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Message non lu 18 nov. 2017, 20:13

JUSTICE LEAGUE de Zack SNYDER.
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Ça s’appelle JUSTICE LEAGUE et pourtant, les personnages de cette aventure au rabais n'auront à aucun moment droit à la justice cinématographique.
Ça commence des la première seconde de film, avec le format choisi pour cadrer nos héros, en 1:85, alors que les deux précédents était au ratio 2;35 et 2;39 quand même.
Bref, ca pue le renfermé, ça manque cruellement d'ambition, d'air, d'envergure... prochaine étape, les super-héros filmés à l'iphone !!!
Icônes ridiculisées, persos secondaires aussi fins et accessoires que des capotes pour un prêtre. N'abordons même pas le grand méchant et ses pseudos obscures desseins maléfiques de pacotilles... comment dire, immonde, dégueu, abscons. Et la résurrection de S, mon dieu (c'est le cas de le dire), aussi dantesque qu'un pet de lapin sur une toile cirée...
Bref, c’était tellement mauvais que pendant 30 secondes j'ai cru qu'ils avaient lancé la démo du jeu vidéo !!!
M'a fait presque regretté Wonder Woman... j'ai dit presque...

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Message non lu 19 nov. 2017, 16:10

CORPS & AME d'Enyedi ILDIKO.
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Deux cervidés, un cerf et une biche, errent dans des bois hivernaux, se frôlant parfois au bord d'un ruisseau pour mieux s'observer de loin ensuite entre les troncs. Promenade ? Perdition ? Séduction ? Approche du rut ?
Chez ces mammifères, pas de liens écrit, de bague à la patte, juste un instinct grégaire qui unit tel un fil invisible un mâle et des femelles en hardes protectrices.
Ce qui est hard par contre, c'est la vie de solitude dans laquelle sont enfermés chacun dans leurs fonction Endre et Maria. Endre est patron d'un abattoirs, Maria nouvelle arrivante dans l'entreprise au poste de contrôleuse qualité.
A la suite d'un vol de produit illicite et après le passage de la police, une psychologue établie un profil psy de différents employés incriminés et s’aperçoit que nos deux timides et complexés font le même rêve chaques nuits... une foret, de la neige, une rencontre...
Comment étonner et toucher un public avec une histoire d'amour de nos jours ? En filmant notre animalité dans la nature même des choses, en suivant la grâce innée des deux bestiaux, leurs comportement quasi anthropomorphique, on saisi mieux les blocages de nos deux Hongrois.
L'utilisation de l'animal pour mieux parler de nous, c’était déjà le tour de force d'un autre film hongrois, WHITE GOD, qui au travers d'une incroyable meute de chiens pointait l’excès d'un père, l'abus d'une loi, la folie d'un pays.
Avec CORPS & ÂME, Ildiko ENYEDI parle sans fard de nos blocages et de la peur de nos corps dans un maelstrom de chair, de sexe et de sang. M'étonne pas que Verhoeven lui ait refilé l'ours d'or !!!

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Xavier - E&M
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Message non lu 24 nov. 2017, 15:20

Bonjour

Vu "au revoir là haut" de Dupontel, personnage que j'aime toujours autant (malgré son furieux accent lyonnais :evilred: ).
Je n'ai toujours pas compris le titre, mais j'ai bien apprécié le film.
L'acteur gueule-cassée au nom malheureusement in-retenable est magnifique, Arestrup et Lafitte parfaits, comme tous les autres acteurs d'ailleurs.
Dupontel a bien profité de son expérience de tournage d'un long dimanche de fiançailles (scènes de batailles, reconstitutions d'intérieurs et d'extérieurs d'époque);
Le film est riche, mais reste cohérent de bout en bout.
Je n'ai pas lu le livre, mais ma soeur (enfin, une de mes) qui l'a lu m'a dit qu'elle n'avait pas été déçue du film ensuite, ce qui est plutôt très rare. Chapeau donc pour cette adaptation réussie !
La fin du film est plus ciné-compatible que celle du livre (je ne spoilerai pas :drapeau: )

Le coté foutraque et créateur est bien mis en images: folie créatrice désespérée, qui suit une folie destructrice subie, cette guerre a engendré des esprits, des courants et des oeuvres puissantes. D'une horreur, des hommes ont tenté de survivre et de revivre par une créativité renouvelée: surréalisme, nihilisme parfois, rejet des conventions et abstraction des règles académiques, foisonnement des propositions.
Depuis, les salauds gouvernent à nouveau (perdue l'envolée humaniste du CNR en sortie de la 2° guerre mondiale, peu à peu détruites toutes ses mesures pensées pour une civilisation plus -juste) et l'art s'est pour partie réappauvri (surtout l'officiel, celui des marchés). Dupontel, dans la vie, dénonce régulièrement ces dérives, son film est aussi une manière de parler de l'organisation sociale du pouvoir et des profiteurs d'un coté et des gens qui subissent de l'autre, avec quelques fulgurances individuelles qui permettent à certains d'échapper à des conditions de vie verrouillées
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Message non lu 24 nov. 2017, 18:52

J'ai aussi vu le film, et contrairement à la soeur de Xavier je suis un peu déçu, j'attendais plus de mordant, Dupontel est un peu sage, je trouve qu'il y a des longueurs et certaine parties un peu escamotées (les ossuaires par ex...). Il manque bien sûr le style qui faisait le plus grand intérêt du bouquin.
Cependant globalement c'est correct, si on n'a pas lu le livre encore mieux, et les images sont belles, les reconstitutions excellentes , comme le début à la guerre.

jean
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Message non lu 25 nov. 2017, 14:19

Ma soeur voyait un peu les décors carton-pâte dans le film, perso je n'ai pas spécialement remarqué.
C'est sûr qu'un film ne peut pas tout retracer les éléments d'un bouquin, il faut forcément éluder des parties, l'essentiel est de respecter l'esprit du livre et de ne pas perdre son ambiance, mais là je peux pas juger (-> donc ma soeur :hell: )
C'est comme les films/téléfilms sur les bouquins de Fred Vargas, pas simple.
c'est pas un film magistral, mais c'est plutôt (pour moi qui n'ai pas lu le livre) pas mal fichu.
Le bouquin a eu le Goncourt et plein d'autres prix et sélections, c'est sur que le film n'y est pas tout à fait coté style et ambiance, mais ça reste un bon moment de cinéma.
C'est vrai que Dupontel (en acteur) était presque plus fou (et en tout cas plus fougueux) dans "un long dimanche de fiançailles"
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Message non lu 26 nov. 2017, 17:38

MARVIN OU LE BELLE EDUCATION d'Anne FONTAINE.
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"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille ..." chantait Le Forestier en 1988. Et bien pour MARVIN, comme pour tout un chacun notez le bien, c'est exactement pareil, il n'a rien choisi du tout, et tout son malheur est là.
Devoir subir jusqu'à ses douze ans - quand on se questionne sur sa sexualité - au mieux l'invisibilité, au pire le mépris d'une famille de prolo qui se complaît dans sa médiocrité. Remarquez, sont pas si horrible que ça, battent pas leurs gosses, juste qu'ils en font comme ils fument leurs clopes ou descendent leurs pastis.
Et si il n'y avait qu'eux, mais c'est sans compter sur les p'tites frappes du collège, qui vous susurrent du pédé dans les couloirs et vous barbouille les lèvres de rouge avant la pipe forcée dans les cabèches.
Heureusement qu'il y a l'Art, le théâtre en l’occurrence, pour éloigner MARVIN de cet enfer, et certaines rencontre décisives comme des bouées lancées pour un naufragé de la vie. Car comment le décrire autrement quand on pense au suicide dès ses douze ans ?
Anne Fontaine s'est librement inspiré du premier roman remarqué d'Edouard Louis - En Finir Avec Eddy Bellegueule - pour son film sur la différence. Plutôt sensible et bien vu, un poil trop long, elle suit avec originalité (dialogues face camera) la véritable naissance d'une sensibilité en devenir et en ces temps difficiles de dénigrements gratuits, de bashings aveugles, je me dis qu'il nous restera au bout du compte que l'Art pour nous sauver de l'anéantissement.

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Message non lu 27 nov. 2017, 22:40

THELMA de Joachim TRIER.
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C'est encore l'histoire (décidément !) d'un don qu'on étouffe, d'une jeunesse qu'on castre. Dans le MARVIN d'Anne Fontaine on avait déjà cette singularité au sein d'une famille trop crasse pour la laisser éclore.
Cette fois ci, c'est THELMA la victime, détentrice de capacités incroyables, elle est perçu un temps comme une menace par ses parents, le père étant même à deux doigts de perpétrer un infanticide lors d'une surprenante scène d'ouverture !
En regardant cette jeune femme redécouvrir sa vraie nature dès lors qu'elle ressent son premier émoi amoureux, on pense immanquablement à CARRIE pour des tas de raisons évidentes, ou bien à CHRONICLE, mais ici point de baroque ni de Marvelisation du pouvoir.
Joachim Trier réalisateur du sublime OSLO, 31 AOÛT est norvégien, l'action se situant à Oslo, l'ambiance est indubitablement posée, tout est mesuré, un rien glacée et glaçant...
Et c'est ce qui fait la force du métrage, tout est suggéré ou illustré de façon très modeste, grâce à des séquences esthétiquement saisissantes mélangeant sans retenu fantastique et onirisme.
Dans un XXIeme siècle de plus en plus religieux, essayer de contrer/canaliser une force quasi divine en noyant son enfant dans les prières est purement illusoire. Faut bien que ce pouvoir, tout comme la jeunesse, se fasse... ainsi THELMA est la plus belle illustration cinématographique de l'adage "ma liberté commence ou s’arrête celle des autres".

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Message non lu 09 déc. 2017, 16:37

Quick chronicles...

SUBURBICON de George CLOONEY.
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Malgré un scénar déjanté des Coen brothers, Clooney n'arrive jamais à faire décoller son métrage. La faute à un manque cruel de folie qui n'est ici que sur le papier. A l'image, rien d'un ARIZONA JUNIOR ou d'un FARGO (et c'est bien dommage !). Mordant et énergie sont cruellement absents d'un film terriblement prévisible, appliqué et sans surprise.
Finalement, George est un bon "yes man" de studio, trop sage, assez pépère et bien consensuel.

LES GARDIENNES de Xavier BEAUVOIS.
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Autre grande déception du jour, LES GARDIENNES de Xavier BEAUVOIS.
Tout ici est convenu, académique et triste (ça collait pourtant assez bien pour DES HOMMES ET DES DIEUX). La photo est d'une platitude déprimante, tout juste si on pense une fois à Courbet et ses glaneurs ! (revoit LES MOISSONS DU CIEL Xavier). Tout juste également si on ressent la dureté du travail dans les champs. Ah si, excusez moi, à un moment Nathalie Baye chute derrière sa charrue, dur dur les labours...
Et puis on ne croit pas un instant à Baye et sa fille en paysanne, pas un problème de jeu mais plutôt de "street credibility"... il aurait fallu des gueules comme Olivier Rabourdin, là on y croit volontiers. Et Laura Smet, 2h18 de film et deux répliques et demie... ça c'est de la rurale taiseuse (et une actrice qui n'a rien à défendre par la même occasion).
Ne parlons pas de la séquence du cauchemar qui en est un justement... tout sonne faux, rythme, montage, effet de surprise réduit à néant.
Ou du quiproquo avec le soldat américain faisant du gringue à la petite Francine, surprise par son julot passant sur sa charrette alors qu'il est parti de la ferme depuis un quart d'heure - problème de montage ? - ou alors le domaine est vraiment bien plus grand que Beauvois ne le laisse penser...
Musique à flûtiaux bucolique nunuche à pleurer, n'en jetez plus, des GARDIENNES on n'en gardera malheureusement pas un souvenir impérissable.

SANTA & Cie d'Alain CHABAT.
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3 conditions minimum sont requises pour aller voir SANTA & Cie. Un, aimer LA CITE DE LA PEUR (et donc aimer Alain Chabat). Deux, apprécier Les Nuls (et donc apprécier Alain Chabat). Et trois, croire au père Noel (et donc croire en Alain Chabat).
Bien évidemment qu'on se fout totalement de ces conditions à la noix pour pouvoir savourer les péripéties de Santa Claus et Ralph le renne :mdr: .
Bon ok, j’arrête là les spoils mais franchement, vous vous êtes fendu la gueule devant son Asterix ou Didier, allez voir le gros bonhomme tout vert d'Alain. C'est fun, drôle, dynamique, un casting aux petits oignons (mention spécial à Johann Dionnet et Thomas VDB !), y a des pets, des blagues vaseuses et c'est drôle.
Même que par moment il arrive à frôler la magie des x-mas movies ricain tout en restant 100% made in France...
Si ça c'est pas du métier, et bien fait en plus, j'ai pu qu'à finir comme le 92001eme lutin de Mr Claus !

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Mezcal
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Message non lu 13 déc. 2017, 11:15

Bonjour,

Sympa ce court métrage ... :evilred:

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Gremlins: Recall (Unauthorized Fan Film)
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https://www.youtube.com/watch?time_cont ... u74DpkdKps

http://www.ryanpatrick.us/GREMLINS-RECALL

"Filmé en seulement 3 nuits, Gremlins Recall est un film de fan se positionnant comme une suite du Gremlins de 1984.
La société fictive Wing a mis au point un médicament permettant d'éviter que les Mogwaïs ne se transforment en horrible Gremlins. Un soir, un livreur de Mogwaï s'arrête dans un Diner où travaille Claire, une jeune serveuse. Évidemment, tout ne se passe pas comme prévu."

Cordialement,
Mezcal
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Message non lu 13 déc. 2017, 21:04

Le pudding de fin d'année plutôt digeste... :ko:

STAR WARS EPISODE VIII: LES DERNIERS JEDI de Rian Johnson.
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En 2015, en sortant du STAR WARS 7 de J. J. Abrams, on avait l'impression - et ce malgré un film plutôt bien mené et rythmé - de faire un peu du surplace dans la narration intergalactique. Ça sentait même un peu la redite (coucou épisode 4 !), le passage de plats un peu réchauffés mais qui laissait - ô joie - au bout du compte, pas mal de questions sans réponses, augurant d'une suite bien plus ambitieuse que ce pétard mouillé, enfin on espérait...

Et ma foi, qui de mieux placé en 2017 que Rian Johnson, spécialiste de la boucle (LOOPER) et du simulacre (THE BROTHERS BLOOM, BRICK), pour enfin entamer un arc de cercle (narratif) qui se bouclera en beauté (espérons le) en 2019 par le roi du reboot (et du lens flair).
Avec STAR WARS 8, oubliez le copié/collé, laissez tombez également le coté "licorne" de la force, toutes ces belles balivernes depuis 40 ans rebattues par les épisodes précédents. Les opposés un peu basiques, la lumière contre le coté obscure, la république contre l'empire ou le premier ordre, le bien, le mal. Mensonges, tout ça n'est que légendes et fariboles. L'élu (ou le Jedi) unique qui sauvera la galaxie, ça n'existe pas. Mais que voulez vous, ça fait rêver (et vendre), et c'est pas John Ford qui nous contredira, lui qui préférait imprimer la légende quand elle était plus belle que l'histoire pure et simple.

Dans ce chapitre de la saga des Skywalkers, Johnson n’hésite pas à nous surprendre, à y réinjecter un peu de Shakespeare, de la nuance, une pointe de magie, voir même une dose de surréalisme dans une scène de résurrection qui fait déjà débat sur le net. Mais quand le père même de cette cosmogonie se permet d’intégrer une immaculée conception (épisode 1), ben on se dit qu'à partir de là tout est permis...
De la nuance oui, car il a fallu attendre quatre décennies pour qu'on puisse enfin entrapercevoir les vrais responsables de toutes ces misères, que la saga s'ancre un peu dans le réel. En regardant au delà des conflits, en détournant un peu le regard toujours plus attiré par la luminosité des sabres lasers, on constate que les salopards du coté obscure ne pourraient pas grand chose sans les puissances de l'argent et les marchants d'armes, représentés ici dans la séquence bien venue de la "planète casino". C'est dans ces zones de non droit que l'on croise aisément de multiples "gentils vauriens", qui si on les écoute bien, ont tous leurs raisons de se vendre aux plus offrants. C'est la règle du jeu.

Mais n'oublions pas le savoir faire de Rian Johnson aux manettes. On ne compte plus les moments visuellement époustouflants, comme ce sacrifice ultra speed à la luminosité ténébreuse du plus bel effet, ou encore cette planète aux mines de sel à la blancheur virginale qui masque pour un temps un sol rouge sang rappelant irrémédiablement toutes les pertes des conflits passés, présent
et à venir.
Il conclu même son métrage de la plus belle des façons, en plaçant notre espoir ( notre foi ?) dans la jeunesse, même la plus misérable, balayant d'un plan magnifique - un gosse arborant une bague rebelle reprenant espoir en mirant le ciel et son étoile filante particulière - tous les petits Jedi innocents (épisodes 3) tombés aux champs d'honneurs.

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Message non lu 14 déc. 2017, 08:42

vu hier soir. j'avais réussi à éviter les spoils divers et variés, je suis donc arrivé à la séance sans pratiquement rien savoir du film.

franchement étonné. positivement surpris. le gars Rian dynamite bien comme il faut le mythe, le dogme. le film n'est pas sans défauts mais il ose et ça fout un coup de fraicheur dans la saga assez salutaire.

techniquement c'est très beau, bien foutu. 2h30 ça peu paraitre long et en même temps cela m'à paru un peu juste pour résoudre un maximum d'intrigues et donner des réponses satisfaisantes à pas mal de question posées par l'épisode 7. forcément il à fallu contracter le temps et l'espace pour tout faire rentrer dans la durée du film et par moment ça ce voit un peu trop mais bon, c'est pas grave.

vu la densité et la richesse de cet opus 8 qui pose les bases d'un vrai renouveau de la franchise je suis curieux de voir comment JJ abrhams va s'en sortir avec le 9.

donc globalement une très bonne expérience cinématographique, je le reverrais avec plaisir, je pense même qu'une deuxième vision est nécessaire pour bien appréhender ou veux nous emmener Disney avec cette nouvelle trilogie.
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Message non lu 14 déc. 2017, 17:39

laurent M a écrit :
14 déc. 2017, 08:42
donc globalement une très bonne expérience cinématographique, je le reverrais avec plaisir, je pense même qu'une deuxième vision est nécessaire pour bien appréhender ou veux nous emmener Disney avec cette nouvelle trilogie.
Et dire qu'il y en a une autre (de trilogie) en préparation... :woohoo:
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Message non lu 14 déc. 2017, 19:40

Bonsoir,

Vu le SW8 hier.
J'avais entendu une critique négative du journaliste de France Info. Ce dernier trouve que cet opus déconstruit un peu trop l'héritage Lucas.
Et alors, si c'est bien fait ?
Pour ma part au delà des plans très réussis visuellement parlant, cet opus redonne un peu de réalisme et de lucidité à la saga.
Reste à voir où on (Disney) veut nous emmener.
Par contre en terme de trame narrative globale on reste finalement sur des modèles assez répétitifs. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
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Message non lu 15 déc. 2017, 07:22

Bonjour,
Vu hier soir... Assez déçu dans l'ensemble. Côté scénario c'est le vide sidéral.
On avance pas d'un pouce dans l'histoire (bien pauvre) et tout a l'air d'être survolé. L'enseignement Jedi de la jeune Rey est une escroquerie, une mission "casino" qui ne fait que rallonger le film de 30 minutes, les personnages secondaires sont insipides et Yoda est mal doublé :mrgreen:
Côté bon point, les images qui sont magnifiques !
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Message non lu 16 déc. 2017, 16:25

MARIA BY CALLAS de Tom Volf.
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Quel était le but de Tom Volf en faisant son MARIA BY CALLAS ? Faire raconter la star Callas par la femme lambda Maria ? Brosser un portrait de la diva dans le sens du poil ? Faire une hagiographie de la sainte cantatrice ?
Le problème de ce documentaire, c'est que même en n’étant pas un spécialiste de la chanteuse, un fan de la grecque, vous n'apprenez rien de bien nouveau ici.
La naissance à New York, le retour en Grèce, l'apprentissage du chant, le triomphe et la disgrâce Italienne ainsi que la relation avec Onassis et le sacrifice d'une vie dite normale sur l'autel de l’opéra.
Mais à part cela, que tout le monde connait et partage soit dit en passant, quid des zones d'ombres, des fêlures de Sophia Kalos ? Rien, sauf un portrait bien poli et consensuel d'un immense mythe musical du siècle dernier. Tout ceci manque cruellement d'objectivité, un minimum au moins si tant est qu'elle existe cette objectivité.
Reste une vision de soi et de sa propre vie plutôt lucide, entrecoupée de quatre ou cinq performances live époustouflantes, quelques correspondances divinement lu par Fanny Ardant et la sensation folle que le (son) drame se jouait autant sur scène que dans sa vie.
Chanter et incarner autant de fois l'Amour tout au long de sa carrière et mourir parce que votre cœur vous lâche est quand même le comble du comble...
Une pure tragédie(nne) je vous dis.

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Message non lu 16 déc. 2017, 16:48

Depuis pas mal d'années j'ai un certain mépris pour ce genre de films, de biopics ou autres analyses psychiatriques de bazar des artistes, qui recherchent les fêlures, les côtés noirs ou les aventures sexuelles ou chimiques, en fait depuis les Doors d'Oliver Stone où on voyait le pathétique Morrison - niveau voici ou autre torchon. Il a fallu que je réécoute des albums des Doors pour rétablir les choses et voir pourquoi on s'intéressait à eux: leur musique...Ah bon ! Ils ont fait de super albums .......Et Morrison écrivait de magnifiques textes, et chantait bien, en plus?
Idem pour le film "Nico icon" qui m'a fait mal au ventre. J'aime beaucoup Nico depuis le Velvet et ses albums solos magnifiques, je l'ai vue en concert et c'est tout ce qu'il y a à savoir d'elle, pas besoin de savoir qu'elle a joué dans la dolce vita ou a eu un fils avec Delon ou été héroinomane...
Ma curiosité incorrigible m'a amené à voir d'autres séries Z de ce type sur Ray Charles, Johnny Cash, ........ mais je n'ai pas poussé le vice jusqu'à payer.....

On ressortira peut-être le sujet favori de dissert de français de première: la vie / l'oeuvre....On se fout de la vie, c'est l'oeuvre qui compte et si un connard fait une oeuvre superbe il vaut mieux ne pas savoir. L'exemple ultime étant Céline et son "voyage au bout de la nuit" - était-il le sinistre antisémite ou le bon samaritain qui soignait les pauvres gratis ? Si on ne sait rien on lit le bouquin sans à prioris.
J'ai une excellente "histoire de la musique" de Rebatet, mince......, je n'aurais pas dû la lire....

jean
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Message non lu 17 déc. 2017, 08:25

Et puis il y a les réussites - malgré leurs cotés sombres - comme Bird, Control... ;)
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DJ Xav
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Message non lu 17 déc. 2017, 09:20

mélaudiophile a écrit :
16 déc. 2017, 16:48
On se fout de la vie, c'est l'oeuvre qui compte et si un connard fait une oeuvre superbe il vaut mieux ne pas savoir. L'exemple ultime étant Céline et son "voyage au bout de la nuit" - était-il le sinistre antisémite ou le bon samaritain qui soignait les pauvres gratis ? Si on ne sait rien on lit le bouquin sans à prioris.
Bonjour melaudiophile,

Tout à fait d’accord avec toi sur le fait que seule l’oeuvre de l’artiste est intéressante. Que les artistes se droguent et gâchent leur vie ne me pose aucun problème métaphysique, je ne les juge que sur leur production artistique. Je n’ai donc pas un grand intérêt pour les biopics moi non plus.

Pour Céline, j’ai adoré Voyage au bout de la nuit que j’ai lu très récemment. Pour avoir creusé un peu le sujet, d’autres de ses productions étaient clairement antisémites. Il n’y a donc pas dichotomie possible de cet aspect détestable de l’auteur qui a aussi envahi son œuvre. Mais comme toi, je ne pense pas qu’il faille refuser de lire Voyage au bout de la nuit à cause de ses autres oeuvres / de ses prises de position délictueuses.

Bonne journée à tous,
DJ Xav
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Message non lu 17 déc. 2017, 15:34

LE CRIME DE L'ORIENT EXPRESS de Keneth BRANAGH.
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On ne présente plus LE CRIME DE L'ORIENT EXPRESS adapté du best seller d'Agatha Christie (1934). On ne compte plus également les innombrables adaptations ciné comme télé.
Alors quoi de neuf en 2017 ? Ben à vrai dire pas grand chose... évidemment on a droit à pléthore de plans larges numériques (Istanbul, montagnes enneigées) et leurs mouvements d'appareils audacieux qui en découlent. Le casting comme à son habitude mixe habilement nouvelle garde (Daisy Ridley, Leslie Odom Jr) et vieux briscards (Depp, Pfeiffer, Jacobi, Dench).
Mais celui qui rafle la mise ici, à la barbe (et la moustache bien sûr) de tout le monde, c'est Kenneth Branagh (le Poirot de cette belle version). Jouant un détective moins imbu et vaniteux qu'à l''habitude, mais un tantinet risible et un poil maniaque (MONK lui a tout piqué), son allant et sa verve emporte l'adhésion en définitive grâce à un indubitable panache.
Et si, en iconisant la figure de l’enquêteur ultime épris de justice - le king des cellules grises - Scott et Branagh voulaient en fin de compte "sérialiser" à la manière Marvel le seul concurrent valable de l'immense Sherlock Holmes.
Pour le savoir, rendez vous prochainement sur le Nil...

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Message non lu 17 déc. 2017, 15:52

mélaudiophile a écrit :
16 déc. 2017, 16:48
Depuis pas mal d'années j'ai un certain mépris pour ce genre de films, de biopics ou autres analyses psychiatriques de bazar des artistes, qui recherchent les fêlures, les côtés noirs ou les aventures sexuelles ou chimiques, en fait depuis les Doors d'Oliver Stone où on voyait le pathétique Morrison - niveau voici ou autre torchon. Il a fallu que je réécoute des albums des Doors pour rétablir les choses et voir pourquoi on s'intéressait à eux: leur musique...Ah bon ! Ils ont fait de super albums .......Et Morrison écrivait de magnifiques textes, et chantait bien, en plus?
Idem pour le film "Nico icon" qui m'a fait mal au ventre. J'aime beaucoup Nico depuis le Velvet et ses albums solos magnifiques, je l'ai vue en concert et c'est tout ce qu'il y a à savoir d'elle, pas besoin de savoir qu'elle a joué dans la dolce vita ou a eu un fils avec Delon ou été héroinomane...
Ma curiosité incorrigible m'a amené à voir d'autres séries Z de ce type sur Ray Charles, Johnny Cash, ........ mais je n'ai pas poussé le vice jusqu'à payer.....

On ressortira peut-être le sujet favori de dissert de français de première: la vie / l'oeuvre....On se fout de la vie, c'est l'oeuvre qui compte et si un connard fait une oeuvre superbe il vaut mieux ne pas savoir. L'exemple ultime étant Céline et son "voyage au bout de la nuit" - était-il le sinistre antisémite ou le bon samaritain qui soignait les pauvres gratis ? Si on ne sait rien on lit le bouquin sans à prioris.
J'ai une excellente "histoire de la musique" de Rebatet, mince......, je n'aurais pas dû la lire....

jean
Sans Vie de l'artiste (positive comme négative) il n'y a pas la même œuvre à l'arrivée...
Quand j'entend la voix déchirante de Billie Holiday, je comprend de suite qu'elle n'est pas née du bon coté de la société américaine, ni dans les beaux quartiers...
Quid des solos de Parker sans l'héroïne ?
Est ce que Baker aurait été aussi attendrissant et génial sans sa descente aux enfers ?
Vouloir balayer les "problèmes" des artistes en les planquant sous le tapis, alors que c'est en parti ce qui les fait accoucher de leurs chef d'œuvre est un raccourci qui me semble un poil expéditif.

Et je ne lis aucune presse people... :vomi:

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