Bonjour,
Ipodz et GWN, vous avez parfaitement le droit de trouver que ce sujet est secondaire, mais personnellement je n'oppose pas mélodie/qualité "musicale" et qualité technique. Le second doit tout simplement être au service du premier en le mettant en valeur.
Je vais souvent au concert, j'ai plusieurs instruments réels à la maison, basson, piano, guitare, flûte à bec, clarinette, étant petit (je n'étais pas grand je montrais mon....
) j'assistais auc ours de mon violoniste et chef d'orchestre d'arrière grand père et à ceux de ma pianiste de grand mère et j'aimais bien coller mes oreilles à son piano pendant qu'elle y travaillait. On m'emmenait régulièrement assister à des répet et concerts...Bref tout petit et bien avant d'écoute d'un quelconque système hifi j'ai été habitué au vrai son des instruments, y compris aux bévues des débutants
De ce fait j'ai cherché à retrouver en hifi une certaine sensation physique, dynamique, spatiale et pour cela peut expliquer que je sois assez attentif au DR et autres aspects de la qualité des masters. Pour moi ce n'est pas un débat secondaire dès qu'on attend de son système d'être au moins une "maquette" réaliste et cohérente d'une musique vivante. Bien sûr pour certains genres musicaux le problème peut être différent.
Mais, si on écarte l'électro, un trio jazz, un quatuor, un groupe rock etc...un orchestre restent des formations où tout le monde n'est pas à la même place, ni latéralement ni en profondeur et leur placement au concert comme à l'enregistrement répond souvent à une certaine logique sonore, de même que le positionnement stratégique des micros pour l'ingé-son. Je suis d'ailleurs partisan du minimum de traitement post prod possible et c'est pour cela que j'apprécie particulièrement les production de Channel Classic par exemple où l'enregistrement natif DSD interdit bien des choses par la suite et rend primordiale la prise de son et le placement des micros.
Un compression dynamique raisonnable reste nécessaire pour faire rentrer tout cela dans une pièce, mais, encore une fois j'insiste sur l'aspect "maquette" peut être un peu simplificateur mais qui sous-entend bien que je n'ai pas envie de me prendre un triangle, ou autre, normalement au fond de la scène en peine face comme s'il était par magie repassé devant le soliste...
Un DR faible va jouer sur la constitution de la profondeur de scène sonore comme le font parfois certains traitement numériques en remontant artificiellement certains niveaux faibles, ou au contraire en limitant de façon excessive certains niveaux élevés. On peut très bien n'en n'avoir rien à faire effectivement, mais ce n'est pas ce que j'attends ni d'un enregistrement ni d'un mix ni d'un matériel de restitution.
Dénoncer l'abus de compression numérique c'est dénoncer une technique qui dessert, voir trahit la musique, ce n'est pas si secondaire que cela.
Quand on a le choix autant se faire plaisir et chercher les meilleures versions disponibles. Par contre Ok avec vous 2 sur le fait que, pour certains artistes, il n'y a pas le choix et je ne vais pas aller jusqu'à me priver de les écouter parce que leurs enregistrements ne sont pas top. Mais c'est dommage car tout cela repose sur des choix techniques que je ne partage pas, qui sont dictés soit par de la négligence/facilité soit par une politique mercatique destinée à assurer du "gros son" sur petit système.
Pour certaines musiques les audiophiles bien équipés sont considérés comme cibles négligeables, c'est un fait mais rien n'empêche d'en parler, on sait jamais on finira peut être par être entendus.
Sur le topic CD on a aussi évoqué la politique commerciale fort regrettable de certains labels/artistes, pas tous heureusement, consistant à sortir des versions vinyle ayant subi un post traitement différent, avec moins de compression lors de la prod, que les versions numériques, dans le but évident d'associer, commercialement, vinyle et qualité de rendu audio. Cette pratique doit être évoquée et même dénoncée, comme manque de respect des auditeurs/acheteurs. Si une version pas trop compressée existe, autant la fournir à tout le monde.
Et là aussi, on sait jamais, on finira peut être par ne plus prêcher dans le vide.