Non, celui qui transcende c'est le mystique, qui a un accès direct, avec ou sans doctrine religieuse et appareil théologique, au divin, à l'ineffable. Quand il s'appuie sur une doctrine religieuse, alors la religion s'empresse d'en faire un saint, et le donne en exemple.Xavier - E&M a écrit : ↑14 mars 2018, 19:17Il vulgarise pas, il transcende.Fledermaus a écrit : ↑14 mars 2018, 13:54Que fait un prêtre d'autre que de la vulgarisation de l'ineffable ?
Pas pareil: il est (pro, ou pré) posé en tant qu'intermédiaire; une partie de l'église, via notamment le cérémoniel et les sacrements, monopolise (se pose en intermédiaire incontournable pour) l'accès au divin. D'autres courants ecclésiastiques prônent une relation plus directe de l'homme à dieu.
Le scientifique vulgarisateur ne se pose pas forcément en intermédiaire obligé, il est plutôt un ouvreur, un facilitateur, utile, mais pas forcément indispensable (quoi que certains tentent de jouer l'exclusivité et la légitimité supérieure des scientifiques reconnus comme tels, par opposition aux "amateurs" éclairés ou aux experts qui n'ont pas suivi les voies "reconnues", et quand les scientifiques du sérail ne se fritent pas entre eux)
Le prêtre - en tant que guide spirituel, hein, pas en tant que gardien de l'ordre établi et du consensus moral dominant, ce qui est en effet limite contradictoire - est aussi, dans ma compréhension, "un ouvreur et un facilitateur utile et non indispensable" pour cet accès à l'absolu ineffable, à l'inconnaissable qui préexiste et ne dépend d'aucune doctrine ou position sectaire.
Après, les querelles de clochers, stupas et minarets se réduisent à la problématique de l'idiot qui, quand on lui montre la lune, regarde le doigt...