
L'age de pierre et ses dinosaures reste pour vous un concept un peu... lointain, et le foot une sorte de terra incognita, alors CRO MAN est fait pour vous !!!
Dernier bijou en stop-motion du studio Aardman, CRO MAN nous narre l'histoire de la confrontation de l'age de pierre contre l'age de bronze. Ou comment une tribu de zigouilleurs de lapins un poil branque va, contre toute attente, réussir à regagner sa fertile verte vallée en remportant LE match de foot qui l'opposera au champion en titre, et devenir par la même occasion le CRO MANchester United.
Alors clairement, c'est moins volubile et vertigineux que PIRATES et moins poétique que SHAWN, mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver cet esprit so british qui égratigne toujours avec esprit le monde du football et l'idée que l'on se fait de la préhistoire.
Quel plaisir de voir comment Nick Park moque le fric pourrissant le sport, les joueurs plus concernés par leurs apparences et leurs ego que par le jeu, l'utilisation hilarante de la vidéo pour les replay et j'en oublie...
Étonnant de constater comment Tolkien, et accessoirement la trilogie de Peter Jackson, à influencé notre vision des ages anciens. Dès l'apparition de la tribu du bronze, c'est l'industrialisation, le métal, les oliphants qui atomisent le naturalisme pastoral de la tribu de la pierre. C'est Isengard bouffé par les orcs, la contrée cernée par Sauron.
Heureusement, l'avenir des hommes des cavernes est entre les pieds d'une femme, qui les initiera au rudiment du ballon rond. Surtout ne loupez pas l'ouverture du film, irrésistible relecture de la fin des dinosaures couplée à la naissance du foot, sans parler de l'impayable messagerie vocale sur le réseau pigeonniers.
Quand Aardman, à la fin de son générique, nomme respectivement ses deux dinos de la scène d'ouverture Ray et Harry (hommage au père du stop-motion Ray Harryhausen), on se dit que certains enfants ont peut être mauvais esprit (pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques) mais garderons éternellement bon cœur.
