Je viens de remplacer mon câble de modulation WM (acheté chez Audiophonics et qui ma foi ne déméritait pas trop à ce prix (autour de 50 € si je me souviens bien) par un Esprit Celesta 1.20 m.


Le rodage est quasi terminé (environ 115 heures).
Voici mes impressions (sur mon système qui est ce qu'il est et avec mes jolies oreilles qui ne sont pas d'or, malheureusement) :
Une transparence ahurissante et sans compromis qui ne laisse rien "passer" d'agréable ou de désagréable (enregistrements bidouillés ou duretés des DAC notamment).
Exemple parmi d'autres : Messe en Si de Bach, la toute dernière version par Gardiner : http://www.qobuz.com/fr-fr/album/js-bac ... 3183072224
Le "Gloria", qui devrait jaillir et inonder l'espace semble avoir été "comprimé dans une petite boite" comme s'il était donné dans une maison de poupée (alors que tous les autres morceaux ne présentent pas cette "particularité", dirons-nous car j'aime beaucoup Gardiner…).
Désormais le Celesta met en lumière cela de manière impitoyable et ce morceau est devenu désagréable à écouter, caricatural.
Une bande passante qui gagne franchement en extension dans le grave.
Celui-ci est profond, nuancé, articulé et très matérialisé.
Sur cet enregistrement des Ouvertures de Bach : http://www.qobuz.com/fr-fr/album/johann ... 5023242791, les violones (sorte d'ancêtre du violoncelle) en fond à droite, un peu lointains car la scène est profonde, sont un délice de nuances et d'harmoniques inhabituelles dont seuls les instruments anciens nous gratifient.
La basse continue au clavecin les souligne avec une fraicheur et une richesse harmonique parfaite et tout à fait crédible tant au niveau placement sur la scène (légèrement en avant des lignes de basse) qu'en terme de tonalité. Le Celesta permet que cette basse continue, ici, soit transcrite avec une richesse et un sens du détail qui relèvent d'un travail d'orfèvre.
Les BW CM6, dont l'extension dans le grave est étonnante, gagnent beaucoup sur la restitution de ce registre ; sur ce plan, ces enceintes semblent encore reculer leurs limites…
Médium impeccable (bon en même temps avec de l'Audiomat et du BW derrière et même en milieu de gamme donc, il faut dire que le contraire eut été étonnant…) : Voix limpides, charnelles, présentes. Les chœurs sont très crédiblement étagés, leurs différentes lignes bien lisibles, moins de confusion et de melting-pot chromatique (sauf lorsqu'il existe sur l'enregistrement) !
Les instruments à corde ou à vent sont reproduits avec un grain très réaliste, on entend tout : les petits frottements, les grincements acides des attaques sur violons anciens, les respirations des violonistes, les clés des instruments à vent, les reprises de souffle des hautboïstes…
L'aigu est très défini et, comme pour le reste du spectre, gagne en précision et en nuance.
Sur les BW CM6 avec leur tweeter libéré de la caisse, cela permet à la scène sonore (après quelques réglages sur le convertisseur intégré de mon lecteur réseau et un léger "dé-pincement" des enceintes) de s'étager avec une profondeur redoutable (autre point fort des BW CM6 ceci dit).
Alors pour être exact et honnête, l'émérite petit câble WM permettait la même profondeur (c'est pour cela que longtemps je l'ai préféré à d'autres câbles testés, autour de 350/400 €, qui avaient tendance à projeter la scène) mais avec un côté plus (trop) feutré : mois de détails, d'articulation, de respiration, d'extension dans le grave et de précisions dans l'aigu. Et encore, pour cela fallait-il sur mon système paramétrer le filtre du DAC sur sa valeur la plus "sharp".
Pour en revenir au Celesta, sur les bons enregistrements, les extinctions de notes sont longues, longues… et restent nuancées bien que leur volume sonore décroisse jusqu'à devenir infime.
Sur une écoute à bas niveau, on gagne en précision et en définition sur tous les plans, ce qui est bien agréable quand parfois on ne peut pousser le volume à niveau (presque) réaliste.
Enfin et quasiment en guise de conclusion synthétique, je dirais que le gain global sur tous ces points se traduit, lors d'une écoute détendue et moins analytique, par une plus grande richesse harmonique et une ampleur plus réaliste qui communique plus d'émotion, tout simplement. Un vrai plaisir !
Le gain avec le Celesta modul est donc très important et désormais je sais que ce câble accompagnera longtemps mes montées en gamme.
Courant 2016, la source de mon système sera upgradée (Audiomat, Hegel…, je ne sais pas encore…) et je ne doute pas que le Celesta sera le parfait vecteur (ma référence) permettant de ne rien passer sous silence de ces améliorations à venir.
Voili voilou !
Bonne soirée