La première fois, un sauvage m’a claqué une membrane d’un tweeter. La réparation a été longue et assez onéreuse à mon goût.

Cette fois çi, après un déménagement et l’installation dans une pièce vitrée sur 3 faces, les sifflantes étaient telles que ne n’écoutait que rarement, prit en outre par l’installation dans la nouvelle maison.
J’ai commencé par corriger au mieux la pièce avec des absorbeurs, des bas trap, des rideaux, de l’ameublement pour que le RT soit aussi proche de 0,60 que possible ( 0,57 ).
Il en restait pas moins vrai que manifestement ces enceintes appréciaient guère la pièce dans le secteur aigu ( sifflantes appuyées, je n’entendais plus que cela ).
J’ai donc réfléchis au diverses possibilités, en gardant à l’esprit que le grave médium généré par le HP était à mon goût, ce qui se fait de mieux dans ce qu’ai eut l’occasion d’écouter. Il s’imposait donc à mon esprit le fait de supprimer ces tweeters à rubans et le filtre y afférent, pour un tweeter à dôme soie, de préférence avec cellule de diffraction, pour mieux s’intégrer à la pièce.
Je m’en suis ouvert à deux amis qui me connaissent très bien, et nous avons chercher une solution pouvant s’intégrer à l’ouverture rectangulaire laissée par le tweeter à ruban, étant entendu qu’il n’était pas question de toucher à l’ébénisterie.
Il fallait donc :
- trouver un tweeter entrant dans le cadre de mes souhaits
- trouver un tweeter entrant dans le cadre laissé vacant par le tweeter à ruban
- trouver un tweeter dont les caractéristiques permettaient au mieux un accord avec le HP de grave, tant en tant que sensibilité, courbe de réponse, rapidité etc., au filtre ensuite à corriger au mieux.
- trouver une platine support du tweeter qui s’ajuste bien avec celui-ci et l’ébénisterie
- choisir après calcul du filtre, les composants qui seront le plus satisfaisant.
Le choix du tweeter n’a pas été aisé, car sa géométrie devait s’adapter à la largeur de l’orifice de l’ébénisterie, et avoir des qualité intrinsèques très satisfaisantes. Nous nous sommes décidés après discussion à adopter le Scanspeak illuminator D3004/602010. Sa géométrie est conforme aux souhaits, et ses caractéristiques semblaient compatibles.

Daniel, mon mentor en calcul de filtre, a créé une platine en bois, faite à la main, sur laquelle il a pu disposer ce tweeter et faire les premières mesures sur filtre en l’air.


La courbe est pal mal du tout, choix d’une résistance de 1 ou 2 ohms à valider sur écoutes.

Pendant ce temps, Pascal et Daniel mettaient au point la platine en aluminium massif, point sur lequel je n’ai rien eût à dire sauf le choix de l’aspect extérieur, compte tenu de mon niveau d’incompétence en menuiserie et mesures mécaniques.





Le résultat, vu de chez moi, me paraissait assez exceptionnel, il ne me restait plus qu’à le vérifier sur site.
Je me suis donc déplacé chez Daniel, qui, après écoutes multiples et variées, m’a sustenté d’un excellent repas. Sur le plan subjectif, ces écoutes m’ont vraiment satisfaites, le résultat était meilleur que celui espéré avec des détails à peaufiner chez moi, évidemment.




Dans ma salle, le résultat était un peu différent que chez Daniel, sa pièce avec mezzanine est assez réverbérante. De fait, le choix de la résistance chez moi a été de 1 ohm, résistance Mundorf Mresist Supreme.
L’écoute était alors satisfaisante, la courbe de réponse subjective me semblait équilibrée, je notais toutefois des attaques de note un peu souples, et un certain manque d’harmoniques sur les fin de notes ( MUNDORF BL140 Self à Air , condensateurs Mundorf RXF et Audyn Cap).

Comme prévu, le filtre étant disposé de façon provisoire en interne, je me suis mis en devoir de le modifier en testant divers condensateurs ( sur proposition d’un ami de Pascal, ami et concepteur Français d’enceintes de haut niveau depuis plusieurs dizaines d’années ). J’en ai profité pour mettre mes câbles de référence à la place du 1,5 carré de Daniel sérigraphiés câbles pour haut parleur.
Mes écoutes m’ont amené à choisir des Jantzen Alumen Z Cap pour leur côté très musical, transparents, rapides sur les attaques de notes sans aucune simplification.
Ceux ci ont besoin de nombreuses heures d’utilisation pour stabiliser l’écoute. Je me suis fait aider du Magic Cd de JMR, et d’écoutes répétées de Tricycle… Pascal comprendra.
Les Apertura sont épaulées par un caisson Velodyne DD18, réglage volume 3/99, fréquence de coupure haute 80 Hz, qui, grâce à son équaliseur interne, me donne une belle courbe au niveau de la zone d'écoute, sans effet de masque. Sans le caisson, je trouve une bosse de + 6dB à 40 Hz et un trou de quasiment 10 dB à 63 Hz; le correcteur ( réglé à la main après mesures ), donne une courbe acceptable au point d'écoute.


A ce jour, je n’écoute plus mes enceintes, je ne me pose plus de questions, j’écoute la musique et enfin, un de mes pieds manifeste son contentement : n’est ce pas là le but ultime ?

Daniel et Pascal, et réciproquement, mais aussi PEL qui a conseillé le choix des composants, m’ont redonné de la joie d’écouter, voire de l’empressement : je leur suit redevables. Pascal a déjà commencé à récolter les fruits : une soirée à 5, 4 bouteilles ne s’en sont pas remises...