Le coin des cinéphiles

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thierry94
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Message non lu 17 sept. 2019, 20:11

" Fête de famille " de Cédric Kahn (Le Kosmos)
"Aujourd’hui c’est mon anniversaire et j’aimerais qu’on ne parle que de choses joyeuses." Andréa (Catherine Deneuve) ne sait pas encore que l’arrivée « surprise » de sa fille aînée, Claire, disparue depuis 3 ans et bien décidée à reprendre ce qui lui est dû, va bouleverser le programme et déclencher une tempête familiale."
Image
http://neomatrix94.free.fr/enceintes_mu ... lleweb.jpg
"Comment des gens qui s’aiment, s’aiment sincèrement, peuvent-ils de concert, décider de sacrifier l’un d’entre eux pour préserver le confort, moral et matériel, de leurs existences ? C'est l'interrogation que porte chaque protagoniste, à un niveau de responsabilité différent."
De nouveau ce thème sur "la dimension familiale" , on s'interroge sur la normalité des rapports entre membres familiaux rien de très original donc ... on reste pantois devant cet évident déjà vu ailleurs !

A souligner une belle prestation d'Emmanuelle Bercot allant de l'hystérique, à la folle, en passant par la mélancolique ou la nymphomane . :woohoo:

Cependant j'ai eu du mal a rester dans le film ... avec par moment de l'ennui !
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thierry94
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Message non lu 18 sept. 2019, 22:37

" PERDRIX " de Erwan Le Duc (Le Kosmos)
Pierre Perdrix est un gendarme au quotidien rangé que vient bousculer sa rencontre avec Juliette Webb, une SDF graphomane victime du vol de sa voiture par des nudistes révolutionnaires
"Mais il est difficile de résister au chant d'amour de «Perdrix», déjà pour son couple épatant qui cavale après la vie, Swan Arlaud et Maud Wyler, et aussi et surtout pour son originalité, cet humour burlesque presque anglais qui repose sur l'art du contre-pied entre le réalisme du cadre et la loufoquerie des situations. "
Image
http://neomatrix94.free.fr/enceintes_mu ... ixweb1.jpg

Une bizarrerie sublime !!
Certains diront que le déroulement de l'histoire , les personnages sont prévisibles ...
"rien d’étonnant par exemple à ce que tout finisse par rentrer dans l’ordre dans un sirupeux happy end ... "

Peut être , mais cela fait du bien ... on se laisse porter sans se poser de question dans cette délirante comédie romantique ... une réussite.
nous avons aimé :pouce:
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Message non lu 20 sept. 2019, 23:17

ONCE UPON A TIME IN... HOLLYWOOD de Quentin TARANTINO (Le Kosmos)
[voir précédent post iPodz 31/08 /> le-coin-des-cinephiles-1399-860#p274839]
L'acteur Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et sa doublure cascade Cliff Booth (Brad Pitt), deux tocards vieillissants dans le Los Angeles de 1969.
Rick, bientôt contraint de tourner dans des westerns spaghettis pour relancer sa carrière , devient has been à vitesse grand V
Une ombre plane au tableau : cette communauté hippie vaguement inquiétante, qui a investi un ranch jadis utilisé comme lieu de tournage
Mitigé, partagé, déçu par ce dernier Tarentino

Top +
- les 2 acteurs: incroyable performance de Brad Pitt et le tandem attachant qu'il forme avec DiCaprio
- decors Los Angeles des annees 1969 / paradis vintage
- bande son j ai bien aimé les inserts radio jingle de l'époque

Flop -
l'histoire ... semblant d'intrigue de 2 h 40 :gourdin:
/
Image
http://neomatrix94.free.fr/enceintes_mu ... entino.jpg
/
Où tout cela mène-t-il au final ? :comprendpas:
En version courte « tout ça pour ça » ?
" le dernier-né du cinéaste nous laisse dubitatif. Célébration d'une époque perdue, il semble tourner à vide malgré ses fulgurances."
"Plusieurs apartés semblent inutilement étirés et plombent sacrément le récit "
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Hifitub
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Message non lu 21 sept. 2019, 19:10

Comme souvent chez QT, le fond est creux, la forme grossière et laborieuse, seul les bandes son sortent du lot.
Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable. :gun:
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iPodz
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Message non lu 21 sept. 2019, 20:31

Hifitub a écrit :
21 sept. 2019, 19:10
Comme souvent chez QT, le fond est creux, la forme grossière et laborieuse, seul les bandes son sortent du lot.
Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable. :gun:
Des fois, vaudrait mieux être aveugle que de lire certains avis péremptoires... :ko:

:thks:
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Hifitub
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Message non lu 21 sept. 2019, 21:08

iPodz a écrit :
21 sept. 2019, 20:31
Hifitub a écrit :
21 sept. 2019, 19:10
Comme souvent chez QT, le fond est creux, la forme grossière et laborieuse, seul les bandes son sortent du lot.
Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable. :gun:
Des fois, vaudrait mieux être aveugle que de lire certains avis péremptoires... :ko:

:thks:
C'est pas faux !
blues_frérots

Message non lu 21 sept. 2019, 21:11

Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable.
Désolé qu'un jugement aussi méprisant vienne de toi Hifitub, j'ai pour ma part , au contraire, plutôt de l'estime pour toi depuis un bon petit moment...

Je dois malheureusement en déduire que je fais partie de ces bobos décérébrés car je suis raide fan de QT depuis des années, et aussi de ceux qui se raccrochent à son univers comme Roberto Rodriguez. Je vénère le cinéma de ce type , il est vrai à la marge, au moins jusqu'à "Inglorious Bastard". J'ai moins aimé "Django" et "Les 8 salopards". Je n'ai pas encore vu celui ci, on verra bien ce que j'en pense.
Je ne croyais pas du tout être comme ça , il va falloir que j'en parle à mon psy et à Dagobert, ça m'inquiète. Je pensais qu'aimer aussi Louis De Funès me protégeait....

Plus sérieusement, je crois au contraire de toi que cette élite ,qui nous dit en continu ce que doit être le bon cinéma , n'aime pas trop QT.
Il les dérange :grad: .

Bon , allez , pour être sûr de bien dormir cette nuit , je vais me refaire "Jackie Brown" ce soir, histoire de me reconditionner.

Merci quand même de m'avoir alerté Hifitub !!

Cordialement, BF.
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Hifitub
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Message non lu 21 sept. 2019, 23:49

blues_frérots a écrit :
21 sept. 2019, 21:11
Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable.
Désolé qu'un jugement aussi méprisant vienne de toi Hifitub, j'ai pour ma part , au contraire, plutôt de l'estime pour toi depuis un petit moment...

Je dois en effet faire partie de ces bobos décérébrés car je suis raide fan de QT depuis des années, et aussi de ceux qui se raccrochent à son univers comme Roberto Rodriguez. Je vénère le cinéma de ce type , il est vrai à la marge, au moins jusqu'à "Inglorious Bastard". J'ai moins aimé "Django" et "Les 8 salopards". Je n'ai pas encore vu celui ci, on verra bien ce que j'en pense.
Je ne croyais pas du tout être comme ça , il va falloir que j'en parle à mon psy et à Dagobert, ça m'inquiète. Je pensais qu'aimer aussi Louis De Funès me protégeait....

Plus sérieusement, je crois au contraire de toi que cette élite ,qui nous dit en continu ce que doit être le bon cinéma , n'aime pas trop QT.
Il les dérange :grad: .

Bon , allez , pour être sûr de bien dormir cette nuit , je vais me refaire "Jackie Brown" ce soir, histoire de me reconditionner.

Merci quand même de m'avoir alerté Hifitub !!

Cordialement, BF.
Jolie tirade pour rien, j'ai donné mon opinion sur ce que je pensais du talent de QT, et cela depuis toujours.
J'ai toujours été navré par l'écriture cinématographique et les dialogues de ses films, le second degré n'est même pas assumé, je préfère une bonne série B.
Ces films m'ennuient, et sont si prévisibles et répétitifs, parsemés de clichés et d'auto satisfaction pesante.
Son seul talent etant de savoir se mettre en scène lui même.

Personne n'était visé, je parlais du milieu du cinéma .

Mais, à bien relire tes écrits, j'y ressens tout de même une pointe de suffisance, de supériorité, de mépris ?
Donc, je te souhaite une bonne séance, et une bonne nuit. :thks:
Hifitub
blues_frérots

Message non lu 22 sept. 2019, 08:08

Mais, à bien relire tes écrits, j'y ressens tout de même une pointe de suffisance, de supériorité, de mépris ?
Ah ben décidément je tombe un peu de ma chaise... Non, aucun de ces sentiments derrière "mes écrits" . Donc on arrête là puisque manifestement le sujet te rend quelque peu acerbe.

Dommage.

Bon week end , cordialement, BF.
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iPodz
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Message non lu 22 sept. 2019, 09:29

Hifitub a écrit :
21 sept. 2019, 19:10
Comme souvent chez QT, le fond est creux, la forme grossière et laborieuse, seul les bandes son sortent du lot.
Souvent montré comme un génie par les bobos intellectuels, une cooptation du milieu, cela est indéniable. :gun:
Que l'on n'aime pas QT pour son style pop et pulp je peux comprendre, qu'on s'emmerde avec ses citations, références, hommages au cinéma qu'il vénère alors qu'on n'a pas les cartes en mains pour apprécier, je le conçois également... mais qu'on me dise pas que le fond est creux sinon cela veut dire que l'esclavage est un sujet bidon, la seconde guerre mondiale et la shoah un détail de l'histoire, le polar et le film noir une broutille dans l'histoire du cinéma mondial.
Pire, la forme serait grossière et laborieuse alors qu'on parle du gars qui a relancé, réinventé la narration diffractée, le film puzzle d'une façon si limpide, si intelligente que le commun des mortels est capable de suivre et comprendre l'intrigue, y a qu'à voir le succès populaire d'un PULP FICTION.
Bref, qu'on n’adhère pas au cinéma de QT hyper stylé, ok... qu'on parle d'un cinéaste pour bobo ou je n'sais quoi est navrant. Si être bobo veut dire aimer tout les cinémas du monde, le polar hard boiled comme le film de sabre japonais, le wu xia pian comme certaines série B voir Z, le cinéma d'horreur comme certaines comédies romantiques, de digérer tout ça à sa façon et de nous le servir sans aucun cynisme, ni mépris est une véritable prouesse. Alors oui je suis un bobo... et fier de l’être !
Image
:ko:

Pour en revenir au ciné, j'ai vu AD ASTRA et j'ai bien aimé. J'ai aimé d'abord pour l'absence de boursouflure tragique, de théâtralité exacerbée que l'on retrouve souvent dans ses polars précédents et qui alourdissait le propos inutilement (hormis LITTLE ODESSA qui reste son bijou).
Ici l'on suit le cheminement de Roy (Brad Pitt), astronaute d'élite qui doit partir en mission vers Neptune pour retrouver un père qu'il croyait mort depuis 16 ans dans l’échec de la mission Lima...
La partie faible pour moi se situe dans le questionnement régulier - voix off - de Roy sur son rôle en tant que scientifique, celui de son père, les liens filiaux étant la pierre angulaire du cinéma de Gray. Mais ça n'atteint jamais la puissance spirituel du Malick de THE THIN RED LINE ou TREE OF LIFE. Par contre, le contexte visuel, toute la mise en image d'un futur proche de l'exploration spatial (ascenseur spatial, exploitation de la lune comme poste avancé, terraformation de Mars) est d'une crédibilité troublante, le tout transcendé par la photo de Van Hoytema (chef op d'INTERSTELLAR) et la perfection des effets spéciaux.
Si vous souhaitez remonter la rivière céleste en direction d'un colonel Kurtz ayant perdu les pédales cosmiques, AD ASTRA est pour vous, sorte d'apocalypse mais futur qui aurait plus à voir avec la chaire d'un Tarkovsky (SOLARIS).
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Hifitub
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Message non lu 22 sept. 2019, 12:11

Ok, je vais arrêter et vous laisser entre vous.
Charlie, fallait oser quand même ! :ko:
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David
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Message non lu 22 sept. 2019, 12:39

Sympa l'ambiance :drapeau:
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Message non lu 22 sept. 2019, 12:45

Hifitub a écrit :
22 sept. 2019, 12:11
Ok, je vais arrêter et vous laisser entre vous.
Charlie, fallait oser quand même ! :ko:
Y a pas "d'entre-soi" ici, juste des gens qui apprécient le cinéma dans sa globalité, avec ses qualités et ses défauts...
De la à affirmer que QT (ou un autre) fait des films imbitables, y a un monde.
On m'a toujours appris à ne pas dire "c'est pas bon" mais plutôt "je n'aime pas"...

Sinon, pour Charlie c'est mon coté poil à gratter...

:alcool:
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Message non lu 22 sept. 2019, 15:56

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU de Celine Sciamma.
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Entre Sciamma et Haenel ce n'est pas une si longue histoire, mais ô combien importante et intime pour les deux artistes. Céline a révélé Adèle au grand public avec son premier long métrage NAISSANCE DES PIEUVRES et au moment du SUZANNE de Quillévéré (2013), nos deux tourterelles ont vécu ensemble quelque chose de passionnel.
Quoi de plus naturel que de retrouver ce trio - Sciamma, Haenel, la passion - au cœur du dernier bijou de la réalisatrice. Nous sommes au 18eme siècle sur une ile bretonne et Héloïse (Haenel magnétique) à peine sortie du couvent doit être marié à un Milanais. Avant cela, la mère (Golino impériale) veut un portrait de sa fille pour sceller le pacte. Ce sera la mission périlleuse de Marianne (Noémie Merlant habitée), soit (dé)peindre cette énergie avant quelle ne s’éteigne...
Il est étonnant de voir à quel point les films d'époques rentrent facilement en résonance avec notre 21eme siècle (L'APOLLONIDE, UN PEUPLE ET SON ROI, L'EMPEREUR DE PARIS) aisé quand on se rend compte des pas en arrière que subissent les droits en tout genres, ceux des minorités, à l'avortement, du travail, etc... alors quand Sciamma nous montre une fille prisonnière éprise de liberté voulant à tout prix écouter de la musique (Vivaldi), une autre fille sûr d'elle, volontaire, fille de peintre et peintre elle même (rareté à l'époque), on se dit immédiatement que ces femmes sont d'une modernité incroyable. Quand la mère les abandonne cinq jours le temps d'un voyage, elles sont rejointe par la servante des lieux tombée malencontreusement enceinte. Va alors se former sous nos yeux, au milieu de cette passion flamboyante, une sorte de sororité bienveillante où l'une va toujours veiller sur l'autre, tentant l'avortement physique tout en entretenant le brasier charnel.
Aidée par une mise en scène posée, magnifiée par une photographie somptueuse, d'un montage serré et d'une absence totale de mièvrerie et de pathos, la réalisatrice nous embarque dans une relation fiévreuse et sublime, où la jeune fille du titre prendra réellement feu lors d'une séquence vraiment hypnotisante. On assiste alors à une réunion exclusivement féminine autour d'un feu sur la plage, assemblée de femmes libres, loin des hommes, sorcières transmettant à travers un chant traditionnel leurs pouvoirs spirituels aux générations futur. Le film est également marqué ici ou là de répliques au sous texte politique d'une acuité réjouissante.
Ce souvenant alors de ces jours uniques et transcendant, Marianne repense aux deux seules fois ou elle a revu son égale, dont une dernière déchirante au théâtre, climax d'un bijou amoureux continuellement magnifié par l'art, sur fond de Vivaldi virevoltant (vous n'écouterez plus jamais l’Été du prêtre roux de la même manière).


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Message non lu 22 sept. 2019, 21:18

Hifitub a écrit :
22 sept. 2019, 12:11
Ok, je vais arrêter et vous laisser entre vous.
Charlie, fallait oser quand même ! :ko:
Bon, je ne pensais pas y revenir, mais tout de même - et tu vas être content Hifitub - après avoir vu cet après midi "Once Upon A Time ...In Hollywood" en VOST, je dois admettre que c'est le premier QT dont je ressors franchement déçu (comme quoi je ne dois pas être complètement irrécupérable , cher Hifitub :mrgreen: ).
Et cet avis confirme aussi que, s'il y a sur ce fil un "entre soi" , il permet à des avis et des appréciations différentes de s'exprimer , puisque sur la page précédente plusieurs d'entre nous disent avoir adoré...

Comme j'ai dit plus haut, les deux métrages précédents m'avaient déjà semblé marquer le pas dans l’œuvre Tarantinesque, et étaient en tous cas moins originaux et inventifs , comparé notamment aux 5 premiers.

Ce dernier film est long , trop long et me semble comme une coquille vide . Je ne sploilerai pas , mais même la fin qui se veut "spectaculaire" tombe un peu à plat, et surtout après près de trois heures de ronronnement.

Alors, il reste, comme toujours chez Tarantino, une réalisation aux petits oignons, une direction d'acteurs impeccable (et quels acteurs !!! 10/10 à eux , mention particulière à Al Pacino et Brad Pitt. Et aussi au chien :ko: Je trouve Di Caprio un peu en retrait), des plans de ouf, une BOF d'enfer ("Hush" de Deep Purple , au début, une pépite), et globalement un cinéma très léché . Mais que c'est long et ampoulé ...

Au total, pas vraiment un mauvais film, mais enfin c'est QT quand même :mnrv:
En plus on avait revu cette semaine , pour se mettre en jambes, "Jackie Brown" et "Inglorius Bastard" , autant dire que le delta est saisissant.

Qui aime bien châtie bien 8-)

Cordialement, BF.
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Message non lu 22 sept. 2019, 21:29

Je dois admettre que moi aussi j’ai été plutôt déçu par ce film malgré la qualité de jeux des deux acteurs .. et si de plus tu y vas sans connaître l’histoire de Sharon Tate et de Charles Manson tu risques pas de comprendre quelque chose ! Ce qui heureusement n’était pas mon cas .
blues_frérots

Message non lu 22 sept. 2019, 21:37

si de plus tu y vas sans connaître l’histoire de Sharon Tate et de Charles Manson tu risques pas de comprendre quelque chose !
+1 :oldy:
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Message non lu 22 sept. 2019, 23:40

Comme le principal défaut reproché au dernier QT est l’absence d'histoire, la finesse d'un scenario quasi invisible... je me demandais si il y avait besoin d'une histoire solide aux rebondissements solides et à la structure en béton pour accoucher d'un grand film ?

Perso, je ne le pense pas... pour la simple et bonne raison que le plus grand film de l'histoire du cinéma tient en une question simple et essentielle qui est: "quelle est le sens de la vie ?". Et avec ça on obtient 2001: A SPACE ODYSSEY.
Quelle est l'histoire démoniaque et inventive derrière APOCALYPSE NOW, si ce n'est raconter d'un point de vue spécifique la guerre du Vietnam et un long trip à travers une époque ?

Je pense que QT raconte de façon admirable et captivante - par le biais de ces deux astronautes/soldats hollywoodiens - plus qu'une époque, le basculement d'une période bénie (à la MAD MEN) vers une autre plus sombre et désenchantée. Et effectivement, si vous n'aimez pas l'Histoire, l'année 1969, que vous ne connaissez ni Tate, ni Manson, ni l'histoire du cinéma dans son ensemble on peut vite s'emmerder (que le premier qui ne s'est pas endormi devant 2001 me jette la pierre)... et c'est bien dommage...

:thks:
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Message non lu 23 sept. 2019, 09:05

Perso, je ne le pense pas... pour la simple et bonne raison que le plus grand film de l'histoire du cinéma tient en une question simple et essentielle qui est: "quelle est le sens de la vie ?". Et avec ça on obtient 2001: A SPACE ODYSSEY.
Quelle est l'histoire démoniaque et inventive derrière APOCALYPSE NOW, si ce n'est raconter d'un point de vue spécifique la guerre du Vietnam et un long trip à travers une époque ?
En effet, de ce point de vue, je comprends que ce dernier QT ait pu te plaire. Personnellement , j'ai du mal avec les allégories, et les messages à dénicher ou à s'inventer dans une certaine langueur et une lenteur certaine.
Il se trouve justement que je n'ai jamais aimé "2001 : A Space Odyssey" (je sais c'est mal ...) , ni Kubrick d'ailleurs en général , sauf "Shining".
De même , "Apocalypse Now" ne m'a pas bouleversé, alors pourtant que Coppola est un de mes réalisateurs préférés. Sur la guerre du Vietnam, je préfère de loin "Platoon" et surtout "Voyage au bout de l'enfer" qui est un de mes films cultes. Comme je disais, il me faut du concret dans un scénario, une histoire qui me tire par la manche. Peut être un manque d'imagination ...

Pour "Once Upon a Time..." , j’admets que la mise en abime de la fin du vieux monde , et l’éclosion de quelque chose d'autre peut toucher. Toutefois , si il faut avoir tous les codes sous tendant un scénario, et connaitre l'Histoire dans tous ses méandres pour comprendre tout ce que veut faire passer le réalisateur, on tombe alors en effet très vite dans un cinéma élitiste. Le fait que le film repose sur l'histoire du meurtre de Sharon Tate est quand même problématique car il ne peut qu’échapper , en tous cas dans sa plus grosse partie, aux jeunes générations nées après 1990, sauf pour des étudiants en cinéma, ou passionnés du cinéma Américain des 70's . On pourrait faire un sondage, et même sur ce forum où la moyenne d'âge est élevée, par sûr que la majorité des gens ait vu "Rosemary's Baby" par exemple, ou "Le Bal des Vampires" pour parler plus encore de Sharon Tate :oldy:
On en revient en effet à une certaine forme d'élitisme (Hifitub doit bicher :mdr: ).
Il est vrai que pour apprécier totalement QT il faut avoir une solide culture de cinéma et de la télé de Papa, tu as raison Rodolphe. Les références et allusions tombent en rafales ,notamment dans ce dernier film, même si celle à "Au nom de la Loi" est un peu répétitive, et si on connait mal la musique des années 68/69, si on ne sait pas qui est Steve, si on n'a pas dans la tête sa moto empalée sur les barbelés de "The Great Escape" , ou la musique des "Mannix" des dimanche après-midi pluvieux, on doit quand même s'ennuyer ferme.
Cela a toujours été ainsi chez Tarantino mais là on a une sorte de paroxysme.
Pour autant, je devrais , moi , être en effet touché par cette vision du cinéma de la "grande " époque qui vit ses dernier jours car je suis justement un passionné de ce cinéma là, et notamment des Western. Les films de Ford, Hawks, Sturges, Wise , Huston ou Daves par exemple sont visionnés régulièrement dans les vignes. Mais quand même, on tourne assez vite en rond à regarder les deux dinosaures ,que sont devenus Di Caprio et Pitt, poser leurs grosses pattes là où il ne faut pas (plus). D'ailleurs, concernant ce pilier du scénario , tout est dit dans la première demi-heure, excellente pour le coup , avec notamment l'intervention géniale d'Al Pacino, retrouvant 40ans après des accents Corléonnesques , avec 30kgs de plus :evilred:

Au total, je ne suis pas d'accord avec le fait que pour apprécier le cinéma il faille en connaitre son histoire, et au contraire c'est souvent le cinéma qui enseigne l'Histoire de nos jours , même si je le déplore. C'est ce qui vide nos salles Art et Essai , car trop de spectateurs sont rebutés par les prérequis nécessaires à la bonne compréhension de nombre de films de qualité .
Il n'y avait pas cette dimension dans les premiers Tarantino, on pouvait être subjugué par la fulgurance du propos et des images, apprécier la musique sans être obligé de la remettre dans un certain contexte, l'histoire du film se suffisait (et largement !!) à elle même. Les clins d'oeil et références étaient là en plus, comme une délicieuse cerise sur le gâteau , pour ceux qui comprenaient , et chacun avait d'ailleurs vu la référence qu'il avait en mémoire et l'expliquait à son voisin.

Voilà, pour moi QT est un réalisateur populaire, qui a changé quelque chose dans le cinéma, et, justement, pas seulement un réalisateur de série Z seulement compréhensible par lui même et un cercle restreint de fans (de lui ou du cinéma plus largement). Avec ce genre de films, QT continuera à plaire à ses fans mais il donnera raison , dans une certaine mesure, à d'autres spectateurs rétifs comme notre ami Hifitub...

Cordialement, BF.
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piéro94
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Message non lu 05 oct. 2019, 12:43

Bonjour,
Diffusé en ce moment sur Canal+, toute la richesse de la langue française, un Edouard Baer excellent, un moment de grâce que ce film !
melle de J.jpg
Cordialement,
Pierre
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