des nouvelles !!! :ko:
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Message non lu 01 nov. 2017, 18:54

vu ....

Image

a voir pour passer un bon moment, difficile de décrire ce film tant il ne se prend pas au sérieux, un petit ton décalé tout au long qui a chaque moment vous rappelle que vous etes face a un pur divertissement .... et ça marche !!!

le n° 1 etait tout aussi excellent et il faut l'avoir vu pour comprendre toute l'histoire du 2 ....

:pouce: :pouce: :pouce:
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Message non lu 05 nov. 2017, 15:47

THE KILLING OF A SACRED DEER de Yorgos LANTHIMOS.
Image

Il est étonnant (voir surprenant) de constater à quel point Stanley Kubrick hante certaines productions récentes (UNDER THE SKIN, THE VVITCH). De son vivant, ils étaient peu nombreux à se frotter au maître, mais depuis sa disparition en 1999 quelques un s'y sont risqués, que les emprunts soit visuels ou musicaux, à marcher sur quelques traces de ses pas.
Avec THE KILLING OF A SACRED DEER, ça démarre au quart de tour avec son ouverture musicale classique d'une bonne minute sur fond d'écran noir (2001 SPACE ODYSSEY), pour se poursuivre avec les travelling à l'hopital/Overlook hotel ou encore l'utilisation de Ligeti en bande son.
Ce qui évite au film de Yourgos Lanthimos de s'enliser vu le poids du lest, c'est son mystère, son abstraction, et l'ultime pincée de surnaturel.
Beaucoup moins absurde que son THE LOBSTER, il flirt ici avec trois genres distinct en un seul métrage, ce qui n'est pas une mince affaire.
Steven (Collin Farrell marmoréen) est un chirurgien qui entretient une étrange relation avec un ado (dérangeant Barry Keoghan) ayant recemment perdu son père. Quand il fera entrer Martin (l'ado vampire de Romero ?) dans le cercle familiale, Steven signera alors le commencement de la fin pour celle ci.
Le film peut être vu alors comme un simple thriller, avec son ado psychologiquement dérangé qui va bouleverser le ronron quotidien de la famille aisée. Ou bien Martin est une nouvelle malediction (THE OMEN) et va maudire un à un tous les membres de cette famille mensongère et suffisante.
Troisième niveau de lecture, honnêtement la plus intéressante, est le versant tragédie Grecque avec son jeune oracle prédisant l’inéluctable à la fratrie bourgeoise et coupable. Et quand on connait les origines du réalisateur, on ne peut éviter le rapprochement avec la situation de son pays au sein de l'UE. Cela reste d'autant plus impressionnant de voir avec quel calme et maîtrise Martin fera payer inéluctablement sa dette à Steven. A grands pouvoirs (sauver des vies, réparer des corps), grandes responsabilités... et quand on se rate, qu'on a pas le droit à l’erreur, ça se paie souvent cash.

:thks:
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thomas
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Message non lu 16 nov. 2017, 20:13

noodlefr a écrit :
30 oct. 2017, 19:58
Bonsoir,

Je l'ai vu , excellent film "zombiesque", sombre et original.

Sinon +1 pour le dernier Dupontel qui a sacrément évolué en terme de production depuis Désiré ou Bernie, heureusement pour nous son humour noir déjanté est toujours bien présent.

Sinon si vous aimez les belles prises d'image de Nicolas Vannier, il faut aller voir l'école Buissonière,
Image
Le scénario est plutôt "bon enfant", mais Vannier a l'art et la manière de filmer les forêts de Sologne en nous les montrant pour ce qu'elles représentent : un patrimoine, le notre, à tous, que nous ferions bien de protéger avant qu'il ne soit trop tard.
Bonsoir,

Entièrement d'accord avec Noodle, les images sont magnifiques et l'emotion est omniprésente. Le scénario n'est pas un prétexte pour tourner le film mais reste simple. Par contre il a la force de rester cohérent et crédible.
Je connais bien cet environnement et vous invite à aller voir ce film ou mieux, à aller passer quelques jours dans cette nature préservée.
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