INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE de
James Mangold.
Après un opus signé tonton Steven qui était aux 3/4 flamboyant mais avec une fin ressemblant à une cuvette de toilette lorsqu'on en tire la chasse, doit-on se réjouir d'un énième retour du plus célèbre des archéologues ?
Ben le résultat est mi figue mi raisin...
L'aventure est certes enlevée, foisonnante, multiple, passionnante quand elle court après les génies de l'Antiquité mais elle est régulièrement gâchée par un trop plein d’excès ainsi que par une utilisation de CGI, notamment ceux qui effacent les rides de nos stars vieillissantes.
Le film de Mangold est atteint du syndrome Mission Impossible: Fallout.
La saga de Tom Cruise arrivait dans ses 5 premiers épisodes à se renouveler sans jamais radoter, nous proposant des séquences toujours plus ébouriffantes en y ajoutant même de l'humour (merci Simon Pegg). Sauf qu'avec Fallout, elle commence à se retourner sur ce qu'elle a fait depuis 20 ans, fan-service en mode ON et surtout en approchant des 2H30 avec de la surenchère pas toujours payante.
Et ben chez papy Jones, on retrouve les mêmes scories, soit des séquences clairement too much comme la course poursuite à Tanger, des redites et des clins d’œil aux métrages précédents et surtout, une crème rajeunissante numérique qui vous sort du film une image sur deux (voir la belle ouverture du film).
Le vrai cadeau bonux du Cadran De La Destinée, c'est le rôle tenu par la pétillante Phoebe Waller-Bridge incarnant la nièce d'Indiana, elle contre-balance merveilleusement la fatigue du héros, relançant allégrement les péripéties vers de nouvelles hauteurs, apportant son charme et sa répartie très "Fleebag" absolument irrésistible.
Au point que, quand le film se termine, on se surprend à vouloir la voir revenir pour porter le flambeau du sérial d'aventures comme Lang ou Spielberg ont pu nous l'offrir avec Le Tombeau Hindou ou L'Arche Perdue.
