ALIEN ROMULUS de
Fede Alvarez.
On va pas se mentir, on l’espérait tous ce retour de la bestiole baveuse, après des errements philosophico androïdesque discutables via
Prometheus et surtout
Covenant, voilà qu'on nous promet - sur la foi d'un trailer plutôt léché - un vrai ride horrifique circa 1979.
Bon, finalement c'est ça mais c'est plus compliqué que ça... le petit rush façon Alien l'original de sir
Ridley on l'a et c'est vraiment pas mal fichu. Photo sublime, respect de l'environnement 1979, mise en image chiadée et lisible, acteurs plutôt correct mais alors où est le hic ? car évidemment, vous vous en doutez il y a un hic...
Ben c'est que cet épisode - contrairement aux autres - ne fait pas avancer du tout le schmilblick !
C'est l'opus emblématique de notre époque, celui qui réuni toutes les bonnes idées des 6 autres, les passent au blender, un coup de shaker et hop ! Disney obtient son gloubi-boulga pour aficionados féru de nostalgie.
Fede Alvarez et son scénariste ont zéro idée à apporter à la saga, autant le 2 amenait la reine, le 3 l'adaptation au porteur, le 4 l'humanisation du xénomorphe, etc, etc... ici le réal - comme à la cantine - se sert allégrement dans tous les plats sans jamais pousser le curseur plus loin, malheureusement.
On a donc droit à des scènes copiées au plan près, des répliques récitées telles quelles, des trouvailles qui sentent clairement le déjà vu mais le pire du film, l'horreur du métrage qui symbolise la médiocrité globale du cinéma actuel, c'est le retour foireux de
Iam Holm en droïde, reconstruction virtuel minable, verrue graphique et totalement dispensable (puisque ce n'est pas Ash !), crachat de fan-service pur qui vous achève et qui fini à coups de talon les derniers espoir que vous aviez encore dans certains projets cinématographiques pseudo-ambitieux.
Voilà, Romulus est beau (y a des plans qui casse la rétine), c'est bien fait, ça se regarde sans trop de problème mais pour ce qui est d'enrichir sérieusement l'univers
Alien on repassera.
