Dernier géant de l'age d'or... et ce pour l'éternité.
LA TOUR de Guillaume Nicloux.
Dernier née de Guillaume Nicloux, cinéaste inégale mais toujours intéressant, LA TOUR nous plonge dans un univers mal aimé en France, le genre fantastique.
Et c'est pas ce HLM qui va réconcilier le public français aux films de genre made in France.
Pas que le métrage soit honteux, loin de là, mais son problème est qu'il se phagocyte et circonscris sévère son scenario dès l'ouverture.
Un soir, les habitants de la tour ne voient plus les lumières des bâtiments voisins, l'horizon a disparu et pour cause, une matière noire encercle la tour et fait disparaitre tous ceux qui osent s'aventurer au delà des limites de l'immeuble.
Et qui dit zéro échappatoire, dit zéro avenir, zéro espoir... et ceux dès la deuxième minute.
Le problème est là, car dans tous films de prison (oui le building se transforme en univers carcéral), il y a toujours l'évasion en ligne de mire, sauf que là nada, rien, impossible.
Donc, toi qui est enfermé ici abandonne tout espoir. Quoi que tu fasses (et les interactions entre locataires, ethnies, genres, sont un peu vouées au systématisme), les hommes ont des couilles et les femmes les reçoivent.
Pas très original mais dans un film qui a pour sentence "noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir", quoi de plus basique.
Nihilisme quand tu nous tiens.