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16 déc. 2018, 11:11
Bonjour Macarèl,
Ce sont deux excellents lecteurs, le D6 étant selon moi exceptionnel à son prix (500 euros à sa sortie, puis nettement moins ; 900 euros pour le D9). En prime, ils sont même capables de lire les SACD.
Le PD-D9J est 15 mm plus haut, ce qui permet de glisser deux plaques de métal et une entretoise de renfort dans le châssis, sérieusement alourdi. (6,5 kg de plus sur la balance).
La régulation est déplacée de la carte audio vers l'alimentation, qui dispose de deux transfos d'alimentation (un seul sur le D6). Les composants, eux, restent identiques, à part les convertisseurs qui sont des Wolfson WM8741 (double convertisseur différentiel delta-sigma, 24/192), alors que ceux du D6 sont des Burr-Brown PCM 1738 (CMOS, double convertisseur 24/200 kHz max.).
Les étages de sortie sont constitués d'amplis opérationnels doubles NE5532 (vitesse de balayage : 8V/μs) ; c'est économique mais éprouvé.
Série Mk2 :
- châssis en métal multicouche avec façade en aluminium massif, gros pieds spéciaux amortissants et compartimentage interne ;
- suréchantillonnage numérique Hi-Bit (exclusive à Pioneer) ;
- convertisseurs Wolfson haut de gamme (24 bits / 192 kHz) et technologie Legato Link sur le lecteur PD-D9MK2-K ; technologie SRC (Sample Rate Converter) qui permet de ré-échantilloner les CD à 176,4Khz et de réduire les problèmes de jitter ;
- le PD-D6Mk2 utilise deux convertisseurs Burr-Brown haut de gamme de 192Khz / 24 bits ainsi que la technologie Legato Link / Hit-Bit.
Le Legato Link est en réalité un ré-échantillonnage à 4 fois la fréquence de base, une technique largement employée par d'autres fabricants mais à laquelle Pioneer ajoute quelques raffinements : rien de bouleversant. Hi-Bit, Legato Link, du jargon pseudo-technique sans grande consistance ; seul le résultat importe.
La mécanique, tout plastique (pardon, tout nylon), comporte un chariot porte-diode circulant sur deux rails métalliques ; l'entrainement s'effectue par une vis sans fin et moteur asservi. Simple, efficace à défaut d'être mécaniquement élégant. Attention : la cinématique du tiroir fait appel à une petite courroie assurant la transmission entre le moteur d'entrainement et la poulie dentée qui engrène sur la crémaillère du tiroir : c'est une cause de panne (rupture ou élongation de cette courroie) en théorie mineure mais en pratique probablement délicate (disponibilité des pièces, accessibilité, démontage...).
Mon avis, strictement personnel : le D9, c'est "Monsieur Plus". Plus cher, plus gros, plus lourd, plus farci de technologies. Meilleur ? Je ne sais pas mais à mes (vieilles) oreilles, ce n'était pas évident. Aussi bon, oui. Le choix va donc se faire en fonction de ce que vous trouverez sur le marché de seconde main, mais pour moi le D6 ne démérite nullement face au D9, qui a pour lui l'avantage psychologique du "plus complexe, donc meilleur".
J.C. Tornior, dont je ne partage pas toutes les idées (et de beaucoup), mais qui n' a pas mauvaise oreille, c'est certain, a durant deux ou trois ans utilisés le D6 pour ses démonstrations. Ces deux lecteurs avaient contre eux de ne pas être assez ésotériques (Pioneer, c'est sans doute moins flatteur que Metronome Technologies ou MBL) et distribués hors magasins spécialisés ; ils méritaient mieux que le peu de considération dont ils ont bénéficié. Cordialement.