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David
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Message non lu 17 déc. 2017, 15:55

Matthieu a écrit :
15 déc. 2017, 07:22
Bonjour,
Vu hier soir... Assez déçu dans l'ensemble. Côté scénario c'est le vide sidéral.
Ah oui ? Pire que le 7 ? J'ai déjà été plus que déçu par le 7 alors je me dis que le 8 ne peut pas être pire :ko: j'en avais même préfèr Rogue One que j'avais trouvé intéressant.
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Message non lu 17 déc. 2017, 16:25

iPodz a écrit :
17 déc. 2017, 15:52

Sans Vie de l'artiste (positive comme négative) il n'y a pas la même œuvre à l'arrivée...
Quand j'entend la voix déchirante de Billie Holiday, je comprend de suite qu'elle n'est pas née du bon coté de la société américaine, ni dans les beaux quartiers...
Quid des solos de Parker sans l'héroïne ?
Est ce que Baker aurait été aussi attendrissant et génial sans sa descente aux enfers ?
Vouloir balayer les "problèmes" des artistes en les planquant sous le tapis, alors que c'est en parti ce qui les fait accoucher de leurs chef d'œuvre est un raccourci qui me semble un poil expéditif.

Et je ne lis aucune presse people... :vomi:

:thks:
Oui, la vie retentit sur l'oeuvre, je ne dis pas le contraire, mais c'est inutile et même parfois néfaste de la connaître surtout quand on s'attache aux aspects sordides ou malsains, cette influence est difficile à mesurer (en dépit de, grâce à, ou sans rapport ?), car ça peut déformer la perception des oeuvres inconsciemment, tu le fais d'ailleurs en associant le génie de Chet à sa descente aux enfers, ce qui n'est qu'une supposition sans aucun fondement sauf le parallélisme temporel entre sa vie et sa musique car sa musique se produit durant sa vie.
Il faut quitter les concordances faciles, par exemple Charlie Parker avait dit justement que s'il jouait bien c'était malgré l'héroïne qui le bridait, et il regrettait que des crétins se mettent à l'héroïne pour bien jouer en suivant son "exemple".
Ce ne sont pas leurs problèmes qui les font accoucher de leurs oeuvres, c'est leur créativité, il y a des milliers de mecs qui vivent l'enfer et sont secs créativement et des types bien dans leur peau passionnants . De toute façon je ne parle pas de balayer les "problèmes" des artistes en les planquant sous le tapis, je parle simplement de ne pas s'en occuper, il n'y a que l'oeuvre qui nous concerne et il serait bien hasardeux de faire des liens de causalité.

Cependant, on peut être intéressé par la bio d'un artiste, mais à mon avis sur ce qui concerne son art, ses influences, sa façon de voir les choses, ses goûts....Je peux être intéressé par la vie de Chet mais je n'ai pas besoin de le voir défoncé sur un plumard, et presque rien sur ce qui justifie qu'on l'écoute - mais comme la plupart des bios focalisent sur ces aspects....avec exceptions bien sûr.

jean
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Matthieu
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Message non lu 17 déc. 2017, 17:13

David a écrit :
17 déc. 2017, 15:55
Matthieu a écrit :
15 déc. 2017, 07:22
Bonjour,
Vu hier soir... Assez déçu dans l'ensemble. Côté scénario c'est le vide sidéral.
Ah oui ? Pire que le 7 ? J'ai déjà été plus que déçu par le 7 alors je me dis que le 8 ne peut pas être pire :ko: j'en avais même préfèr Rogue One que j'avais trouvé intéressant.
Je me suis vraiment ennuyé. Tout est survolé, comme la mission avec Finn qui n'apporte vraiment rien et qui a été bâclée selon moi. Un commandant d'escadrille qui tente de nous faire oublier Han Solo mais qui n'y arrive vraiment pas, Kylo Ren qui a autant de charisme qu'Olivier Mine. (Et il se rase le torse!!!)
C'est juste une longue bataille de 2h30 avec de trop nombreuses références aux anciens épisodes.
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noodlefr
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Message non lu 17 déc. 2017, 19:44

Bonsoir,

Sur la connaissance de la vie des artistes :
Il peut être très utile à un chef d'orchestre, musicien etc.. de connaître dans quelles circonstance telle ou telle œuvre a été écrite.
Je ne suis pas partisan de couper les partitions de leurs auteurs, quel qu'en soit l'âge.
Un travail d'imprégnation doit être mené dans la restitution et l'écoute d'une œuvre. On la joue alors et on l'écoute d'une autre façon.
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mélaudiophile
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Message non lu 17 déc. 2017, 20:18

noodlefr a écrit :
17 déc. 2017, 19:44
Bonsoir,

Sur la connaissance de la vie des artistes :
Il peut être très utile à un chef d'orchestre, musicien etc.. de connaître dans quelles circonstances telle ou telle œuvre a été écrite.
Je ne suis pas partisan de couper les partitions de leurs auteurs, quel qu'en soit l'âge.
Un travail d'imprégnation doit être mené dans la restitution et l'écoute d'une œuvre. On la joue alors et on l'écoute d'une autre façon.
justement c'est ce qu'il ne faut pas faire, emprisonner l'oeuvre dans des considérations externes, la ramener à autre chose, les oeuvres transcendent la vie, elles doivent voler de leurs propres ailes - si on en a besoin c'est qu'on n'y pige rien et qu'on a besoin de béquilles. On appuie l'architecture musicale par du verbiage. On a beau savoir tout ce qu'on veut, les harmonies et les mélodies nous touchent ou non et ce n'est pas parce qu'on sait qu'Elise a quitté Beethoven (est-ce bien vrai ? petit quizz) que ça permettra d'apprécier.

Pour reprendre l'exemple des Doors que j'ai cité plus haut, quand j'ai entendu leur premier album superbe, je ne savais rien sur eux, et si j'avais vu le film d'Oliver Stone auparavant ça ne m'aurait pas aidé, bien au contraire.
Au fait, sait-on qui est Homère ? se droguait-il ? était-il plusieurs sous un nom commun ? ....

jean
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DJ Xav
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Message non lu 17 déc. 2017, 20:33

Bonsoir,

Si l’oeuvre a besoin du contexte de la vie de l’artiste pour devenir intéressante, c’est qu’elle est creuse et très dispensable. Ou alors on considère que ces personnes sont l’oeuvre par elles-mêmes, comme Paris Hilton et Kim Kardashian qui sont leur oeuvre, elles ne produisent rien d’autre qu’elles.

A mon humble avis, il est déjà assez complexe d’essayer de comprendre comment une oeuvre arrive à entrer en résonance avec l’auditeur, à interagir avec son expérience propre. Faire interagir le créateur, l’oeuvre et l’auditeur / spectateur par l’intermédiaire de l’interprète, c’est trop complexe pour mon petit cerveau. Savoir que le compositeur avait bu deux vodkas, que l’auteur s’entraînait pour le triathlon et que l’interprète porte des patchs anti-tabac, je doute que ça me permette de mieux appréhender une chanson pour être honnête.

Pour moi un interprète doit pouvoir s’approprier l’oeuvre et ne pas se limiter à essayer d’analyser et de deviner les intentions hypothétiques du compositeur. Quant à l’auditeur, le mieux qu’il ait à faire c’est de se laisser porter par l’interprète sans intellectualiser au risque de passer à côté de l’oeuvre et de l’interprétation.

Dans notre vie professionnelle on demande (il me semble) à être jugé sur nos actes, sur nos performances et pas sur notre personnalité. Faisons de même avec nos artistes et laissons-les garder privé ce qui doit l’être.

Je ne suis pas du tout partisan du voyeurisme actuel, des bonus à n’en plus finir sur les dvd et Blu-ray. Les dvd et Blu-ray bonus je les jette en vrac dans une casette prévue à cet effet et ne les regarde presque jamais. Les seuls trouvant grâce à mes yeux sont ceux qui restent purement sur le côté artistique comme ceux accompagnant mes films d’Alfred Hitchcock et ceux avec Claude Chabrol.

Bonne soirée,
DJ Xav
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noodlefr
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Message non lu 18 déc. 2017, 01:14

Bonsoir,
"Quant à l’auditeur, le mieux qu’il ait à faire c’est de se laisser porter par l’interprète sans intellectualiser au risque de passer à côté de l’œuvre et de l’interprétation."
Là nous sommes en désaccord. Vous devriez vous renseigner sur la façon de travailler ce certains interprètes et chefs d'orchestre.
Une œuvre uniquement hors sol, coupée de son histoire de son auteur, de son contexte personnel et historique ??? C'est une conception que je peux partager, désolé. Si la musique doit présenter pour durer un caractère intransitif, cela ne peut suffire. Eprouver, certes, est important, mais comprendre l'est également.
(je parle de la musique car nous sommes sur un forum musical).
Il peut être utile par exemple de lire si ce n'est encore fait, le livre d'Harnoncourt, "le nouveau discours musical".

Par contre je vous rejoints tout à fait sur la dérive liée au voyeurisme actuel. Ce n'est bien sûr pas ce dont je parlais. Comprendre objectivement un contexte, ce n'est absolument pas jouer au voyeur.
Tiens, pour ceux que cela intéresse, quelques éléments de réflexion assez larges :
https://www.cairn.info/revue-raisons-po ... age-77.htm
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iPodz
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Message non lu 23 déc. 2017, 16:18

THE FLORIDA PROJECT de Sean BAKER.
Image

Le cinéma U.S. indépendant nous réserve souvent de belles surprises, et THE FLORIDA PROJECT ne déroge pas à la règle.
Sean Baker, son jeune réalisateur, est plutôt un adepte de la liberté, au sens bien sûr de la mise en scène, du filmage. On sent les influence d'un cinéma en prise direct avec la vie (Loach, les frères Dardenne) pour son TAKE OUT, aidé en cela par une camera qui ne lâche jamais ses protagonistes comme chez Cassavetes (STARLET, TANGERINE).
Avec The Florida Project, Baker nous narre les aventures de la petite Moonee (incroyable Brooklynn Prince !) et de ses copains et copines durant leurs longues journées d’errance et de vagabondage estivale tout autour du motel mauve qui leur sert de demeure, motel qui est au passage est le point de chute de pas mal d'exclus du rêve américain.
Car, on peut le dire, ce qui travaille entre autre le cinéma de Sean Baker, se sont les gens à la marge de l'american way of life. Ceux qui, englués sur les bas cotés crottés et dégueulasses du walk of fame floridien, regarde passer les golfeurs et autres chanceux du système 100% ricain en mode "marche ou crève".
Le film débute au son des Kool Of The Gang et de leur Celebration - Celebrate good times, come on!
(Let's celebrate) manifeste narratif - et décrit subtilement un monde à l'image du billet de un dollar si chèrement gagné par la mère de Moonee. Soit un univers à deux faces, voir deux vitesses. Opulence contre pauvreté, dureté de la vie adoucie à grands coups d'aplats aux couleurs acidulées, monotonie des motels versus extravagances des shops commerciaux tout droit sortis d'un gigantesque parc d'attraction à ciel ouvert. On y lit même sur une façade "Take some home", accroche publicitaire pour les oranges (fierté de l'état) comme un étrange message subliminale plein d'ironie.
Le métrage, des l'instant ou les deux mondes - enfants et adultes - se télescopent, s'apparente carrément à un conte. N'oublions pas que nous sommes en Floride, à Orlando plus précisément, et qu'ici plus que tout au monde plane l'immense ombre de tonton Walt, pilleur de fables, et de son univers fantasmagorique.
Alors malgré la dureté de la vie, les coups durs, la misère ambiante et les engueulades, quand les mômes souriants et innocents tous droit sorti d'un roman de Mark Twain se mettent à avoir peur et en chialent, que les ogres de l'Etat rodent pour mieux séparer la mère de sa progéniture, quoi de mieux que de fuir à en perdre haleine pour se réfugier au cœur de l'enfance même, en plein centre de Disneyland, au pied du château de tous les rêves, celui de LA BELLE AUX BOIS DORMANT.

:thks:
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Message non lu 24 déc. 2017, 16:45

A GHOST STORY de David LOWERY.
Image

Partir, c'est mourir un peu,
C'est mourir à ce qu'on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu. *

Voilà un splendide résumé du miraculeux A GHOST STORY réalisé par David Lowery, tout jeune metteur en scène avec à son actif à peine trois films, dont AIN'T THEM BODIES SAINTS et PETE'S DRAGON, il fait preuve d'une belle aisance et d'un savoir faire vraiment étonnant.
C & M (Casey Affleck & Rooney Mara impeccables) s'aiment, occupent une maison qu'elle veut quitter, pas lui. Il décède brusquement dans un accident de la route mais son fantôme retourne at home...
Pour nous narrer son incroyable histoire de spectre hantant sa compagne, puis son ancien lieu d'habitation, pour finir avec l'espace et le temps, il n’hésite pas tout d'abord à choisir un format sans age. Son métrage entre tout entier dans le cadre d'une diapositive, surprenante fenêtre visuelle qui embrassera aussi bien le calme du présent, les néons du future comme les vastes prairies du 19ème siècle.
Autre surprise, la durée de ses plans. A l'instar d'un Robert Eggers avec THE VVITCH qui prônait un certain ascétisme doublé d'une précision diabolique concernant la longueur de ses séquences, Lowery n’hésite pas s'éterniser sur un simple câlin réconciliateur ou un gavage à la tarte salvateur.
Et le terme "s’éterniser" prend ici tout son sens, car à travers les attentes de son fantôme, ses déambulations comme ses dialogues (si si, avec celui des voisins !), le réalisateur raconte bien plus que le manque, l'absence, le vide ou le deuil.
En le faisant traverser les siècles en tous sens, grâce notamment à de merveilleuses ellipses, il touche du doigt l'univers (qui a dit universel ?) et creuse le sillon du temps et de l'éternité. L'immense Terrence Malick habite clairement le métrage (ce calme olympien, ces reflets lumineux comme des signes de l'au-delà), et c'est indubitablement dans un certain panthéisme/animisme que l'on trouve la filiation la plus évidente.
Réussir à donner du corps, de l'esprit aux choses, à rendre aussi vivant et capital ce piano dans le salon, ou cette vieille maison rurale, le tout avec si peu de moyen et un sens de l'économie frôlant la grâce absolue que ça en devient au final totalement bouleversant.
Ne dit-on pas que l'Histoire est un éternel recommencement ?
Partie c'est mourir un peu... et la boucle est boulée.

* Première strophe du Rondel de l'Adieu - Edmond Haraucourt 1890.

:thks:

P.S.: Bonnes fêtes de fin d'années à toutes et tous... :alcool:
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Message non lu 14 janv. 2018, 17:00

VERS LA LUMIERE de Naomie KAWASE.
Image

Elle est audio-descriptrice pour long métrage, il est photographe perdant peu à peu la vue. Elle a perdu son père trop tôt, lui sa femme l'a quitté pour se remarier ces jours ci. Ces deux là c'est sûr vont finir par se trouver...
On le sait depuis ses débuts, le cinéma de Naomie Kawase est hanté par l'abandon (celui de ses propres parents), l'absence, le vide, elle sera finalement élevée par sa grand mère à qui elle consacrera le splendide documentaire NAISSANCE ET MATERNITÉ.
La disparition (SHARA), la dégénérescence (LA FORET DE MOGARI), la maladie (STILL THE WATER) ou bien la transmission (LES DÉLICES DE TOKYO) sont des thèmes récurrents et interchangeables dans l'œuvre de la réalisatrice japonaise, aboutissant souvent à des films d'une délicatesse et d'une justesse quasi miraculeuse.
Mais avec VERS LA LUMIÈRE, quelque chose ne fonctionne pas, peut être la faute à trop de signifiants dessinant inéluctablement une trame cousue de fils blanc. Elle est seule et inconsolable du vide masculin laissé par le père. Il est seul et un peu handicapé d’être célibataire et aveugle en devenir. Elle cherche la lumière alors qu'il plonge dans le noir, couchés de soleil, arc en ciel de prisme sur les murs, etc, etc...
Le pire ici, ce sont ces plans qui collent littéralement à la peau des deux acteurs, on ne manque rien de leurs rides ni de leurs larmes, sauf qu'on loupe tout le reste. Ça manque cruellement d'air, de respiration, d'espace, de méditation. On perd la finesse narrative et la précision des sentiments, cette sensibilité qui habitait ses métrages précédents (voir l'étonnante approximation du cadrage lors de la première visite chez la mère atteinte d’Alzheimer).
On a définitivement plus l’impression d'assister au mariage d'une carpe et d'un lapin plutôt qu'aux prémices d'une simple et belle histoire d'amour.
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Message non lu 14 janv. 2018, 17:22

iPodz a écrit :
24 déc. 2017, 16:45
A GHOST STORY de David LOWERY.

Voilà un splendide résumé du miraculeux A GHOST STORY réalisé par David Lowery, tout jeune metteur en scène avec à son actif à peine trois films, dont AIN'T THEM BODIES SAINTS et PETE'S DRAGON, il fait preuve d'une belle aisance et d'un savoir faire vraiment étonnant.
C & M (Casey Affleck & Rooney Mara impeccables) s'aiment, occupent une maison qu'elle veut quitter, pas lui. Il décède brusquement dans un accident de la route mais son fantôme retourne at home...
Salut ipodz,
ceci me fait penser à un film sur la même idée, de 1947, l'Aventure de Mme Muir:
Mme Muir.jpg
En Angleterre, au début du XXe siècle, Lucy Muir, une ravissante et jeune veuve, décide de s'installer au bord de la mer avec sa fille et sa servante dans un cottage réputé hanté par le fantôme du capitaine Gregg. Loin d'être terrorisée, elle est au contraire fascinée à l'idée d'habiter avec ce fantôme. Un soir, il lui apparaît...
Un film magnifique, qui marque à jamais (pas d'horreur évidemment, sympa et humain).

jean
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Message non lu 14 janv. 2018, 19:22

mélaudiophile a écrit :
14 janv. 2018, 17:22
iPodz a écrit :
24 déc. 2017, 16:45
A GHOST STORY de David LOWERY.

Voilà un splendide résumé du miraculeux A GHOST STORY réalisé par David Lowery, tout jeune metteur en scène avec à son actif à peine trois films, dont AIN'T THEM BODIES SAINTS et PETE'S DRAGON, il fait preuve d'une belle aisance et d'un savoir faire vraiment étonnant.
C & M (Casey Affleck & Rooney Mara impeccables) s'aiment, occupent une maison qu'elle veut quitter, pas lui. Il décède brusquement dans un accident de la route mais son fantôme retourne at home...
Salut ipodz,
ceci me fait penser à un film sur la même idée, de 1947, l'Aventure de Mme Muir:
Mme Muir.jpg
En Angleterre, au début du XXe siècle, Lucy Muir, une ravissante et jeune veuve, décide de s'installer au bord de la mer avec sa fille et sa servante dans un cottage réputé hanté par le fantôme du capitaine Gregg. Loin d'être terrorisée, elle est au contraire fascinée à l'idée d'habiter avec ce fantôme. Un soir, il lui apparaît...
Un film magnifique, qui marque à jamais (pas d'horreur évidemment, sympa et humain).

jean
Un chef d'œuvre du genre avec la splendide Gene Tierney... mais A Ghost Story n'a pas du tout le même traitement, ni la même approche...

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Message non lu 20 janv. 2018, 17:12

Bonjour,
Image

Vu hier.
L'actrice fétiche des Cohen, la même musique, une ambiance qu'ils n'auraient pas reniée...
De Martin McDonagh j'avais déjà vu Bons baisers de Brugges avec les excellents Farell et Gleeson, bon film et 7 Psychpathes, nettement moins bon mais là... :shock: le coup de génie du début d'année, enfin des sorties du début d'année.
Je pense que notre excellentissime chroniqueur Ipodz va sans doute nous faire un article à sa façon, aussi je vais faire assez court : courrez voir ce film où rien n'est à jeter.
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Message non lu 21 janv. 2018, 13:24

Loupé Noodle, aujourd'hui c'est un autre film (tout aussi recommandable) que j'ai chroniqué...
J'ai vu 3 Billboards mais ce que j'en pense n'est pas encore "couché sur le papier". ;)

MOLLY'S GAME d'Aaron SORKIN.
Image

C'est qui, ou plutot, c'est quoi Aaron Sorkin ?
Aaron Sorkin est avant tout un scénariste, le Mozart du dialogue et c'est également le bonhomme qui a fait de THE WEST WING, LA série absolue sur la Politique made in U.S.A., et qui accessoirement l'a fait connaitre du grand public.
La consécration viendra en 2010 lors de sa collaboration avec David Fincher sur THE SOCIAL NETWORK, un bijou de rhétorique implacable et jouissive sur un sujet, la création de Facebook, qui n'a pourtant rien pour emballer les foules.
Justement, c'est un des dénominateurs commun à quelques histoires dont Sorkin s’intéresse, ou comment transformer le plomb en or.
Prenons MONEYBALL où un recruteur d'une équipe de baseball va, en prenant des joueurs dont la cote a sévèrement baissé malgré un talent certain, réussir à gagner le championnat qui leur échappe depuis un siècle. Super méga captivant isn't it ? Et bien, Sorkin par le truchement de dialogues remarquablement écrit, d'une narration très au dessus de la mêlée, parvient à transformer un postulat de base lénifiant en un métrage totalement passionnant sur un sport assez abscons en dehors des States, de Cuba et du Japon.
Il y a un autre point commun que l'on retrouve également dans sa toute première réalisation MOLLY'S GAME, l'histoire d'une skieuse de bosses qui chute mais réussit à se redresser grâce au poker, c'est cette obsession d'un cerveau qui pourrait tout créer, tout prévoir, tout contrôler. Cerise sur le gâteau, cette matière grise a bien plus de valeur pour lui que tous les pouvoirs généré par l'argent.
Alors certes, niveau mise en scène MOLLY'S GAME n'a ni l’élégance d'un Fincher, ni la virtuosité que l'on peut trouver chez un Scorsese (CASINO, THE WOLF OF WALL STREET), mais cela reste encore une fois bien au dessus du lot, et ce grâce aux prestations exemplaires de Jessica Chastain (la rousse la plus incendiaire depuis Rita Hayworth) et d'Idris Elba (enfin un rôle d'envergure). On ne compte même plus les réparties cinglantes, les bon mots et les anecdotes croustillantes, mais dans un film de 2h10 qui parait en faire à peine une, on retiendra la psychanalyse de trois ans résumé en trois minutes... du pur génie.
Finalement, c'est comme si Aaron Sorkin avait fait de la citation de Clouzot - un film c'est premièrement une bonne histoire, deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire - un chemin sur lequel il ne faut jamais dévier, sa profession de foi en somme.

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Message non lu 21 janv. 2018, 15:23

Pour Noodle... :ange:

THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI de Martin McDONAGH.
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Ebbing dans le Missouri, trou du cul des Etats Unis, sa populace, ses flics au ralenti, son meurtre non élucidé...
C'est dans ce bled paumé que survit depuis sept mois Mildred Hayes (impeccable Frances McDormand), sept mois déjà que sa fille a été sauvagement agressé et assassiné sans que l'on sache qui a bien pu perpétrer ces horreurs. Mais un jour, en roulant tranquillement devant de vieux panneaux publicitaires défraîchis à l'entrée du patelin, elle a l'illumination: foutre un grand coup de pied dans la fourmilière en interpellant en 4x3 les flics locaux pour leur inefficacité patenté...
Mildred est une femme, une mère et ça déjà c'est pas courant au cinéma, qu'un métrage entier repose sur les épaules d'un personnage féminin (fabuleuse GLORIA, fantastique ERIN BROCKOVICH). Secondo, Mildred a été mal marié (à un gros naze qui la battait) et ça, dans l’Amérique de Trump et de #metoo, c'est plutôt bien senti, même que Mildred a une grosse envie de l'ouvrir et elle n'est pas du genre à se laisser faire.
Mais 3 BILLBOARDS n'est pas qu'un film féministe déguisé en polar à la Coen, c'est surtout un long métrage sur la colère rentrée, froide, sur la haine et la culpabilité (revoir IN BRUGES du même réalisateur), d'un personnage qui pourrait être nous tous.
Quel serait notre comportement quand la justice ne vous a pas apaisé ? Comment y voir clair quand on devient soi-même petit à petit une bombe à retardement ?
La grande force du film de Martin McDonagh c'est sa dimension multi facettes. On nage en plein monde redneck pour s'apercevoir que même le plus raciste des flics peut trouver, grâce aux bons mots de son défunt supérieur, assez de sagesse et de courage pour peut être clôturer cette maudite enquête qui patauge.
Bref, dans 3 BILLBOARDS tout le monde paie, à un moment ou un autre, de sa personne un dû à la malediction qui s'est abattu sur la bourgade, et il se pourrait bien que la seule solution soit de prendre quelques affaires afin de tracer rapidement et définitivement la route...

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Message non lu 21 janv. 2018, 18:22

Toujours d'excellentes chroniques d'Ipodz.
J'ai vu également Molly'game à sa sortie et suis totalement d'accord sur le coup de génie de la spsy en 3 mn. :pouce:
Chastain est une formidable actrice qui a plusieurs palettes de jeu à sa disposition, une vraie actrice en fait.

Egalement vu :
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Encore un Biopic diront certains, oui mais c'est un moment clé de la 2nde GM qui nous est présenté ici.
Au moment où je termine la lecture de l'excellent diptyque SF, foisonnant de détails historiques, de Connie Willis se déroulant en Angleterre et couvrant Dunkerque, le Blitz, ainsi que la période des V1/V2, après avoir vu le film de Nolan cet été, je dois dire que j'ai maintenant une certaine forme d'appétence pour tout ce qui peut s'y rapporter.
Alors le film et la mise en scène ne sont pas parfaits et on peut trouver soit que Churchill n'est pas assez égratigné ou au contraire qu'il est trop caricaturé, mais l'essentiel est là. Pour moi pas vraiment un biopic mais plutôt un examen d'une période critique et décisive d'un mois pendant laquelle le sort de l'Europe aurait réellement pu basculer sans l'obstination de Churchill.
J'aurais aimé que la mécanique politique à l’œuvre soit davantage explorée mais je ne sais pas si cela aurait intéressé tout le monde.
Est-ce parce qu'il était malade que Chamberlain était si naïf, faible, face à Hitler ? Peut être, mais cela n'explique pas le comportement des autres.
Je dirais que ce film à sa manière parfois un peu trop pompeuse célèbre d'une part la puissance des mots et d'autre part a valeur de rappel face à la menace, toujours actuelle malheureusement, représentée par certaines "paradigmes politiques" que nous avons laisser reprendre pied sur notre continent et ailleurs.
On ne négocie pas avec le totalitarisme, ni avec sa forme "modernisée", la soit disant "démocratie ilibérale", et les mêmes causes ayant les mêmes effets, je crains fort que sans sursaut rapide et énergique, de sombres heures ne nous attendent, encore une fois.
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Message non lu 24 janv. 2018, 20:22

Séance du jour...

FAUTE D'AMOUR d'Andreï ZVIAGUINTSEV.
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Genia et Boris veulent vendre leur appartement, ils divorcent. D'ailleurs ces deux là ne se comprennent pas, ils ne se sont jamais entendu en fait... le soucis, c'est qu'il ont un fils, Aliocha et qu'ils ne débordent vraiment pas d'amour pour lui, et c'est bien dommage pour eux.
Voici le point de départ du dernier drame Russe filmé par Andrei Zviaguintsev. Famille quasi inexistante, déterminisme parental, fatalisme et absence d'espoir sont les ingrédients premiers de cette épure moscovite.
Déjà dans son sublime mais sombre LEVIATHAN, on retrouvait tous ces thèmes mais avec en toile de fond, la corruption des autorités finalement adoubée par l'église de retour et bientôt toute puissante.
Avec FAUTE D'AMOUR, point de pots de vin, ni de foi broyant les naïfs mais la violence sourde d'une éducation sans affection, ce mépris quotidien qui fait de chaque jours un petit enfer.
Grace à ses cadres d'une précision diabolique et au montage d'une lenteur presque vénéneuse, il analyse une classe moyenne russe qui tout doucement se fait infecter par les réseaux sociaux, l’individualisme et le nombrilisme.
Mère campagnarde détestant sa fille, fille qui à son tour va haïr son propre enfant. Père tout aussi impliqué dans sa première paternité que dans sa deuxième, c'est à dire pas du tout. Il est même étonnant de constater l'importance qu'on les mères auprès de leurs filles alors qu'en contre-champ la notion de famille est royalement atomisée.
Au delà du drame et de son mystère, on comprend - en voyant à quelle vitesse reviennent le naturel et les vieux réflexes - que la FAUTE D'AMOUR est clairement sémantique, il n'y a jamais eu d'amour ici, que du cul et du sexe se cachant l'un dans l'autre à la manière de matriochkas bien perverses.

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Message non lu 28 janv. 2018, 15:36

Le dernier Spielberg...

THE POST de Steven SPIELBERG.
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En ces temps troublés où les fakes news règnent en maîtres, où la quasi absence de femmes aux postes de directions est de plus en plus discuté, où les médias ont de moins en moins de crédibilité auprès de l'opinion publique, où le courage décisionnaire se fait de plus en plus rare, où les lanceurs d'alerte passent pour des traîtres, THE POST, le dernier bout de pellicule de tonton Spielberg, tombe parfaitement à pic !
1971, alors que toutes les administrations présidentielles américaines depuis 30 ans ont sur-vendu la fin heureuse de la guerre au Vietnam, voilà ti pas que le New York Times tombe sur un rapport classé secret défense qui dit tout le contraire et en publie les meilleurs feuilles... la cour suprême met la pression sur le journal en leur interdisant de continuer à publier. Que doit faire alors le Washington Post, éternel Poulidor de la presse ricaine ?
Outre ce semblant de suspense légèrement éventé (on connait la glorieuse suite), l'important est bien sûr ailleurs. Il se situe ici entre les lignes (du dossier top secret) mais également dans les à cotés de l'histoire avec un grand H.
Voir, en 1971, une des toutes premières femmes (de pouvoir) dirigeant un quotidien national tenir tête à toute une bande de mâle transpirant le machisme et débordant de mépris est juste un beau plaisir de cinéma. Quand ce postulat est étayé par la foi qu'a Steven Spielberg dans les textes fondateurs de son pays (revoir LINCOLN), ainsi que dans le travail acharné des vrais journalistes qui se doivent d’être le contre-pouvoir face aux politiques, en leur rappelant qu'ils seront toujours le petit caillou dans leurs chaussures, la joie se décuple. C'est également une ode au courage de prendre de grandes décisions au nom de la vérité et de la justice, et ce pour le bien commun de la nation.
Pour tout ceci (et bien plus encore), pour cette filmographie "historique" (LINCOLN, BRIDGE OF SPIES, AMISTAD) alternant avec de purs blockbuster (le prochain READY PLAYER ONE qui s'annonce dantesque !), le travail de l'E.T. d'Hollywood est plus qu'étonnant. Pas grand chose à dire sur l'art et la manière de raconter comment les Pantagon Papers vont aboutir à l'affaire du Watergate et précipiter Nixon (comment ne pas penser à Trump) hors du jeu politique, ceci se croyant au dessus de tout. C'est coulé, élégant, efficace et surprenant quand il le faut, sans oublier cette photographie désaturée proche du gris signée Janusz Kaminski (WAR OF THE WORLD, MINORITY REPORT).
Quand le cinéma vous rappel, à grands coups de faits Historique, que tout espoir n'est pas perdu, cet Art devrait être constitutionnellement de salubrité publique.

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Message non lu 28 janv. 2018, 18:43

Festival Telerama du moment...

LOGAN LUCKY de Steven SODERBERGH.
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En voilà un qui a bien fait de se raviser, et ce pour mon plus grand bonheur. Il y a cinq ans de cela, Steven Soderbergh annonçait qu'il arrêtait le cinéma pour se consacrer à la peinture... quel gâchis !
Lui si talentueux et aventureux, plus jeune à rafler une palme d'or à 26 ans avec SEX, LIES & VIDEOTAPE, et ne s'interdisant rien niveau projets filmiques. Le bonhomme est capable de prendre à bras le corps n'importe quel sujet pour en faire une œuvre cinématographique de valeur.
Suffit de parcourir sa filmo déjà impressionnante, il est au delà de l'éclectisme avec des genres abordés tel que le polar (TRAFFIC, OUT OF SIGHT, THE LIMEY), la comédie sociale (ERIN BROCKOVITCH, MAGIC MIKE), le biopic (CHE, BEHIND THE CANDELABRA), le film de casse (OCEAN 11, LOGAN LUCKY), l'action (HAYWIRE), le thriller hygiéniste (CONTAGION, SIDE EFFECTS) et même des métrages expérimentaux (BUBBLE, SCHIZOPOLIS), apparemment rien ne l'effraie. Vous noterez au passage que Steven - contrairement à Spielberg par exemple - gère lui même son montage et sa photo sur ses films, un surdoué je vous dis.
Avec LOGAN LUCKY, il nous fait à la fois le coup du casse et de l'évasion de prison ainsi qu'une peinture savoureuse de péquenots poissards (c'est Clyde Logan qui y croit) qu'il ne faut surtout pas sous estimer.
Aidé d'un casting cinq étoiles (Adam Driver/Clyde Logan, le fidèle Channing Tatum/Jimmy Logan, Daniel '007 it's not me' Craig/Joe Bang, Katie Holmes/l'ex de Jimmy, Hilary Swank/L'agent du FBI et Katherine Waterston/L’infirmière itinérante), il nous emballe cette histoire rocambolesque comme à son habitude, avec maîtrise et savoir faire, sans cracher sur l'humour ni les plans originaux.
Ce qui distingue cette famille Logan plutôt malchanceuse - Jimmy a une patte folle qui lui a fait dire adieu à une grande carrière dans le foot U.S. et Clyde a perdu la moitié de son bras en Irak - c'est la paisible philanthropie qui coule dans leurs veines. On est à mille lieux d'un individualisme mortifère doublé d'une cupidité sans fond. Ici, une fois le casse effectué, notre Robin des Bois de Virginie Occidentale laisse la quasi totalité du butin repartir à l'envoyeur, ne gardant qu'une quantité qui servira entre autre à récompenser tous ceux qui les ont aidé d'une manière ou d'une autre, en n'oubliant absolument personne.
Mais c'est sans compter l'apparition d'agents fédéraux qui tel un bulldog qui n'a pas vraiment l'intention de lâcher ce bel os à ronger, piste inlassablement en bon agents de malheur les forfaitaires de ce braquage des plus iconoclastes.
Alors, agents de déveine ?

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Message non lu 03 févr. 2018, 14:56

Ce matin...

WONDER WHEEL de Woody ALLEN.
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Woody ne serait pas sous les feux de l'actualité via les accusations de sa fille adoptive, on pourrait voir son dernier métrage WONDER WHEEL comme une toute petite tragédie grecque sans flamboyance, à peine magnifiée par la photo de Storaro (1900, APOCALYPSE NOW, DICK TRACY), et porté par des acteurs plutôt en forme.
Mais les news sont intransigeantes, et vu qu'elles durent depuis quelques années, il est quand même difficile de ne pas voir dans son dernier film, le portrait à charge d'une pauvre femme adultère par deux fois, actrice ratée de surcroît, jalouse maladive à tendance paranoïaque pour couronner le tout.
C'est définitivement plat, éculé, inintéressant mais surtout, Allen n'est même pas drôle ne serait ce qu'une seule fois... un comble pour qui apprécie sa filmographie !
Mia Farrow a du apprécier le message....

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