Matthieu a écrit :C'est pas une table dans un resto qu'on doit réserver pour Son&Image, une chambre au Novotel peut-être...
Matthieu, t'es C.O.N. avec ton avatar, j'ai failli péter mon écran !
Matthieu a écrit :C'est pas une table dans un resto qu'on doit réserver pour Son&Image, une chambre au Novotel peut-être...
David a écrit :Non pas encore Mr
toto a écrit :Les démons de Jesus
Dikkenek
iPodz a écrit :Et hier matin...
DERNIER TRAIN POUR BUSAN de Yeon SANH-HO.
Souvenons nous... la dernière apparition de zombies sur nos grands écrans, c’était pour WORLD WAR Z de Brad Pitt, oups pardon, de Marc Foster... ouais, bon en fait c'est kif kif vu le résultat final...
Hormis une scène de crash aérien bien tendue (c'est peu pour deux heures de film), c'est pas ce que l'on attendait d'une invasion mondiale à 200 millions de dollars.
L'ironie du sort ait voulu que dans le métrage de Foster, ils situent le patient zéro (départ de la pandémie) en Corée du Sud... et v'là tis pas que cette semaine, le pays du matin calme sus-cité nous livre enfin un vrai film de zombie digne de ce nom. Et ils n'ont pas eu la faiblesse de situer le patient zéro aux States (ce qui aurait pu être drôle ma foi !).
Quand on se penche un peu sur le C.V. de Yeon Sang-Ho, réalisateur du DERNIER TRAIN POUR BUSAN, on s’aperçoit que le bonhomme s'est fait la main sur quelques courts métrages ainsi que sur de l'animation, Satochi Kon, monstre regretté de l'animé nippon, étant une de ses inspirations principales...
Alors, quand Yeon s’intéresse au genre zombiesque et quand on connait la mirifique forme du cinéma Coreen depuis quelques années, on ne peut que saliver à l'idée d'une péloche bien musclée qui lavera l'affront d'un WWZ.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on est pas deçu. Ces visions d'infectés se marchant dessus, se ruant par vagues, tombant du ciel ou s'accrochant en une immonde grappe gémissante à la motrice de la dernière chance, resterons longtemps gravées sur nos rétines.
La grande maîtrise de la mise en scène, la gestion idoine des petits espace (70% du film se passe dans un train, à l'instar du TRANSPERCENEIGE, autre grande réussite... Coréenne !) fait que vous vous faite embarquer avec facilité, à la fois dans un pur film de genre ainsi que dans une analyse de la famille moderne sud coréenne.
Mais le plus intéressant ici reste son sous texte politique. Démarrant de façon anodine sur la résurrection d'une biche fauchée par la camionnette d'un maraîcher en zone mystérieusement infectée (idée d'une nature qui se vengerait), on apprendra au final que la pandémie a pour point de départ un centre de recherche techno-biologique, qui par la faute de magouilles boursicotières, n'a pas hésité à franchir la ligne jaune...
Autrement dit, quand vous remontez le fil de la plupart des catastrophes mondiales (famines, guerres, etc...) vous trouverez invariablement au bout les marchés financiers internationaux et son plus bel agent provocateur, le capitalisme ultra libérale.
Une bien belle métaphore carnassière pour illustrer l'effet papillon économique.