Mon weekend ciné:

Merci Disney !!!
Oui, vous avez bien lu, je remercie Disney pour Zootopie, car non content de nous offrir un divertissement rondement mené, ils donnent à voir à nos chers tètes blondes une ode au partage et la différence.
On est à des années lumières des prods à Mickey, tombereaux de niaiserie et de bien pensance enrobés dans des coulis musicaux tous plus horripilants les uns que les autres !!!
Alors oui, ici aussi on y a droit, mais la croûte sonore (faut subir Shakira tout de même !) n'arrive qu'en toute fin de parcours, pour le générique de fin...
Avant ça, on a droit à 1h45 de bonheur, une réalisation élégante, une esthétique très réussi, de vrais personnages, des répliques qui font mouche et un scénario intelligent et plus que solide.
Oui, plus que solide, car quand on y réfléchi bien, un produit Disney qui brise le mythe de la peur qui devrait diriger la population (Fox News se sent-elle visée ? L'état d'urgence se sent-il pointé du doigt ?) est plus que surprenant et jouissif ! Quand ce discourt est doublé d'un cri du cœur pour le vivre ensemble, l'acceptation de l'autre, de ses différences et du fait que "ya basta" les clichés, alors oui, Disney peut se permettre de tutoyer (avec le petit coup de pouce de Mr Lasseter quand même) la référence Pixar.

Avec AVE, CÉSAR ! les frères COEN nous servent encore une histoire de Pieds nickelés, de rapt foireux me direz vous, et je vous répondrais que oui, mais pas seulement...
Hormis deux/trois scènes un poil trop longues et une histoire qui a tendance à légèrement s'éparpiller, on a droit, derrière ce kidnapping bancal doublé d'une revendication salariale aux effluves marxiste, à un dézingage du système hollywoodien d’antan (et actuel, pourquoi pas), ou le moindre acteur, inconséquent si possible, pratique l’adultère comme il s'envoi des verres aux comptoirs les plus en vue. Les actrices sont mères célibataires et volages, ce qui ne va pas de paire, ce qui ne colle surtout pas avec l'image des Studios !!!
Justement, pour faire luire et reluire la machine à rêves, Capitol Pictures emploi un fixer, Eddie Mannix/Brolin (aucun lien avec le détective, encore que...) qui est là pour garder ses ouailles à l'abri, leur éviter les déconvenues, ramasser les pots casses et accessoirement passer un coup de balai final.
Sauf que le film va encore plus loin, n’hésitant pas, en parallèle d'un péplum interne décrivant le parcours de Jésus, à faire du personnage incarné par Josh Brolin la figure christique qui endosse tout les péchés d'Hollywood pour que le lustre reste intacte.
Ultime farce des frangins ? Oser faire jouer ce rôle "charitable" à la gueule qui a incarné le mieux ces dernières années les flics butés à tendance réac.
Alors paraphrasons les frères Coen: Yahvé, César !!!
@+