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Message non lu 28 mai 2018, 17:07

Stef Ledarp a écrit :
27 mai 2018, 23:47
Merci Ipodz pour tes chroniques , me sont utiles ... :drapeau:
De rien, tout le plaisir est pour moi... :pouce:
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Message non lu 17 juin 2018, 19:48

HEREDITE de Ari ASTER.
Image

La maison vu comme un cerveau qui déraille. Les secrets familiaux, non-dits, parts d'ombres comme une maladie héréditaire que l'on se transmet de génération en génération.
Le tout agrémenté d'un spiritisme Polanskien, soutenu par une mise en scène d'une sobriété miraculeuse pour un film d'angoisse, on peut dire que les producteurs du déjà fabuleux THE VVITCH ont eu le né creux.
HEREDITE a hérité, dans sa rigueur comme dans ses plans saisissants, du génie d'un autre monument de l'horreur mentale, SHINING.

:thks:
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Message non lu 06 nov. 2018, 17:20

Vu dimanche soir :
Image

Malgré quelques erreurs et libertés sur la réalité, ce "biopic" sur Queen/Freddie Mercury est une grande réussite à mes yeux/oreilles, avec une petite touche d'humour, et un dernier tiers très touchant.
Je suis rentré dedans dès les premières secondes sans lâcher à aucun moment.
Les acteurs sont top, et la performance de Rami Malek remarquable.
Chose rare au cinéma, la salle a applaudi à la fin de la séance et a attendu la fin du générique pour se lever, pour profiter de la bande son.

Un super moment qui fait que je me demande si je ne vais pas retourner le voir... :roll: J'avoue ne pas être totalement remis.
J'espère qu'on aura droit à un Blu-ray de qualité à sa sortie...
Manu

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Message non lu 23 déc. 2018, 18:37

Hello
bon ! aujourd'hui dimanche, matin, le ciel est désespérément bleu et l'air est plutôt frais, m'enfin il doit bien faire 29 degrés ici en Guadeloupe et à vue d'yeux la mer caraibes est bien calme. Bof, pas envie d'y aller, à la mer.

Allez, Hop! un p'tit film, bon, pas de H. cinéma hein ! le 22 pouces suffira.

La cité des femmes , Frederico Fellini, réal. 1979 . Mastrioanni en vedette.
Epoustouflant ce film, non pas tant par la perf. des acteurs et surtout des actrices, mais quelle invention, quelle mise en scène , c'est farfelu en même temps révélateur, ça va à 100 à l'heure, quel délire ! et gare à la chute


.
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Message non lu 13 janv. 2019, 00:03

Le retour de la mort qui tue !!!! :mrgreen:

Vu ce matin:
L'HEURE DE LA SORTIE de Sebastien Marnier
Image

Un prof de français se défenestre pendant que ses élèves buche une interro. Au bruit que fait le corps sur le béton de la cour c'est la panique dans la classe, sauf pour six d'entre eux qui réagissent de manière froide et détachée. Pierre (Laurent Lafitte parfait) professeur suppléant rentre à son tour dans l’arène...
On pense immédiatement, en voyant L'HEURE DE LA SORTIE de Sebastien Marnier, au VILLAGE DES DAMNES de Wolf Rilla où un groupe de bambins similaires en tous points menacent le village dont ils sont originaires.
Ici pas de blondeur suspecte ni d'yeux étranges mais de simples regards vides et froids accompagnés d'une précocité arrogante. Pierre va, tout au long du métrage, expérimenter la peur et la paranoïa sans jamais perdre son sens de la justice.
C'est en instillant de petits dérèglements du quotidien (chaleur étouffante, insectes envahissants, sonorité dissonante) que Sebastien Marnier réussit son pari, oubliant le jump scare pour la terreur psychologique, agrémentée de conscience écologique bien dans l’ère du temps.
Le plus glaçant est cette fin où l'on se demande si cette bande de siphonnés est réellement passée à l'acte ou s'ils ne sont que de piètres prophètes en leur pays... l'heure de la sortie de route a sonné.

:thks:
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Message non lu 13 janv. 2019, 19:50

SIR de Rohena Gera.
Image

La vingtaine, Ratna est bonne à tout faire - cuisine, ménage, téléphone - chez Monsieur (SIR) de retour at home suite à l'annulation de son mariage. Ratna, en plus d’être logée et nourri chez Monsieur, est intouchable et veuve mais rêve malgré tout d’être couturière...
A l'heure où certain imbécile font des pieds et des mains pour pouvoir ériger des murs entre les peuples, SIR de Rohena Gera raconte l'histoire de deux individus essayant désespérément d'abattre les barrières les séparant.
Ces clôtures sont multiples, aussi bien physiques (le mur de l'appart entre SIR et Ratna), que sociales (cloisonnement des classes), qu'invisibles (les qu'en dira t-on de l'entourage).
C'est par petites touches sensibles et émotionnelles, de questions personnelles en cadeaux utiles, que Monsieur (qui ne veut plus que Ratna l'appelle ainsi) va se rapprocher de l'impossible, de l'impensable.
Les limites sociétales sont ce qu'elles sont, infranchissable pour certains, SIR nous rappelle que l'on peut également aider son prochain à distance, avec un simple coup de fil, coup de fil final bouleversant où Ratna franchira enfin son premier obstacle en appelant pour la premier fois Monsieur par son Prénom.

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Message non lu 19 janv. 2019, 17:30

iPodz a écrit :
13 janv. 2019, 19:50
SIR de Rohena Gera.
Image

La vingtaine, Ratna est bonne à tout faire - cuisine, ménage, téléphone - chez Monsieur (SIR) de retour at home suite à l'annulation de son mariage. Ratna, en plus d’être logée et nourri chez Monsieur, est intouchable et veuve mais rêve malgré tout d’être couturière...
A l'heure où certain imbécile font des pieds et des mains pour pouvoir ériger des murs entre les peuples, SIR de Rohena Gera raconte l'histoire de deux individus essayant désespérément d'abattre les barrières les séparant.
Ces clôtures sont multiples, aussi bien physiques (le mur de l'appart entre SIR et Ratna), que sociales (cloisonnement des classes), qu'invisibles (les qu'en dira t-on de l'entourage).
C'est par petites touches sensibles et émotionnelles, de questions personnelles en cadeaux utiles, que Monsieur (qui ne veut plus que Ratna l'appelle ainsi) va se rapprocher de l'impossible, de l'impensable.
Les limites sociétales sont ce qu'elles sont, infranchissable pour certains, SIR nous rappelle que l'on peut également aider son prochain à distance, avec un simple coup de fil, coup de fil final bouleversant où Ratna franchira enfin son premier obstacle en appelant pour la premier fois Monsieur par son Prénom.

:thks:
Merci de reprendre le clavier mon pote , et cette critique donne très envie, vais filer le tuyau à ma programmatrice de Wafette :oldy:
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Message non lu 19 janv. 2019, 19:27

GLASS de M. Night Shyamalan.
Image

On nous cache tout, on nous dit rien.
Faisant immédiatement suite à SPLIT, on retrouve David Dunn (Willis) alias Mr INCASSABLE rodant dans les rues de Philly, jouant au vigilante avisé, traquant La Bête (McAvoy) jusqu'à une première confrontation à l'ombre d'une usine de briques. A l'issue de celle ci, Les autorités leur tombent dessus et voilà nos deux superhéros qui rejoignent Mr GLASS (Jackson) dans l’hôpital psychiatrique du coin... et ça fait 19 ans qu'il attend ça !!!
On connait Shyamalan, son classicisme maitrisé, ses cadres aux cordeaux, sa science des surprises, donc ne comptez pas sur lui pour de la destruction massive, des avalanches de CGI indigestes.
Par contre on retrouve cette réflexion - un poil appuyé cette fois ci - sur le geste superhéroique au quotidien, si puissante dans INCASSABLE. GLASS est un film à tiroirs où des histoires marvel-ous se frottent à la rationalité médicale, où la foi est contrecarrée par la science, les capacités extraordinaires issues de traumas refoulés. Un monde où tout s'expliquerait, où roderait une force obscure prête à étouffer le reste d'étincelles qui rend parfois la vie quasi magique, voir extraordinaire.
Mais le métrage est surtout un hypnotisant canevas de mensonges et de manipulations se révélant un à un à l'issue d'un climax machiavélique, démontrant bien par A+B que le vrai sujet du film - GLASS - n'est vraiment pas les capes, les masques ou de quelconques super-pouvoirs mais bien l'intelligence suprême d'Elija Price.
Le monde a un incroyable talent !!!

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Message non lu 20 janv. 2019, 08:55

LES INVISIBLES de Louis-Julien PETIT.
Image

L'Envol, centre d’accueil de jour pour femmes à la rue, va également - suite au démantèlement de leur camp de fortune - héberger illégalement ces pauvresses la nuit, au nez et à la barbe des autorités. Comment être plus efficace dans leur réinsertion ? Comment éviter de revoir toujours les même têtes ? Comment arrêter d’être un hamster dans sa roue ?
Déjà responsable de l'excellent DISCOUNT, brulot sur la violence du gâchis alimentaire, Louis-Julien Petit nous sert ici les galères au quotidien de celle qu'on ne remarque jamais dans les rues, ses INVISIBLES de la misère, sans oublier l'équipe qui les accompagne.
Adepte des acteurs non professionnels pour incarner le populo, les séquences où les filles se réapproprient leur dignité sont d'autant plus forte, qu'elles sont inattaquable.
Audrey Lamy est étonnante, Masiero impériale et Noémie Lvovsky magnifique, incarnant une équipe fragile portant à bout de bras toute la misère de la France. L'humour n'est pas oublié, que l'on retrouve à chaque coin de pellicule, bouée indispensable pour éviter de sombrer.
Un bout de pellicule à montrer séance tenante en haut lieu pour que l'on entende plus jamais un seul énarque cracher sur les aides sociales, rabaisser leurs administrés, humilier ceux qui n'ont déjà plus rien.

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Xavier - E&M
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Message non lu 20 janv. 2019, 11:33

Bien d’accord, magnifique moment d’humanité, et excellent acteurs (dont Masiero qui a personnellement vécu la rue avant de devenir actrice, je l’ai remarquée pour ses roles justes dans chaque film où je l’ai vue - la première fois dans un Vargas)
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Message non lu 20 janv. 2019, 12:15

Xavier - E&M a écrit :
20 janv. 2019, 11:33
Bien d’accord, magnifique moment d’humanité, et excellent acteurs (dont Masiero qui a personnellement vécu la rue avant de devenir actrice, je l’ai remarquée pour ses roles justes dans chaque film où je l’ai vue - la première fois dans un Vargas)
Impressionnante et bouleversante dans le LOUISE WIMMER de Cyril Mennegun, une claque !!!
Justement, ce long métrage est une sorte de premiere partie qui amene naturellement aux femmes SDF d'Invisibles...


Une artiste cohérente, intelligente, humaine... bref une citoyenne.

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Stef Ledarp
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Message non lu 20 janv. 2019, 13:46

Je plussoie sur Masiero ! :pouce:
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Message non lu 26 janv. 2019, 19:42

GREEN BOOK de Peter Farrelly.
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1962, Tony Lip (Viggo Mortensen bedonnant à souhait) s'occupe du service d'ordre du Coppacabana à New York. Quand celui ci ferme pour travaux, Tony postule comme chauffeur pour le pianiste Don Shirley (Mahershala Ali impérial) durant sa tournée dans le sud profond pour une durée de deux mois... seul souci, Don est noir...
La doublette Farrelly (Bobby & Peter) a beau être amputée de sa moitié pour ce GREEN BOOK jubilatoire, l'humour et sa critique sociale planquée juste derrière n'y est heureusement pas divisée par deux !!!
Nos deux joyeux lurons, Tony le rital mal dégrossi, gosse des rues mais sans mauvais fond et Don le claviériste black multilingue über classe jouant des trucs de blancs, vont sur fond de situations quotidiennes toutes plus désarmantes les une que les autres, faire l’expérience de ce sud ségrégationniste, raciste et homophobe, dirigé par une bourgeoisie suffisante, hypocrite et réactionnaire.
Mais la vraie leçon de vie de ce road trip sociétal viendra de l’intérieur même de ce couple atypique. Quand chacun d'eux aura vaincu ses propres préjugés, balayés les tonnes de clichés, juste en se livrant un petit peu à l'autre, chaque kilomètres avalés rapprochant ces deux citoyens que tout séparait.
Jamais manichéen, Peter Farrelly nous livre un métrage où le fond est bien plus malin que la forme si classique soit-elle. Plus proche d'un LA VIE EST BELLE de Capra que de son DUMB & DUMBER, il fait le pari - avec les fêtes de Noël comme décor évidemment - de tout miser sur l'humanisme de ses protagonistes, et c'est vraiment réussi.

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Message non lu 27 janv. 2019, 17:00

THE MULE de Clint Eastwood.
Image

Earl Stone (Clint Eastwood plus marmoréen que jamais), vétéran de Corée âgé de 90 ans, était un horticulteur de talent raflant tous les prix avec ses iris d'un jour il y a de cela quinze ans. Aujourd'hui, rattrapé par le net, son petit jardin et sa maison mitoyenne ne sont plus rentable. A la rue après leur saisie, rejeté par une famille dont il ne s'est jamais vraiment occupé, il accepte de faire LA MULE pour des mexicains plutôt bons payeurs...
Si l'on regarde bien, ça fait quoi... dix ans - depuis GRAND TORINO en 2008 - que Clint ne nous a plus servi sur un plateau un film perso qui regarde tranquillement dans le retro une filmographie vraiment impressionnante s'étalant sur plus de cinquante ans de vie et de carriere.
Parce qu'au delà du portrait d'un sympathique papy à la retraite anti internet mais qui sera malgré tout la victime d'une modernité numérique qui va trop vite pour les anciens. Ou bien cette esquisse d'une vieillesse un peu trop naïve et déconnecté du monde actuel pour se rendre compte des services biaisés qu'elle peut rendre au premier venu, même si ça pue l'embrouille, Eastwood parle avant tout de lui au travers de ce personnage qui a tout sacrifié à son métier et si peu donné à sa famille.
Suffit de regarder le parcours du mythe Clint à Hollywood, c'est bien simple depuis 1964 et le premier volet de la trilogie du dollar, il ne s'est pas passé une année sans que le géant n'est pas ou joué ou tourné un film jusqu’à aujourd'hui !
Impossible de ne pas voir en Earl ce monstre de cinéma qui par moment s'est laissé dérivé vers des rôles (Dirty Harry) ou des films (Firefox, American Sniper) sentant un peu plus que d'habitude ses penchants républicain.
La conclusion de THE MULE en est d'autant plus puissante qu'il choisi, en bonne intelligence et en totale opposition avec un de ses rôles cultes d'Harry Callahan, de se faire justice lui même, mais de la façon la plus pacifique qui soit.
Un film somme en sorte, une perle de plus, son testament cinématographique définitif.

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Message non lu 30 janv. 2019, 18:39

Papillon_noir.jpg
Un polar rondement mené, énigme garantie quoique la fin soit précipitée et moins réussie, selon moi
a voir .. année 2008
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Message non lu 03 févr. 2019, 15:29

MINUSCULE 2: Les Mandibules Du Bout Du Monde d'Helene Giraud & Thomas Szabo.
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Une équipe de fourmis noires fait le casse du siècle, soit voler au nez et à la barbe de l’épicier local une boite de sucre entière. Mais c’était sans compter sur le gang des fourmis rouge, tenaces et rancunières, qui vont compliquer le plan des noires. Sauf que l'ami coccinelle va venir à leur rescousse avant d’être expédiée accidentellement vers la Guadeloupe... une nouvelle aventure va commencer...
L'épopée entomologique portant le nom de MINUSCULES 2 commence où s’arrête justement l'excellent premier opus. On retrouve donc avec une grande joie nos insectes préférés prêt à faire n'importe quoi, même si c'est risqué, mais toujours avec classe et doigté.
Le rythme est savamment dosé, sachant slalomer entre courses poursuites endiablées (race de speeders dans le RETOUR DU JEDI), moments d'émotions pure et temps morts marquant l'absurdité de situations hilarantes.
Les allusions et clin d'œil sont nombreux et savoureux, comme ces manutentionnaires écoutant la Cucaracha, ou madame araignée pleine d'attention pour Madame Butterfly. Que dire du splendide hommage à l'Alice de Lewis Carroll avec l'apparition d'une chenille encore plus méditative que l'originale. Sans oublier le petit message écolo de rigueur et bienvenue par les temps qui cours.
Bref, c'est le meilleur d'un Pixar pour l'excellence graphique croisant l'humour décalé d'un Studio Aardman, le tout créant une vraie identité visuelle propre (insectes en synthèse incrustés à la perfection dans des décors naturels de toute beauté), faisant du diptyque d’Hélène Giraud et Thomas Szabo une réussite bluffante et grandiose.
Comme quoi à partir de presque rien on peut accoucher de très grande chose.

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Message non lu 09 févr. 2019, 20:35

THE FAVOURITE de Yorgos Lanthimos.
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Au XVIIIe siècle, la reine Anne (épatante Olivia Colman découverte dans Broadchurch) a du mal à s’intéresser à la gouvernance du pays (bataille Tory Vs Whig, guerre avec la France), laissant sa nature lunatique et souffreteuse pencher pour les futilités de cour. C'est sa favorite (Rachel Weisz) qui s'occupe savamment de ses affaires politiques jusqu'à l'arrivée impromptue d'une cousine déchue (Emma Stone) mais pas sans ambition...
Déjà avec THE LOBSTER et MISE A MORT DU CERF SACRE, Yorgos Lanthimos scrutait la vacuité de la condition humaine en décrivant la situation stigmatisée et ubuesque des célibataires dans le premier, la roulette russe d'une justice enfantine sans scrupules dans le second. Avec THE FAVORITE, il plonge dans le film en costumes afin de le "dénaphtaliser" de l’intérieur.
Impossible de ne pas penser au maitre Kubrick quand on découvre ces travellings arrière dans les couloirs du palais, ou ces plans éclairés à la seule lumière naturelle des bougies. Mais le grec va plus loin, va au delà du monument BARRY LYNDON qui a tué le game du film d'époque en 1975. Il inocule à son œuvre ses germes chéris fait de grotesque et d'absurdité, comme cette course de canards dans les salons du palais qui fait s'inverser brusquement l'animalité des uns grâce au ralenti de plans saisissants. Il y a aussi ces séances de ball-trap féminin qui sont autant de duels safe et déguisés, ou encore cette séquence de danse totalement anachronique et jubilatoire.
Les jeux de pouvoir et de sexe sont d'une truculence rarement vu, d'autant que les hommes ici sont souvent de pauvres faire valoir, baisés par des ambitieuses bien plus malines que tous ces petits soldats. Dialogues aux petits oignons ne masquant jamais leur crudité, cette lutte d'influences afin de rester au plus près du trône flirtera avec la folie, quitte - comme le montre un dernier plan sublime tout en surimpression - à y perdre sa raison, sa dignité, son identité.

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Message non lu 10 févr. 2019, 10:59

DRAGON 3 : LE MONDE CACHE de Dean DeBlois
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Harold est maintenant le chef du village, et en tant que chef il part - accompagné de ses fidèles ami(e)s - délivrer tous les dragons capturés par les tribus rivales. Mais voilà que se profil à l'horizon un ennemi d'un nouveau genre, Grimmel le tueur de furie nocturne, une nouvelle aventure peut commencer... et finir gentiment.
Le seul grief que l'on peut faire (et refaire à propos de la plupart des films de fantasy entre autres), c'est la médiocrité avec laquelle il traite et développe leurs méchants. Ici, encore une fois, le vilain a du potentiel, une gueule, une voix... mais on ne le verra que trois ou quatre fois, sans qu'il ne prenne à un moment ou un autre l'envergure qu'il devrait et qu'il mérite, afin de nous amener à un final gargantuesque tant attendu. Non, le climax de DRAGON 3 n'atteindra jamais son apogée, la faute à... (voir ci dessus). Un affrontement qui fait pschitt et hop voilà la trilogie bouclée.
Alors oui, reste un métrage d'une maitrise graphique époustouflante, le foisonnement des détails est complétement dingue, la richesses des textures totalement folles. La liberté de la mise en scène ainsi que la fluidité des mouvements d'appareils laisse pantois. Hormis un discours antispécisme adressé sagement et directement aux plus petits et plutôt bienvenu, on a encore droit à un énième et sympathique parcours initiatique qui va encore faire grandir notre héros jusqu'à cette leçon de vie - en solitaire - qui je dois bien l'avouer fait parfaitement mouche.

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Message non lu 10 févr. 2019, 17:47

iPodz a écrit :
20 janv. 2019, 08:55
LES INVISIBLES de Louis-Julien PETIT.
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L'Envol, centre d’accueil de jour pour femmes à la rue, va également - suite au démantèlement de leur camp de fortune - héberger illégalement ces pauvresses la nuit, au nez et à la barbe des autorités. Comment être plus efficace dans leur réinsertion ? Comment éviter de revoir toujours les même têtes ? Comment arrêter d’être un hamster dans sa roue ?
Déjà responsable de l'excellent DISCOUNT, brulot sur la violence du gâchis alimentaire, Louis-Julien Petit nous sert ici les galères au quotidien de celle qu'on ne remarque jamais dans les rues, ses INVISIBLES de la misère, sans oublier l'équipe qui les accompagne.
Adepte des acteurs non professionnels pour incarner le populo, les séquences où les filles se réapproprient leur dignité sont d'autant plus forte, qu'elles sont inattaquable.
Audrey Lamy est étonnante, Masiero impériale et Noémie Lvovsky magnifique, incarnant une équipe fragile portant à bout de bras toute la misère de la France. L'humour n'est pas oublié, que l'on retrouve à chaque coin de pellicule, bouée indispensable pour éviter de sombrer.
Un bout de pellicule à montrer séance tenante en haut lieu pour que l'on entende plus jamais un seul énarque cracher sur les aides sociales, rabaisser leurs administrés, humilier ceux qui n'ont déjà plus rien.

:thks:

Salut Rodolphe et encore merci pour tes critiques que je lis désormais plus que celles de la presse "spécialisée" :oldy:

Vu ce jour dans la salle de ma Wafette (toujours le fameux retard de 5 semaines que les distributeurs imposent aux petites salles indépendantes :grrr: ) et surlecuté je suis :pouce:
Superbe film, plein de pudeur , sur un sujet un peu facile et à la mode, mais vraiment bien traité. Et que dire des actrices , toutes sublimes : Audrey Lamy qui crève l'écran et cesse d'être le faire valoir de sa sœur, Masiero bluffante, Lovsky qui grandit chaque année qui passe et est en passe de devenir une grande dame du cinéma français, et toutes les autres ....
Rare à Bourgueil, salle pleine (contents les bénévoles) et applaudissant debout à la fin :thks:
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iPodz
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Message non lu 10 févr. 2019, 17:53

blues_frérots a écrit :
10 févr. 2019, 17:47
Rare à Bourgueil, salle pleine (contents les bénévoles) et applaudissant debout à la fin :thks:
Beau public !!! :love:

Et encore merci pour ta confiance et ta fidélité...

:thks:
Modifié en dernier par iPodz le 10 févr. 2019, 17:55, modifié 1 fois.
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