Quick chronicles...
SUBURBICON de George CLOONEY.
Malgré un scénar déjanté des Coen brothers, Clooney n'arrive jamais à faire décoller son métrage. La faute à un manque cruel de folie qui n'est ici que sur le papier. A l'image, rien d'un ARIZONA JUNIOR ou d'un FARGO (et c'est bien dommage !). Mordant et énergie sont cruellement absents d'un film terriblement prévisible, appliqué et sans surprise.
Finalement, George est un bon "yes man" de studio, trop sage, assez pépère et bien consensuel.
LES GARDIENNES de Xavier BEAUVOIS.
Autre grande déception du jour, LES GARDIENNES de Xavier BEAUVOIS.
Tout ici est convenu, académique et triste (ça collait pourtant assez bien pour DES HOMMES ET DES DIEUX). La photo est d'une platitude déprimante, tout juste si on pense une fois à Courbet et ses glaneurs ! (revoit LES MOISSONS DU CIEL Xavier). Tout juste également si on ressent la dureté du travail dans les champs. Ah si, excusez moi, à un moment Nathalie Baye chute derrière sa charrue, dur dur les labours...
Et puis on ne croit pas un instant à Baye et sa fille en paysanne, pas un problème de jeu mais plutôt de "street credibility"... il aurait fallu des gueules comme Olivier Rabourdin, là on y croit volontiers. Et Laura Smet, 2h18 de film et deux répliques et demie... ça c'est de la rurale taiseuse (et une actrice qui n'a rien à défendre par la même occasion).
Ne parlons pas de la séquence du cauchemar qui en est un justement... tout sonne faux, rythme, montage, effet de surprise réduit à néant.
Ou du quiproquo avec le soldat américain faisant du gringue à la petite Francine, surprise par son julot passant sur sa charrette alors qu'il est parti de la ferme depuis un quart d'heure - problème de montage ? - ou alors le domaine est vraiment bien plus grand que Beauvois ne le laisse penser...
Musique à flûtiaux bucolique nunuche à pleurer, n'en jetez plus, des GARDIENNES on n'en gardera malheureusement pas un souvenir impérissable.
SANTA & Cie d'Alain CHABAT.
3 conditions minimum sont requises pour aller voir SANTA & Cie. Un, aimer LA CITE DE LA PEUR (et donc aimer Alain Chabat). Deux, apprécier Les Nuls (et donc apprécier Alain Chabat). Et trois, croire au père Noel (et donc croire en Alain Chabat).
Bien évidemment qu'on se fout totalement de ces conditions à la noix pour pouvoir savourer les péripéties de Santa Claus et Ralph le renne

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Bon ok, j’arrête là les spoils mais franchement, vous vous êtes fendu la gueule devant son Asterix ou Didier, allez voir le gros bonhomme tout vert d'Alain. C'est fun, drôle, dynamique, un casting aux petits oignons (mention spécial à Johann Dionnet et Thomas VDB !), y a des pets, des blagues vaseuses et c'est drôle.
Même que par moment il arrive à frôler la magie des x-mas movies ricain tout en restant 100% made in France...
Si ça c'est pas du métier, et bien fait en plus, j'ai pu qu'à finir comme le 92001eme lutin de Mr Claus !
