Bonjour,
Gaston a écrit : ↑02 avr. 2018, 09:17
Tout simplement au concert on ne situe pas chaque musicien dans l'espace en fermant les yeux . Aucune raison donc que ce soit le cas sur un système hifi , c'est ça décortiqué hyper-analytique .
Par contre si l'on parle d'entendre de "vrais" détails comme des bruits d'estrade ou de sièges qui couinent , des murmures dans le public , le bruit des clefs de certains instruments ou celui des doigts du musicien qui courent sur les cordes , alors là oui on est dans la très haute fidélité .
Ben si, en concert, en fermant les yeux j'ai la scène sonore 3D avec étagement des pupitres et je sais que le premier violon ou soliste est proche légèrement à gauche et que les contrebasses sont à droite, les bassons au centre droit en arrière, le triangle en arrière gauche etc...
Le jour où je ne pourrai plus les placer j'arrêterai de faire du vélo car pour ma sécurité j'ai besoin de cette 3D audio (c'est pour ça qu'on, comme les yeux, 2 oreilles...).
Par contre, ce que je demande à un dac c'est de m'offrir, en maquette bien sûr, une image cohérente de ces placements dans l'espace.
Si tout est au premier plan il y a 2 causes pour les dac (en dehors des soucis de mises en ouvre etc...) :
- Le système est "plat"... pas d'image 3D/contrastes/énergie = beurk, souvent c'est lié à une alim insuffisante
- Le dac en fait trop dans la remontée artificielle des hauts médiums/aigus, avec altération de l'image, c'est il est vrai une tendance chez certains appareils modernes qui confondent vrai précision et artifices liés aux traitements numériques diverses et variés...
C'est là que peuvent se rencontrer nos expériences d'ailleurs.
Par contre les détails et l'étagement des plans sonores ne doivent pas se faire, bien évidemment, au détriment de la musicalité et donc de la fluidité de l'ensemble, et surtout des contrastes, tant dans les textures de timbres que dans les variations macro et micro d'énergie.
C'est l'absence de ces "contrastes", du non respect des "silences" et "respirations" couplé avec une remontée artificielle de certains registres qui peut provoquer fatigue auditive et surtout ennui et pour ma part total désintérêt.
Chez Audiomat j'ai eu divers dac avec PCM 1704K (tempo 2.5, maestro 1 mk2), BB1794, et maintenant AKM4495S et la musicalité n'est pas liée à la simple puce mais à tout un ensemble de facteurs. Réduire tout ça à un simple choix de puce est à mon sens simplificateur même s'il est vrai que pour certaines ont le don de m'agacer assez vite quelque soit leur mise en œuvre.
Mais n'oubliez pas aussi la façon dont sont conçues les alims et les étages de sortie.
Qobuz vient par exemple de tacler sévèrement un appareil à 16000 € gavé d'amplificateurs opérationnels :
https://www.qobuz.com/FR-fr/info/Hi-Fi/ ... 1-le180296
où on peut lire, entre autre :
"Et pour tout dire, dès que nous avons écouté, ou plus exactement entendu le MC 151, et ce avant même de l'ouvrir, nous nous doutions que nous allions trouver une palanquée d'amplificateurs opérationnels dans la partie analogique, en général ça ne trompe pas nos oreilles.
Nous avons déjà rencontré semblable impression auditive avec une réalisation, allemande elle aussi, à savoir une restitution d'une grande propreté, hyper analytique mais qui semble avoir dilué l'âme de la musique au détour des multiples transistors rencontrés parmi tous les amplificateurs opérationnels, et ça en fait des transistors ! "
La messe est dite... Amen ! =>
(à 16000 € quand même
)
Bref prenez une puce réputée "musicale" comme une 1704K et collez lui des étages analogiques mal fichus à base d'opamp, tant qu'on y est avec une alim à découpage....et vous n'obtiendrez rien de bon à l'arrivée.
Au débat vieux dac/nouveau dac je préfère pour ma part le débat bon dac/dac médiocre, quelque soit leur âge. J'aime à penser qu' à toute époque il y a eu, et il y a toujours, d'excellents appareils bien pensés et musicaux....et les autres.