
Super bien fait le profil de Poelvoorde sur l'affiche ( annalogie avec le dessin de Sempé

+ 2iPodz a écrit : ↑11 avr. 2019, 21:10TEL AVIV ON FIRE de Sameh Zoabi.
Salam (extraordinaire Kais Nashef) est palestinien, a 30 ans et vit encore chez sa mère à Jérusalem. Mi branleur mi looser, il obtient miraculeusement - grâce à son oncle en fait - un poste de conseillé concernant les dialogues en hébreux sur une série (TEL AVIV ON FIRE) ultra populaire en Israël. Mais comme le tournage à lieu à Ramallah, tout les jours il doit passer par le check point sous les ordres d'Assi, officier juif dont la famille est fan de la série. Se faisant malencontreusement passer pour le scénariste de la série, Salam va commencer à se faire dicter par Assi la direction que doit prendre l'histoire de TEL AVIV ON FIRE...
Comment aborder le conflit israélo-palestinien autrement que par le drame ? Comment parler du passé, notamment la guerre des six jours, sans pathos ni leçon d'histoire ? Comment renvoyer, sans avoir l'air d'y toucher, les deux parties incriminées dos à dos et en toute équité ? La réponse se situe dans l'humour, improbable quand il dégouline inconsciemment d'un soap opéra, salvateur pour tout le monde, civile comme militaire, juif comme arabe.
Là où Ari Folman utilisait l'animation pour décrire l'horreur de Sabra et Chatila, Sameh Zoabi choisi l'angle de la parodie, observe les travers d'une société multiculturelle et multi-générationnelle par le prisme du pastiche issue d'une série télévisée dans la droite lignée de l'excellente AU SERVICE DE LA FRANCE.
Quand les anciens ne pensent qu'à glorifier un passé de défaites car c'est soit disant de leurs responsabilités, alors que les militaires israéliens roulent des mécaniques et asservissent leurs voisins sans se rendre compte véritablement de ce bras de fer quotidien et perpétuel (critique déjà présente dans SYNONYMES), les forces vives du pays en sont à se demander s'il n'y a rien entre les bombes et la soumission. Un comble quand on réalise la popularité sans partage dans les foyers du pays de cette série rocambolesque mettant en scène les marivaudages entre une espionne voilée et un gradé kasher.
Le ton est résolument à la comédie, alternant avec justesse les plans de la vie de tous les jours avec les séquences du soap opéra oriental. C'est souvent drôle, voir risqué, parfois même touchant mais toujours très réussi grâce à un savant jeu d’équilibriste qui ne tombe jamais dans le piège du manichéisme. C'est aussi le magnifique portrait d'un homme peu sur de lui qui, avec l'aide de tous ce qui gravite autour de lui (embrouilles, pression, amour) va enfin se révéler tel qu'il est. TEL AVIV ON FIRE, le film comme la série, surprend jusqu'à la fin à force de compromissions et de twists improbables, à l'image d'un pays bouillonnant, détonant, vivant. La vie est définitivement feuilletonesque.
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Et je plussoie aussi sur le plaisir simple de Raoul Taburin, dont on sort avec le sourire.Après tous ces avis, une chose est sur, allez voir les films en salles et faites vous en une idée, le ciné ça se vit sur grand écran...
"An intimate relationship between a human and an android tests the boundaries of human nature. "
Je réponds aussi en blanc du coup
90's" s’apparente à une étude de caractères sur fond de culture skate"La question se pose, 90’S est-il une véritable proposition qui réactualise le genre ou bien un énième pastiche surfant sur la vague nostalgie générationnelle ?
Aurélien Milhaud"
Bon Film ... accrochez vous !Le trait le plus intéressant de 90’s se trouve peut-être dans la surprenante violence qu’il fait constamment subir au corps de l’enfant
Y a eu - pour une génération - le KIDS de Larry Clark, film coup de poing sur l'univers du sk8te, de la jeunesse et du sida... j'aimerais bien voir ce Mid90's si le ciné Art & Essai de Cannes veut/peut le programmer...thierry94120 a écrit : ↑04 mai 2019, 23:43" 90’s " premier film réalisé par Jonah Hill ( le Kosmos )
Été 1990, Stevie se lie d’amitié à une bande de skaters
http://neomatrix94.free.fr/enceintes_mu ... d90s.jpg
Récit initiatique méticuleusement posé ; Stevie quitte l’enfance et la tiédeur du foyer familial pour arpenter le goudron rugueux des rues à la recherche de nouveaux modèles.90's" s’apparente à une étude de caractères sur fond de culture skate"La question se pose, 90’S est-il une véritable proposition qui réactualise le genre ou bien un énième pastiche surfant sur la vague nostalgie générationnelle ?
Aurélien Milhaud"Bon Film ... accrochez vous !Le trait le plus intéressant de 90’s se trouve peut-être dans la surprenante violence qu’il fait constamment subir au corps de l’enfant
Thriller politique [ 7 Goyas (Oscars), Espagne, 2019 ] (le Kosmos)iPodz a écrit : ↑23 avr. 2019, 19:21
EL REINO de Rodrigo Sorogoyen.
Manuel Lopez Vidal (excellent Antonio De La Torre) est un homme politique en pleine bourre, promis à un bel avenir. Sauf qu'un scandale éclate au sein du parti l'éclaboussant au passage. On le désigne comme fusible mais il ne l'entend de cette oreille, s'il doit tomber alors c'est tout le parti qui sombrera avec lui. en aura t-il le temps ?
Apres l'excellent QUE DIOS NOS PERDONE, polar vicieux et moite, voici la nouvelle claque de Rodrigo Sorogoyen. Un thriller politique oui mais pas à la manière U.S. (type 3 JOURS DU CONDOR ou HOMMES DU PREZ), non plutôt un run non stop d'un homme qui n'a plus rien à perdre et qui se trimballe un égo et un orgueil surdimensionné. Sorogoyen n'évite rien, les coup bas, les compromissions, les petits arrangements entre pourris qui vire doucement mais surement au lâchage médiatique. Il ne quitte jamais d'une semelle son homo politicus qu'il soit à l'attaque ou aux abois, modernisant sa narration de façon surprenante grâce à une bande son tout en nappes électro menaçantes, drone sonore rodant au loin et prêt à fondre sur sa proie. La progression du film est implacable, passant du marigot politique espagnol puis à la foire d'empoigne jusqu'à accoucher d'une paranoïa omniprésente et anxiogène. Le final grandiose se réglera par média interposé, embrassant d'un seul geste la question Politique vue de la nation et la ramenant de façon puissante et virtuose à celle du citoyen quasi lambda, avec un cut final qui va vous imprimer les rétines et pour longtemps.
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Je me suis rapidement ennuyé et complètement passé a coté ;"Ça fera sans doute le bonheur de la télévision d'ici quelque temps et puis voila ."
Affiche Marseillaise ???
Du cinéma viscéral pur Action efficace ! scenario ? heu ...iPodz a écrit : ↑24 mai 2019, 19:10JOHN WICK: CHAPTER 3 - PARABELLUM de Chad Stahelski.
John Wick (Keanu Reeves increvable) est mal, à la dérive totale. Il cherche refuge dans un Manhattan infestée de tueurs à gage qui n'attendent que le début de son excommunication pour ramasser les 14 millions de brouzoufs que vaudra bientôt sa tête. Plus que dix petites minutes pour se faire recoudre l'épaule et récupérer deux ou trois artefacts qui lui offriront peut être une porte de sortie miraculeuse...
Question films de bourres pifs, les States étaient restés sur un savoir faire basé sur le catch, souvenez vous du combat de titans dans le THEY LIVE de John Carpenter entre Roddy Pipper et Keith David. Quelques chose issus des péplums où les muscles comptaient plus que tout autre chose. En moins de trois ans - MATRIX (1999) et THE BOURNE IDENTITY (2002) - le film d'action U.S. subit une grosse mise à jour, à coup de câbles et de wu xia pian façon Wachowski sisters d'un coté et les fulgurances techniques du close combat vicieusement accélérées par Doug Liman de l'autre.
On peut clairement annoncer qu'il y a un avant et un après MATRIX/BOURNE IDENTITY, à tel point que revoir certains films depuis devient soit très drôle, soit horriblement douloureux. Mais ça, c’était sans compter avec l'arrivée dans la galaxie cinéphilique tendance coup de tête balayette, de deux pépites génialement mise en scène par Gareth Evans, j'ai nommé THE RAID et THE RAID 2. De l'avis de tous (et de votre serviteur également), on a jamais vu une telle débauche d'énergie, de chorographies, de morceaux d'anthologie de la mornifle portée carrément au pinacle. C'est simple, quand vous avez fini de regarder THE RAID premier du nom, vous êtes essoufflé !
Et c'est là que JOHN WICK PARABELLUM rentre en jeu. Oubliez le 1 (2012), simple film de vendetta vulgaire et sans intérêt aux enjeux ridicules (running gag en devenir). Le 2 (2017) par contre redistribuait efficacement les cartes de l'actioner. Le chapitre 3 est un long trip quasi ininterrompu de bastons et de parades, d'estafilades et d'articulations mise à mal, de fights over the top toutes - faut bien le reconnaitre - plus innovantes et rafraichissantes les unes que les autres. Mentions spéciale au premier affrontement dans la bibliothèque, sec et efficace. Ou encore la virevoltante double fusillade Wick/Sofia à Casa aidés de façon magistral par deux clébards d'attaques que l'on peut qualifier de très efficaces.
Alors quand le tout est emballé de façon ultra lisible, aidé d'un montage et angles d'appareils idoines, on se plait à repérer tout ce que ce genre de film doit à ses pairs. Le premier affrontement c'est Bruce Lee Vs Abdul-Jabbar qui est rejoué sous nos yeux de gosse. Des sabres et une course entre motos et c'est la séquence totalement dingue de l'autoroute dans MATRIX RELOADED. Jusqu'à l'invitation faite par Hollywood aux deux acteurs/sportifs époustouflants de la doublette THE RAID qui donneront du fil à retordre au Neo de la pègre.
Bref, du beau boulot loin d’être ridicule, ultra efficace et qui ne triche pas sur la marchandise, ça castagne, ça flingue, ça saigne et ça fait mal. Hormis une narration qui se dilue un poil et des enjeux fumeux plus le film avance, on se dit que la violence est, et à toujours était, diaboliquement cinégénique (revoir THE WILD BUNCH de Pekimpah) et ce n'est pas ces bijoux de danses macabres qui nous prouverons le contraire.
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vous êtes prévenus" La violence y est toujours aussi esthétique que brutale"