iPodz a écrit : ↑13 nov. 2022, 13:15
Plaisanteries à part...
Quelqu’un peut m'expliquer svp quelles sont les retombées - technologique ou autre - de telles courses sur la vie du français lambda au quotidien ???
Merci.
Bonjour,
Réellement les retombées pour le français lambda sont quasi nulles , excepté pour une faible part des gens qui peuvent y trouver une forme d’admiration à voir des champions réaliser une aventure vraiment pas facile. Manche, atlantique nord , golf de Gascogne en début d’hiver : ce n’est pas une partie de plaisir. (comme les alpinistes des trés grands sommets).
Et je peux vous confirmer que les bateaux sont un calvaire (une vrai torture) tant les manœuvres sont physiques , les accélérations, les chocs et le bruits sont proche de l’insupportable .
Déjà balaise quand le bateau va bien, cela devient très très dur quand il faut affronter du gros temps , et s’il y a de la casse , qu’il faille réparer…. et surtout en haut du mat (l’enfer total : entre vertige, mouvement du bateau, choc contre le mat et avec les outils) , vraiment de quoi appelez sa mère

.
En revanche >> pour la petite part des français qui pratique la plaisance et mieux la course à la voile (amateur) , les retombées de ces épreuves et des progrès sur les bateaux , les voiles , l’accastillages sont totalement comparables aux retombées des voitures de courses vers les autos des amateurs. Les progrès techno se retrouvent au bout de quelques années sur les voiliers de petites ou grandes productions.
Enfin sur le volet industriel , il y a une forte symbiose dans l’application des composites tissus , les résines et les charges les plus complexes.
Les fournisseurs de ces matériaux hi-tech et surtout pour les applications vraiment très haute techno ont été bien heureux de voir arriver les chantiers navals de bateaux de courses dans les années 80, 90 et 2000.
Leurs très couteux développements n’étaient destinés à l'époque qu’aux structures avions de chasse , un peu en helicos et vers les auto de course (la F1 dans ces années là !) et autant dire que les volumes utilisés n’absorbaient pas les lancements de production. (et les développements vers les autres sports étaient qu «homéopathiques » … à l’exception peut être du ski ! )
Et surtout les fameux tissus « mixtes carbone kevlar » bien couteux et imposés par les règlements en F1. (leur évitant de ramasser du steak haché menu en cas de méchants crashs ! car quand une structure carbone explose >> je peux vous confirmer que cela se transforme en milliers de couteaux, lame de rasoirs et bistouris ...

. le gugus qui se trouve dedans est découpés en mille morceaux direct)
- Et bien les industriels Lyonnais Brochiers , Steven-Genin (par ex.) étaient sacrement heureux de voir les JTA, Multiplast , CDK , CMN venir commander et utiliser des milliers de mètre carrés de ces matrices composites qui leurs restait directement sur les bras.
Depuis les choses ont changés , et beaucoup de domaines utilisent les structures carbones ou carbones/kevlar epoxy … et les développements typiques pour les bateaux de courses ne sont pas vraiment utiles aux autres domaines (audio, cyclo, auto, tennis, ski, avions ..) , les formats et les contraintes sont trop différentes.
Je confirme donc – très peu de retombées vers la vie de tous les jours.
Olivier