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thierry94
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Message non lu 04 juin 2019, 23:38

iPodz a écrit :
26 mai 2019, 12:30
DOULEUR ET GLOIRE de Pedro Almodòvar.

Salvador Mallo (Antonio Banderas tout en nuances) est un réalisateur en panne d'inspiration et qui ne tourne plus à cause de problèmes physique récurrents. La ré-édition en copie neuve de son premier succès lui permet de réévaluer son œuvre et une rencontre fortuite lui donne la possibilité de retrouver son acteur avec qui il était brouillé depuis trente ans...
Troisième film, après LA LOI DU DÉSIR (1987) et LA MAUVAISE ÉDUCATION (2004), mettant en scène un réalisateur aux prises avec ses désirs et ses souvenirs, DOULEUR ET GLOIRE arrondie quelque peu les angles et calme un tant soit peu les ardeurs ibérique des protagonistes. Encore plus autobiographique que son précédent, mais à ne surtout pas prendre au pied de la lettre, la divagation fumeuse au passé comme au présent de Salvador n'est qu'un moyen de retrouver le carburant qui le remettra sur les rails de la création.
Tout comme LA MAUVAISE ÉDUCATION, le film insert des souvenirs du jeune Mallo à ses dix ans, moments cruciaux du premier contact avec le clergé et ses premiers émois platonique. Réminiscences fondatrice d'une filmographie, autant fictive que réelle, totalement explosive et enjouée, profondément bouleversante et féminine.
Mais là où LA MAUVAISE ÉDUCATION recélait une part d'ombre assez fascinante ainsi qu'un étonnant triple rôle joué par un Gael Garcia Bernal plus movida que jamais, DOULEUR ET GLOIRE n'est qu'un très beau trip mémoriel superbement interprété mais un poil linéaire, sans réelle surprise, confrontant avec douceur le spectateur aux affres de la création et du temps qui passe. Ne reste qu'à Pedro que la gloire et quelques douleurs.

:thks:
DOULEUR ET GLOIRE de Pedro Almodòvar. (Le Kosmos)
"Comme des tableaux vivants, il nous présente de beaux et poignants moments de relations humaines : le croisement entre un personnage qui sombre et l’autre qui émerge "

"Almodovar cherche à faire la paix, avec lui-même, ses fantômes, ses réussites et ses échecs, pour réfléchir à ce qu’est la beauté, ce qui lui survit"
Nous avons aimés :pouce:

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iibelle

Message non lu 06 juin 2019, 11:52

Alors trois films très différents dans ma salle obscure préférée :

Aladdin de Disney, j'ai été très agréablement surprise, le film est plein de paillettes et de couleurs, ça bouge tout le temps, les acteurs sont plaisants avec une mention spéciale à Will Smith dont la mère a fauté avec un Schtroumpf , les chansons acceptables ( c'est en général là où je cale dans les Disney classiques) et cerise sur le gâteau la princesse devient sultane. En bref un très agréable dépoussiérage du dessin animé.

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Les crevettes pailletées qui est une comédie un peu crue sur une équipe de water polo qui va au gay-games. Nous avons beaucoup ri, ma copine et moi. Le film évite les écueils du film partisan sans masquer les réalités désagréables.

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Et pour finir Gloria Bell et l'optimisme contagieux de son héroïne qui affronte tête haute les tourments de la cinquantaine et une relation avec un homme certes charmant ( John Turturro ) mais complètement barré.

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thierry94
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Message non lu 08 juin 2019, 22:27

iPodz a écrit :
23 mars 2019, 21:07
US de Jordan Peele.
1986, la jeune Adelaïde s'amuse avec ses parents à la fête foraine de la plage de Santa Cruz. Pendant un moment d’inattention, elle fausse compagnie à ses géniteurs pour se perdre et trouver refuge avant l'orage dans un palais des miroirs où elle se rencontrera, surprenant face à face qui la laissera sans voix des années durant. 30 ans plus tard, on retrouve Adelaïde (Lupita Nyong'o), ses deux enfants et son mari, prenant leurs marques dans la maison de vacances de... Santa Cruz. Après une journée tendue à la plage pour Adélaïde, toute la famille sera finalement confrontée la nuit tombée à ses propres doubles prenant littéralement la maison d’assaut...
Réussissant avec GET OUT le film d'horreur politique que pouvait pondre Carpenter avec THEY LIVE, Jordan Peele tente de réitérer son exploit avec son deuxième métrage US. Soit utiliser le thème du double, du grand remplacement mondial pour expliquer... oui expliquer quoi au fait ? Ben pas grand chose, politiquement le film ne creusera jamais réellement ce sillon, tout juste y voit-on une parabole des invisibles reprenant le pouvoir (élection de Trump ?).
Ces doubles n'auront jamais aucune explication tangible, sinon qu'ils ont été crée pour nous contrôler. Par qui et pourquoi ? On aura rien de plus à ce mettre sous la dents, autant dire que le film navigue à vue sans réel parti pris et dans un FOG des plus épais. Et c'est pas en démarrant dans un luna park, lieu de tous les mystères, peurs et sensations fortes (CARNIVAL OF SOULS, LA FOIRE AUX TÉNÈBRES) que ça va renforcer la narration à la dérive de US. Encore moins le déluge de références pop et cryptiques (le tee shirt Thriller, le fils "cloné" prénommé Pluto) qui ne seront à aucun moment développées pour consolider une contextualisation aux abonnées absent.
Sorte de faux BODY SNATCHER croisant la route d'un THE HILLS HAVE EYES qui ne dira jamais son nom, US est beaucoup plus proche d'un FUNNY GAME abscons hybridé avec L'ECHANGE de Clint Eastwood.
Soit un film de dopplegangers totalement con et n'ayant aucun sens, déguisé en home invasion le temps d'une première demie heure réussi et anxiogène. Mais plus le film avance et plus la mayonnaise retombe, toute les pistes citées ci dessus étant abandonnées par le réalisateur qui ne sais pas par quel bout prendre son film. La progression pédale dans la semoule aidée par une accumulation d'incohérences quasi suicidaire pour le métrage.
Au pire peut-on sauver la belle performance de Lupita Nyang'o et le premier tiers du métrage. Malheureusement, ce n'est ni un twist prévisible des le départ, ni un climax trop long et explicatif pour rien et encore moins un dernier plan frisant le ridicule qui sauverons ce deuxième galop d'essai tant attendu. US ressemble définitivement plus à un vieux coussin péteur qu'à un tour glaçant dans un train fantôme version 3.0.

:thks:
Apres " Get Out " 2017 on attendait Jordan Peele ...
"Car si le film repose sur des intentions certes séduisantes (surprendre, pousser dans ses derniers retranchements un cadre narratif, basculer d’une échelle à l’autre), il n’accouche finalement que d’un petit tour de passe-passe."
a la lecture du post de iPodz ; j'avais prévenus mes amis ... :gourdin:
Modifié en dernier par thierry94 le 12 août 2019, 17:15, modifié 1 fois.
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thierry94
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Message non lu 10 juin 2019, 19:57

Rocketman - Dexter Fletcher [ Elton John producteur exécutif ] (ugc Bercy)
Le biopic produit par la star relate la métamorphose du petit Reggie en Elton Hercules John, demi-dieu de l'industrie du disque.
"Ce que je voulais transmettre à travers le film, c'est le prix exorbitant de la célébrité et le sentiment de solitude qu'on peut ressentir"
Elton John
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Rocketman est une excellente thérapie, une fusée qui vous met en orbite chaque fois que résonne un tube d'Elton John.
Le film est rythmé par des numéros de comédie musicale imaginés autour des plus grandes chansons de la pop star.
" Taron Egerton déploie une admirable énergie pour essayer de prêter un peu de son charme à la moins sensuelle des stars de l’histoire du rock’n’roll "
Un peu " larmoyant" ... avec une fin trop convenue ; mais au final nous avons aimés :pouce:
Modifié en dernier par thierry94 le 13 juin 2019, 00:08, modifié 1 fois.
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Message non lu 13 juin 2019, 00:06

Parasite [ Bong Joon-ho ] [ Corée ] [ Palme d’or 2019 festival de Cannes ] (Le Kosmos)

Une famille sans le sou pénètre le quotidien d'une famille bourgeoise, et tout bascule.
"Difficile de décrire Parasite sans déflorer le récit à tiroirs que nous propose Bong Joon-ho.
Contentons-nous de dire qu’il y est question de deux familles que tout oppose: l’une riche, l’autre pas!"
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Un film à la fois drôle, gore et effrayant, Bong Joon-ho brosse un portrait social et politique tranchant de son pays.
"Le film est très malin, bourré de références. C'est un théorème mené de façon collective à la sauce asiatique"
A voir ABSOLUMENT - :pouce:
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Message non lu 19 juin 2019, 00:43

PARASITE de Bong Joon-ho.
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La famille Ki-Taek, les parents et leurs deux enfants (une fille, un garçon), vivent chichement dans un trou à rats à hauteur de trottoirs. Le père est au chômage, la mère ne fait pas grand chose et les enfants guère plus. Hormis pirater le wifi des voisins et plier des cartons à pizza, l'ambition de la famille s'arrête là sauf qu'un jour, un ami du fils lui demande de le remplacer comme soutien en anglais auprès de sa fiancé, fille de très bonne famille aisée. C'est le premier rouage qui s'enclenche d'une machine infernale en devenir…
Entre Bong Joon-ho et la société Coréenne c'est une grande histoire d'amour. Déjà en 2003 avec MEMORIES OF MURDER et en 2009 dans MOTHER, il auscultait de façon subtil la ruralité de son pays à travers la vengeance d'une mère qui veut la justice pour son fils comme au sein d'un commissariat de province aux prises avec un tueur de la pluie. Mais c'est avec THE HOST qu'il dépeindra le mieux le noyau familiale Coréen type, au cœur de ce chef d'œuvre de film de monstre déguisé en farce/drame où des moins que rien tout juste liés par le sang se révèleront être des héros d'un jour, des losers magnifiques.
Avec PARASITE, le réalisateur joue cette partition de la lutte des classes mais pas que, confrontant les nantis aux indigents mais de façon sournoise, insidieuse comme une sorte de grand soir qui avance dans l'ombre. Il y a du BODY SNATCHER dans la première partie du film où la famille riche se fait "infecter" sans s'en rendre compte, le grand remplacement de la bourgeoisie par les gueux se passant tout en douceur jusqu'au soir du grand orage. Et ne comptez pas sur Joon-ho pour choisir un camp, il y a aussi du AFFREUX, SALES ET MECHANTS chez le Coréen, personne n'est à repêcher, autant les chômeurs sont des profiteurs, des feignants, des parasites, autant les bien lotis sont au mieux naïfs, au pire suffisants et méprisants, tous ont ce reflex de l'entre soi si caractéristique de la classe dite supérieure.
Mais ce soir d'orage, là où une famille devait remplacer (tuer ?) l'autre, intervient un twist des plus surprenant. Dès lors, les agents perturbateurs peuvent (re)venir faire exploser toute cette belle horlogerie, atomiser tous les codes bien en place pour mieux les retourner contre ses propres protagonistes, le vrai jeu de massacre peut alors commencer. C'est beau et précis, d'une maitrise toute Coréenne, sublimement photographié et interprété, peut être peut-on reprocher un détail final un poil tiré par les cheveux.
Comme le dit si bien le père Ki-Taek, splendidement interprété par Song Kang-ho, le meilleur des plans c'est de ne pas en avoir car on ne peut rien prévoir dans la vie, elle est par essence incontrôlable. Une fois leur plan diabolique sous l'eau (littéralement comme visuellement), c'est le chaos qui reprend ses droits et une certaine logique qui retombe sur ses rails, jusqu'à renvoyer les nuisibles d'où ils viennent. Définitivement, on ne fait pas d'un âne un cheval de course, même en Corée.


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iPodz
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Message non lu 19 juin 2019, 11:29

PIRANHAS de Claudio Giovannesi.
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Nicola (épatant Francesco Di Napoli) habite avec sa mère dans un quartier populaire de Naples. Elle tient difficilement un pressing quand lui ne fout pas grand chose de ses journées à part glander avec ses potes. Alors quand il la voit toutes les semaines se faire racketter par le clan d'à coté, il se dit qu'avec sa bande il y a quelques chose à tenter…
Tiré du travail littéraire ahurissant de Roberto Saviano sur la gangrène mafieuse infestant l'Italie contemporaine, PIRANHAS est une plongée au cœur des graines de violence en devenir, quand celle ci comprennent que tout est quasi possible, suffit de prendre les armes. Qu'attendre de la vie quand l'Etat en est totalement absent ? Quelles voies choisir quand même la famille ne vous guide plus, pire ferme les yeux sur vos agissement ?
Dans ce parcours progressif vers une ultra violence d'un banal à glacer le sang, on voit pousser en filigrane les racines d'un fascisme qui ne dit jamais son nom. Autodafé de débris, chants identitaire, peintures de guerres, tout est déjà là - à quinze ans à peine - de ce qui aboutira aux mises en place de gouvernants extrémistes.
Peu de place pour l'amour quand on est prêt à haïr la bella ragazza qui habite la mauvaise rue. Ce nationalisme de pâté de maisons, vécu comme une confrontation entre villages, véritable Clochemerle transalpin est la véritable essence de cette jeunesse sacrifiée. Dommage que le réalisateur n'insert pas un peu plus de souffle à sa narration, manquant cruellement de moments forts. Reste un beau portrait de groupe, au plus près des corps fiévreux adolescents comme pouvait le faire un Larry Clarke avec KIDS.
Un film sur des Tony Montana en puissance mais qui n'ont pas vu le SCARFACE de tonton Brian (surtout la fin), gamins de quinze piges se croyant trop vite adulte et qui n'ont pas écouté leurs parents quand ils leurs disaient que les jeux de mains sont des jeux de vilains.


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iibelle

Message non lu 19 juin 2019, 14:09

J'ai vu The dead don't die et j'ai aimé, j'ai aussi compris pourquoi les critiques sont méchantes.

Le film était attendu comme étant un film d'horreur mais je l'ai vu comme une comédie et un film politique, si les morts sortent de terre c'est parce que la course au profit maltraite la terre qui change son axe de rotation.

J'ai ri et la salle autour de moi aussi, c'est plein de références, j'en ai sûrement loupé, et visiblement la pléiade d'acteurs s'est éclatée en faisant ce film.

Bref ce n'est pas un grand film inoubliable mais un divertissement bien agréable.

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Message non lu 19 juin 2019, 17:30

iibelle a écrit :
19 juin 2019, 14:09
J'ai vu The dead don't die et j'ai aimé, j'ai aussi compris pourquoi les critiques sont méchantes.

Le film était attendu comme étant un film d'horreur mais je l'ai vu comme une comédie et un film politique, si les morts sortent de terre c'est parce que la course au profit maltraite la terre qui change son axe de rotation.

J'ai ri et la salle autour de moi aussi, c'est plein de références, j'en ai sûrement loupé, et visiblement la pléiade d'acteurs s'est éclatée en faisant ce film.

Bref ce n'est pas un grand film inoubliable mais un divertissement bien agréable.

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Je plussoie à 300% les propos de Wafette :love: :pouce:

Je me suis bien marré en effet, par contre pas peur du tout et je comprends que les fans de morts vivants aient été déçus ... En plus bande musicale sympa et des acteurs au top . A signaler que je suis usuellement très très loin d'être un amateur de Jarmusch !

Cordialement, BF.
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Message non lu 20 juin 2019, 12:06

X-MEN: DARK PHOENIX de Simon Kinberg.
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A huit ans déjà, Jean Grey est un tantinet colérique. A l'arrière de l'auto avec ses parents, elle se dispute pour la radio à écouter en roulant à travers la campagne et provoque l'accident fatal pour ses géniteurs. Pour lui facilité sa croissance et son éducation, Xavier la recueille dans son école spécialisée en bloquant son trauma. Pres de vingt ans plus tard, Jean Grey et ses amis mutants interviennent afin de secourir les occupants de la navette Endeavour en bien mauvaise posture… mais c'était sans compter la puissance d'une pseudo éruption solaire qui va frapper Jean et la transformer à tout jamais.
Et là vous me dites "mais on a déjà vu cet épisode, c'est celui tourné par Ratner !!!", et je vous répondrais que je sais mais que dans la saga X-MEN c'est le grand n'importe quoi chronologique et le bazar narratif. Et je vous passe les embrouilles interne au studio Marvel/Disney qui vient de racheter les droits des mutants à la Fox, les soucis de cohérence et les reshoots à répétitions (ce qui devient quasiment une norme aujourd'hui pour un blockbuster soit dit en passant).
Tout dans ce métrage va trop vite sauf l'accident en ouverture, tres réussi et au ralenti esthétiquement parfait. L'évolution de Jean Grey est too fast, trop linéaire et quand arrive 'la force' on ne peut que constater qu'il n'y a pas d'avant et d'après, elle a toujours été inquiète et tourmentée durant cette première demi heure, aucune évolution constatée, un comble alors que Xavier était sensé l'apaiser.
Bref, on y croit guère, déjà que Sophie Turner est aussi expressive qu'une endive, alors quand on lui écrit un rôle pareil c'est la bérézina. Ses acolytes sont aussi utiles et excitants que dans l'épisode précèdent véritablement apocalyptique. Les vilains (pauvre Jessica Chastain) aussi charismatiques qu'une botte de poireaux. Même le climax ferroviaire ne décolle jamais, la faute à un enchainement de combats ne dépassant jamais le niveau d'un mauvais jeu video. Les ennemis sont tous identiques et interchangeables et sa conclusion se situe encore une fois dans un environnement post industriel, pile poil entre deux piliers autoroutiers (bonjour l'imagination du secteur Creation Design). Ne revenons même pas sur la fin clichée et pantouflarde, voilà un DARK PHOENIX pas sombre pour un sou et qui ne va surement pas renaitre de ses cendres, c'est tout ce qu'on lui souhaite !


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Message non lu 20 juin 2019, 15:37

ZOMBI CHILD de Bertrand Bonello.
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Haïti 1965, Clairvius Narcisse (cas avéré de zombification qui inspira également Wes Craven) est enterré à la suite d'un rite vaudou fatal. Plus tard on le retrouve de nuit transformé en zombi, esclave éreinté dans les plantations de cannes à sucre. En parallèle, on suit de nos jours l'arrivée de la petite fille de Clairvius au pensionnat de la maison d'éducation de la Légion d'Honneur de Saint Denis, intégrant la micro sororité secrète gravitant autour de Fanny, folle amoureuse de Pablo…
Apres les grosses productions à costumes plus que réussis qu'étaient L'APOLLONIDE et son ST LAURENT, Bonello choisi de revenir à quelque chose de plus léger et terre à terre. D'où ce ZOMBI CHILD, plus proche structurellement d'un NOCTURAMA, issue des deux mots - zombi et Haïti - écrit sur son pense bête il y a plusieurs années de cela.
Nous avons affaire ici à une œuvre bicéphale, qui par son approche tres rationnelle et respectueuse des traditions ancestrales fait penser au cinéma de Jean Rouch, cinéaste ethnologue étudiant à travers son objectif certaines tribus africaines. Ici Bonello filme, suit, cadre comme un Rouch caribéen, nous révélant sans jugement les croyances, les rites, le folklore Haïtien dans ce qu'il a de plus sacré. Avec peu de moyens et son approche brut, c'est évidemment Romero qu'il vise avec sa NUIT DES MORTS VIVANTS. A Paris c'est CARRIE et SUSPIRIA qui sont conviés à la fête, le De Palma pour ce plan de douche de jeunes filles en fleurs baignant dans la vapeur, le Argento pour cet univers de dortoirs féminins, de couloirs qui n'en finissent plus, de réunions creepy aux chandelles à se raconter des histoires à dormir debout.
Au premier abord, ces deux mondes que tout oppose - le rural de l'ile et la cité parisienne, l'irrationnel et les études, le spiritisme et l'intellect, tout ceci n'est finalement et par le biais d'un subtil jeu de montage alternatif, que les deux faces d'une même pièce. Car, que l'on soit de la métropole ou créole, que l'on soit tendance St Thomas ou élevé aux cotés du Baron Samedi, la possession, le dédoublement, l'envoutement par l'amour comme par les décoctions les plus exotiques aboutissent au même résultat, une soif inextinguible de liberté.
Bonello achève sa sorcellerie d'une touche de synthé perso, à la manière d'un John Carpenter, comme celle architecturale totalement imparable. En tournant son ZOMBI CHILD en terre Haïtienne (incroyable ruines du Palais Sans Souci) ou en France dans cette étonnante maison d'éducation de la Légion d'Honneur de St Denis, il choisi des lieux puissant visuellement, véritable acteurs muets, fantômes graphiques enveloppant les esprits libres du film, traversant ce bijou de rêverie de part en part.


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Message non lu 25 juin 2019, 14:40

LE DAIM de Quentin Dupieux.
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George (Dujardin impériale) plaque tout du jour au lendemain pour s'acheter le blouson en daim de sa vie, ce qui lui coutera bien plus que toutes ses économies…
Les films de Dupieux sont des films difficilement racontables sans effrayer ou perdre immédiatement le spectateur lambda. Bourrés de non sens, remplis d'une absurdité virant souvent au grotesque mais souvent jalonnés de références poppy, ses métrages donnent souvent l'impression que la porte de l'asile voisin est restée grande ouverte. Ses personnages se retrouvent souvent confrontés à la solitude, choisie ou forcée, essayant de se raccrocher comme ils peuvent aux branches d'une réalité toute relative et toute aussi angoissante qu'anxiogène.
Dans LE DAIM, George est un pauvre bougre lâché par sa compagne et qui va reporter son désespoir et ce manque d'amour soudain sur un blouson en daim et qui lui donne étrangement une assurance surprenante et un "style de malade". Alors commence une lente et délirante glissade vers la folie la plus sanglante et la plus débridée. Au détour d'une rencontre (Adèle Haenel à fond), il s'invente cinéaste du réel (en numérique) pendant qu'elle s'occupera du montage. Mais de quel film parle t-on ? De quel montage ? Et pour quelle histoire ? Tout Dupieux est là.
Absence de logique (encore que), schizophrénie paranoïaque (la voix du blouson), structure puzzle, film dans le film (slasher Vs Daim), Dupieux entrecroise différentes narrations, multiplie les citations, entasse plusieurs degrés de lecture comme pour mieux nous cacher sa fin surprenante et fantastique. Et si la maladie mentale n'y était pour rien, et si cette dérive était provoquée depuis le début, et si - à l'instar de RUBBER et son pneu killer - la veste à franges était responsable de tout, charmant tous ceux qui osent la regarder. Carpenter a bien fait la même chose avec une Plymouth Fury 1958 dans son CHRISTINE de légende, alors pourquoi pas Quentin et son DAIM ?


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Message non lu 29 juin 2019, 13:11

iPodz a écrit :
20 juin 2019, 12:06
X-MEN: DARK PHOENIX de Simon Kinberg.
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A huit ans déjà, Jean Grey est un tantinet colérique. A l'arrière de l'auto avec ses parents, elle se dispute pour la radio à écouter en roulant à travers la campagne et provoque l'accident fatal pour ses géniteurs. Pour lui facilité sa croissance et son éducation, Xavier la recueille dans son école spécialisée en bloquant son trauma. Pres de vingt ans plus tard, Jean Grey et ses amis mutants interviennent afin de secourir les occupants de la navette Endeavour en bien mauvaise posture… mais c'était sans compter la puissance d'une pseudo éruption solaire qui va frapper Jean et la transformer à tout jamais.
Et là vous me dites "mais on a déjà vu cet épisode, c'est celui tourné par Ratner !!!",
et je vous répondrais que je sais mais que dans la saga X-MEN c'est le grand n'importe quoi chronologique et le bazar narratif. Et je vous passe les embrouilles interne au studio Marvel/Disney qui vient de racheter les droits des mutants à la Fox, les soucis de cohérence et les reshoots à répétitions (ce qui devient quasiment une norme aujourd'hui pour un blockbuster soit dit en passant).
Tout dans ce métrage va trop vite sauf l'accident en ouverture, tres réussi et au ralenti esthétiquement parfait. L'évolution de Jean Grey est too fast, trop linéaire et quand arrive 'la force' on ne peut que constater qu'il n'y a pas d'avant et d'après, elle a toujours été inquiète et tourmentée durant cette première demi heure, aucune évolution constatée, un comble alors que Xavier était sensé l'apaiser.
Bref, on y croit guère, déjà que Sophie Turner est aussi expressive qu'une endive, alors quand on lui écrit un rôle pareil c'est la bérézina. Ses acolytes sont aussi utiles et excitants que dans l'épisode précèdent véritablement apocalyptique. Les vilains (pauvre Jessica Chastain) aussi charismatiques qu'une botte de poireaux. Même le climax ferroviaire ne décolle jamais, la faute à un enchainement de combats ne dépassant jamais le niveau d'un mauvais jeu video. Les ennemis sont tous identiques et interchangeables et sa conclusion se situe encore une fois dans un environnement post industriel, pile poil entre deux piliers autoroutiers (bonjour l'imagination du secteur Creation Design). Ne revenons même pas sur la fin clichée et pantouflarde, voilà un DARK PHOENIX pas sombre pour un sou et qui ne va surement pas renaitre de ses cendres, c'est tout ce qu'on lui souhaite !


:thks:
Ahah ahaha la vache, tu ne rigoles pas dans tes critiques!
Je pensais aller le voir bah là tu me retires cette envie!
Jolie critique en tout cas ;)
blues_frérots

Message non lu 29 juin 2019, 13:30

Ahah ahaha la vache, tu ne rigoles pas dans tes critiques!
Je pensais aller le voir bah là tu me retires cette envie!
Jolie critique en tout cas ;)
Notre iPodz à nous a été traumatisé par la scène quasi finale du Vieux Fusil, et donc quand il aime pas , caché derrière son miroir, euh non derrière son PC, il passe le film honni au lance-flammes :ko: :twisted:

Faut pas faire gaspiller son argent de poche à iPodz ....
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thierry94
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Message non lu 29 juin 2019, 14:20

Venise n'est pas en Italie de De Ivan Calbérac ( Le Kosmos )

Des parents hors-normes, Annie et Bernard Chamodot, décident d’accompagner jusqu’à Venise leur fils de quatorze ans, amoureux d’une jeune musicienne qui doit donner là-bas un concert.
« Les gens normaux n’existent pas »
Bo Vintage :casque: :pouce:
Black Blood was an eight-member R&B band from Baton Rouge, LA, that had an R&B chart entry in 1975 with "A.I.E. (A Mwana)
https://open.qobuz.com/track/35852438

Comédie " détente " loufoque et attendue mais sympathique :siffle:

Image
http://neomatrix94.free.fr/enceintes_mu ... e2019.jpg
Heed Lagrange_v5/Lab12 Dac1'reference'/Innuos Zen Mk3/JMR Abscisse Jubile/Silent Angel Bonn N8/Roon 2.0.28/Qobuz Tidal +
Visit Here/>
my-audio-system-at-home-7173 /> https://youtu.be/I0XX0ZdML9s
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Message non lu 29 juin 2019, 14:32

myridon a écrit :
29 juin 2019, 13:11

Ahah ahaha la vache, tu ne rigoles pas dans tes critiques!
Je pensais aller le voir bah là tu me retires cette envie!
Jolie critique en tout cas ;)
Merci !
Si tu dois économiser une entrée... va voir Toy Story 4 !!!
Un bijou d'animation, d'écriture et d'émotion…

:pouce:
CD/SACD/BR OPPO BDP-103 EU + damper ARTESANIA + Feet Of Silence SOLID TECH
AMPLI/DAC HEGEL H80mk2 75w + 75w & Bfly Pure1
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CABLES LEGATO Referenza Sup Spdif + Giocoso + Presenza Power + Barrette Mezzo ACTINOTE
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Message non lu 30 juin 2019, 19:38

BRIGHTBURN: L'ENFANT DU MAL de David Yarovesky.
Image

Tori (Elizabeth Banks) et Karl Breyer (Davis Dunman) habitent une ferme dans le Kansas. ils essaient désespérément d'avoir un enfant quand un soir un vaisseau spatial se crash sur leur terrain. Ils y récupère un bambin et l'élève amoureusement sans savoir que douze ans plus tard il deviendra une menace pour l'humanité…
Le défi pour les films à petits budgets (entre 6 et 12 millions de dollars ici), c'est que - pour ma part c'est ce que je pense - ils doivent compenser ce manque de moyen par des idées et une écriture qui feront oublier leurs origines. Le postulat de départ est honorable, soit croiser les univers ultra bankable du super-héros type Marvel avec celui du film d'horreur genre franchise CONJURING. Sauf qu'ici dès le départ ça coince, l'arrivée accidentelle du mioche est évacuée du cadre (satané budget) alors que son enfance résumé par trois minutes de video "maison" est sans aucune imagination, tout y sonne faux. Il n'y a qu'à revoir les trois minutes totalement magique de LA-HAUT résumant toute la vie des anciens pour comprendre ce qui ne va pas aller dans ce film fauché à tous les niveaux. Et c'est pas au final la micro idée d'assombrir le SUPERMAN de Donner qui va faire qu'on accouche obligatoirement d'un chef d'œuvre.
Le métrage écrit par la famille à James Gunn (un frère et un cousin) - auteur des tres bons GARDIENS DE LA GALAXIE 1 & 2 - est d'une linéarité exemplaire, tellement plat et sans surprise que s'en est limite effrayant. Et ce n'est pas la musique tonitruante qui n'est là que pour vous empêcher de vous endormir qui rattrape le truc. BRIGHTBURN détient à mon avis un record, celui de l'enfilade interminable de jumpscares tous plus inutile les uns que les autres. On a droit bien évidemment à trois séquences gore facile (film estampillé horreur oblige) histoire que le spectateur ait un os à ronger pendant 1h30. Et je ne parle même pas de l'absence totale d'explication des origines ainsi que des motivations réelles du dark SUPERMAN (on ne tue pas la terre entière parce que vos parents vous ont menti !).
Bref, le staff en pondant cet ersatz d'ado movie confronté a des pouvoirs illimités a complètement zappé qu'une petite perle a déjà été tournée et, oh comme le hazard fait bien les choses, il a lui aussi couté 12 millions… pour le coup je vous conseillerais de vous replonger dans l'excellent CHRONICLE de Josh Trank, ça a quand même une autre gueule, indiscutablement.


:thks:
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H.P. JMR FOLIA Jubilé + Pieds JMR Magic Stand II + Vibb Eaters ENTREQ
CABLES LEGATO Referenza Sup Spdif + Giocoso + Presenza Power + Barrette Mezzo ACTINOTE
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blues_frérots

Message non lu 30 juin 2019, 21:18

Bonjour à tous, iPodz,
SIBYL (épatante Virginie Efira)
Là dessus je suis 100% d'accord ... mais c'est tout...
Le film est encore une fois un splendide portrait de femme au bord de la crise,
Oui, en effet, comme dans "Victoria" , c'est une "variation sur", mais à quand une "variation sur" une caissière de supermarché ou un ouvrier du BTP ?
C'est ce qui me gêne en premier dans ce film , car comme dans le précédent de J.Triet (dont j'étais déjà sorti moyennement convaincu) , on essaye de nous donner en exemple la vie d'une femme qui est tout sauf une femme "ordinaire". En outre, dans ce film ci , on va quand même de cliché en cliché , avec le fameux contre-transfert tellement interdit au psycho-thérapeute qui évidemment s'esquisse dès le premier quart d'heure. Et puis, il y en a un peu marre de l'entre-soi et de tous ces films réalisés dans des microcosmes parisiens , parce que honnêtement une psycho-thérapeute très parisienne puisque attachée à Saint Antoine , écrivaine à succès, rencontrant au coin de son cabinet des gens célèbres du milieu du cinéma, cela ne doit pas courir les rues... "Victoria" c'était déjà ça : une avocate pénaliste brillante, et pas une avocate ramant pour bouffer à Bar le Duc ou à Guéret, et enchainant les affaires commise d'office.

Pour le reste, le pitch reste quand même très convenu, et , effectivement, est un long plaidoyer contre les addictions ( dont l'addiction sexuelle, ça on comprend bien :ko: ) et la difficulté qu'il y a à en sortir, quelle qu'elles soient, mais à ce niveau tout particulièrement, le film est une succession de portes ouvertes et pourtant enfoncées les unes après les autres. Dans le même registre et sur la même problèmatique, j'avais préféré le rôle sobre et épuré de la même V.Efira dans "Le grand bain". Impression de déjà vu , et pas en mieux...

Bref, je n'ai pas vraiment aimé, troublé certes tout au long du film par la performance de l'actrice principale, excellente, mais là , à froid, je suis beaucoup plus critique.
En plus , avec le recul, frais certes le recul mais quand même, cela s'appelle l'esprit d'escalier, ce médecin psychiatre (elle n'est pas juste psychologue puisqu'elle prescrit des médicaments à ses ouailles sur le tournage) , clairement identifiée par son propre thérapeute comme étant à problème, et qui pète les plombs l'un après l'autre devant tout le monde sans que rien ne se passe, interroge beaucoup ... Cela me rappelle un article dans le dernier bulletin du Conseil de l'Ordre des Médecins qui disait qu'en France les praticiens aux conduites anormales, voire dangereuses , n'étaient pas au minimum aidés et au contraire souvent laissés dans leurs errances. On en a là un exemple typique mais j'espère rarissime...

Une dernière chose , comme souvent , et comme c'était le cas pour "Victoria", film bien noté par la critique parisienne (les inénarrables Cahiers du Cinéma en tête ...) , et avec une note moyenne inférieure à 3 pour le public. Cela reste des moyennes, et c'est sujet à caution comme toutes les notes et commentaires anonymes du web, mais c'est quand même une constante du cinéma en France...

Mais bon, comme on dit usuellement, ceci n'est que mon humble avis.

Cordialement, BF.
blues_frérots

Message non lu 30 juin 2019, 23:05

Bon sinon, pour ne pas rester sur une note négative, j'aimerais vous signaler un excellent polar vu le week-end dernier ==>

Image

Film belge de Samuel Tilman, qui nous tient en haleine même si , malheureusement, la façon de filmer fait parfois plus penser à un téléfilm (de qualité) . Les acteurs m'étaient inconnus, pas de forte personnalité mais chacun bien à sa place . Thriller psychologique qui instille le doute sournoisement peu à peu dans la tête du spectateur. Rien de spectaculaire, on ne sursaute pas, mais on se retrouve embarqué dans l'affaire, par moment assis à côté du principal suspect...et par moment pas...

A voir, vous vous ferez votre propre idée.

Cordialement, BF.
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iPodz
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Message non lu 01 juil. 2019, 18:16

blues_frérots a écrit :
30 juin 2019, 21:18
Bonjour à tous, iPodz,
SIBYL (épatante Virginie Efira)
Là dessus je suis 100% d'accord ... mais c'est tout...
Le film est encore une fois un splendide portrait de femme au bord de la crise,
Oui, en effet, comme dans "Victoria" , c'est une "variation sur", mais à quand une "variation sur" une caissière de supermarché ou un ouvrier du BTP ?
C'est ce qui me gêne en premier dans ce film , car comme dans le précédent de J.Triet (dont j'étais déjà sorti moyennement convaincu) , on essaye de nous donner en exemple la vie d'une femme qui est tout sauf une femme "ordinaire". En outre, dans ce film ci , on va quand même de cliché en cliché , avec le fameux contre-transfert tellement interdit au psycho-thérapeute qui évidemment s'esquisse dès le premier quart d'heure. Et puis, il y en a un peu marre de l'entre-soi et de tous ces films réalisés dans des microcosmes parisiens , parce que honnêtement une psycho-thérapeute très parisienne puisque attachée à Saint Antoine , écrivaine à succès, rencontrant au coin de son cabinet des gens célèbres du milieu du cinéma, cela ne doit pas courir les rues... "Victoria" c'était déjà ça : une avocate pénaliste brillante, et pas une avocate ramant pour bouffer à Bar le Duc ou à Guéret, et enchainant les affaires commise d'office.

Pour le reste, le pitch reste quand même très convenu, et , effectivement, est un long plaidoyer contre les addictions ( dont l'addiction sexuelle, ça on comprend bien :ko: ) et la difficulté qu'il y a à en sortir, quelle qu'elles soient, mais à ce niveau tout particulièrement, le film est une succession de portes ouvertes et pourtant enfoncées les unes après les autres. Dans le même registre et sur la même problèmatique, j'avais préféré le rôle sobre et épuré de la même V.Efira dans "Le grand bain". Impression de déjà vu , et pas en mieux...

Bref, je n'ai pas vraiment aimé, troublé certes tout au long du film par la performance de l'actrice principale, excellente, mais là , à froid, je suis beaucoup plus critique.
En plus , avec le recul, frais certes le recul mais quand même, cela s'appelle l'esprit d'escalier, ce médecin psychiatre (elle n'est pas juste psychologue puisqu'elle prescrit des médicaments à ses ouailles sur le tournage) , clairement identifiée par son propre thérapeute comme étant à problème, et qui pète les plombs l'un après l'autre devant tout le monde sans que rien ne se passe, interroge beaucoup ... Cela me rappelle un article dans le dernier bulletin du Conseil de l'Ordre des Médecins qui disait qu'en France les praticiens aux conduites anormales, voire dangereuses , n'étaient pas au minimum aidés et au contraire souvent laissés dans leurs errances. On en a là un exemple typique mais j'espère rarissime...

Une dernière chose , comme souvent , et comme c'était le cas pour "Victoria", film bien noté par la critique parisienne (les inénarrables Cahiers du Cinéma en tête ...) , et avec une note moyenne inférieure à 3 pour le public. Cela reste des moyennes, et c'est sujet à caution comme toutes les notes et commentaires anonymes du web, mais c'est quand même une constante du cinéma en France...

Mais bon, comme on dit usuellement, ceci n'est que mon humble avis.

Cordialement, BF.
Pour les films sur le populo qui galère au jour le jour pour remplir sa gamelle, on peut voir et revoir la filmo des frères Dardenne, le cinéma de Pierre Jolivet, certains Cedric Klapisch, les Philippe Faucon... et j'en oublie... ;)

:hell:
CD/SACD/BR OPPO BDP-103 EU + damper ARTESANIA + Feet Of Silence SOLID TECH
AMPLI/DAC HEGEL H80mk2 75w + 75w & Bfly Pure1
H.P. JMR FOLIA Jubilé + Pieds JMR Magic Stand II + Vibb Eaters ENTREQ
CABLES LEGATO Referenza Sup Spdif + Giocoso + Presenza Power + Barrette Mezzo ACTINOTE
CASQUE PHILIPS X1 + MICROMEGA Myzic
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