Le coin des cinéphiles

[thierry94]

Une affaire de principe De Antoine Raimbault (Kosmos)
Bruxelles, 2012. Quand le commissaire à la santé est limogé du jour au lendemain, dans la plus grande opacité, le député européen José Bové et ses assistants parlementaires décident de mener l’enquête.Ils vont alors découvrir un véritable complot menaçant de déstabiliser les instances européennes, jusqu’à leur sommet.Tiré de faits réels.

un documentaire ou un film ?
le choix du film inspiré du livre de José Bové ... est discutable ; pourquoi créer le personnage de la jeune stagiaire ?
Avis: 5/10 - ma compagne 6/10

Madame Hofmann De Sébastien Lifshitz (Kosmos)
"Bienvenue dans ma vie", cette phrase, Sylvie Hofmann la répète à longueur de journée ou presque. Sylvie est cadre infirmière depuis 40 ans à l’hôpital nord de Marseille. Sa vie, c’est courir. Entre les patients, sa mère, son mari et sa fille, elle consacre ses journées aux autres depuis toujours. Et si elle décidait de penser un peu à elle ? De partir à la retraite ? En a-t-elle le droit, mais surtout en a-t-elle vraiment envie ?

humain, tendre et émouvant ; un état des lieux de l’hôpital public inquiétant et sans fioriture.
Avis: 6/10 - ma compagne 6/10

[DJ Xav]

Bonsoir les cinéphiles,

Cet après-midi nous sommes allés voir Un p’tit truc en plus de et avec Artus.
Difficile de ne pas deviner l’issue du film. Cependant c’est filmé avec tendresse et sincérité. Il y des messages passés mais sans aigreur.



Vivement la prochaine séance,
Bonne soirée,
DJXav

[iPodz]

SOS FANTOMES: LA MENACE DE GLACE de Gil Kenan.


Voilà l'exemple type et parfait de ce qu'est devenu le cinéma industriel hollywoodien aujourd’hui.
Ce n'est évidemment pas le premier, ça fait bien 10 ans minimum que l'on subit autant de mépris de la part d'une industrie qui fabrique des films comme l'agro-alimentaire conçoit des chips... ce n'est surement pas le dernier non plus, mais ça sent sérieusement le sapin quand même.
Vous avez devant vous le pire du ciné moderne post Covid et pro - I.A. et qui ne mettra plus jamais 200 millions dans un projet original.
Depuis 2008 et la mise en route du rouleau compresseur MCU Marvel avec Iron Man et les échecs cuisant en 2012 et 2013 de Lone Ranger et John Carter (Empire Disney), les gros studios ne misent plus que sur du facile et du rentable.
On a donc droit à de la franchise à gogo, rebootée ou préquelée, de préférence certifiée 80's pour la nostalgie papa c'est banco platino, avec du gros fan service qui tache ici et là (mon dieu les guests qui n'ont rien à dire ni jouer), le tout emballé dans une lumière dégueulis fluo au scénar inexistant et au grand méchant à la face d'étron.
Bref, rien ne change depuis environ 12 ans... enfin si, ça fait 2/3 ans que les recettes de ces merdes commencent à couter des ronds aux comptables des majors, le vent va peut être tourner...
Sinon y a des maisons comme A24 qui produit de belles choses, vomissez le mainstream, explorez les marges...

[Papytechnofil]

Bonjour
Décidément, les critiques que je lis avec le plus grand intérêt sont celles de Ipodz quand il n'a pas apprécié ! Merci, je sais grâce à cela pourquoi je ne vais plus au cinéma...

[iPodz]

HONEYDEW de Devereux Milburn.


Honeydew est l’archétype du film arty qui veut péter plus haut que son séant et qui se prend les pieds dans le tapis de ses ambitions.
Synopsis rachitique, un couple part camper, se retrouve dans le champ d'un fermier acariâtre, leur voiture ne démarrant plus, ils sont obligés de rejoindre la ville la plus proche à pieds. Évidemment ils se perdent et tombe sur la bicoque d'une gentille vieille qui perd gentiment la boule et va les...
Bref, les deux protagonistes ne sont pas assez caractérisés pour qu'on s'attache à eux à un moment ou à un autre, les enjeux reste obstinément obscures, l'intrigue patine sévère, la fin est difficilement compréhensible et surtout, le film mise trop (tout ?) sur son montage particulier appuyé par une bande son des plus expérimentale et fatigante qui soit.
On sent cette envie de réitérer l'ambiance glauque des scènes d’intérieur des chef d’œuvre d'horreur des 70's (le repas familiale de Texas Chain Saw Massacre en tête !), mais seule la photo et certains inserts graphique rappel cette période.
Honeydew est à conseiller pour les curieux et les aventureux des objets insolites qui peuvent être "déceptif", vous êtes prévenu.

[iPodz]

IRON CLAW de Sean Durkin.


Iron Claw montre de manière méticuleuse la désintégration de la famille Von Erich, apparemment très soudée, fratrie mythique dans l'univers du catch U.S. des années 70/80's.
A l'instar de son autre petit bijou - The Nest - Durkin s’ingénie à pointer les travers, décortiquer les non-dits, cibler les fêlures et mensonges qui disloquent le couple comme la famille en général.
Les Von Erich sont dirigés par un père intransigeant, ancien catcheur lui même revanchard, qui court éperdument après les titres qu'il n'a jamais pu gagner. Élevant ses enfants à la dur (un homme ça ne pleure pas !), dans le culte du muscle, de la force, de la souffrance et de la sueur, le drame de cette famille est hanté par le patriarcat malsain et le masculinisme toxique et insidieux, béni par une mère dévote et totalement aveugle aux peines à venir.
Avec un sens du rythme savamment dosé, Durkin va filmer le lent délitement du rêve américain à coups de courses à la performance, la désintégration larvé du cercle familiale (sujet sacré aux States !) causée par cette soif de gloire éphémère, perverti par cette capacité qu'ont certains parents à re-vivre leur vie par procuration enfantine.
Le casting est surprenant, avec un Zac Efron regonflé à bloc, un Jeremy Allen White (la série The Bear) épatant et le toujours impeccable et marmoréen Holt McCallany (Fight Club, Mindhunter).
Finalement, c'est cette satanée prise de fer (l'Iron Claw du titre), prise de catch inventé par le père, qui broiera définitivement le cœur de ce foyer Texan, jusqu'au plan final bouleversant qui libère le survivant de ce ring infernal.

[iPodz]

CIVIL WAR d'Alex Garland.


Ce sont les premières images et les bandes annonces qui ont fini par nous faire croire que Civil War d'Alex Garland allait être le grand film de guerre de ces années 20's post Trump.
Faut toujours ce méfier des B.A., souvent mensongères - comme peuvent l’être les photos, esclaves de leurs légendes - le film de Garland est beaucoup moins un film de guerre qu'un road movie à travers un pays qui ne sait plus qui il est.
Civil War suit la progressions d'une poignée de photos reporters, de N.Y.C. à Washington D.C., afin d'arracher l'ultime interview d'un président des Etats Unis aux abois.
Fausse déception, le film n'est pas un film politique, un énième pamphlet sur l'affrontement démocrates/républicains, gauche/droite ou libéraux/conservateurs. Le regard du film fixe autre chose, ausculte ce qui fait qu'il nous reste des bribes de vérités dans les grands moments de tensions planétaire, les conflits internationaux, et c'est plutôt bien vu. Il est un hommage vibrant à un métier hyper risqué - d'un autre temps - et qui ce raréfie de manière inquiétante et dangereuse pour la liberté et la démocratie.
Le métrage parallélise de manière étonnante le but des soldats et des journalistes, toujours à la recherche d'un cadre, d'une cible à "shooter", éternellement à la poursuite du conflit afin de pointer au mieux les maux d'une société en pleine déconfiture, laissant derrière eux suivant le camp dans lequel on se trouve, morts ou cliché du siècle... un sport, deux passions.
Civil War laisse finalement un gout d'inachevé, tellement puissant des ses scènes d'actions, son immersion (assaut de la maison blanche !), la maitrise de ses cadres et de sa photo qu'il déçoit dans sa dernière bobine, éjectant maladroitement le moteur du métrage, afin d'appuyer encore un peu plus sur cette absurde course au scoop totalement dégueulasse.
Ça sent autant le drapeau blanc que le dégout, l'estime que la peur, l'espoir du Civil que la victoire du War.

[blues_frérots]

Merci Rodolphe , tu renforces malgré tes réserves mon envie de le voir , c'est dans 15j pour moi ... Toujours ces fichues 5 semaines de décalage imposées par les distributeurs aux petites salles

Nous à 18h on démarre la nuit des Studio 2024

https://www.facebook.com/10006371946601 ... cale=fr_FR

A priori - mais il y a souvent des revirements de dernière minute - pour nous cela va être : "Hair" , "Shining" , " Une pluie sans fin" , "Total recall" (jamais vu en salle , j'ai hâte !!) et pour finir à 4h , "Adieu Berthe"

[iPodz]

pour nous cela va être : "Hair" , "Shining" , " Une pluie sans fin" , "Total recall" (jamais vu en salle , j'ai hâte !!) et pour finir à 4h , "Adieu Berthe"

j'les ai tous vu, (très) bons films dans un ensemble assez varié...

[blues_frérots]

Pour tenir la nuit , il faut varier ... Nous en avons vu 4 sur les 5 , mais "Hair" cela va être une découverte

"Shining", vu à sa sortie dans ma lointaine jeunesse , et revu déjà deux fois en salle , mais c'est tellement culte Et "Adieu Berthe" je me souviens avoir beaucoup ri

[iPodz]

GODZILLA x KONG: LE NOUVEL EMPIRE d'Adam Wingard.


_ Zéro histoire.
_ Déroulé pire qu'un mauvais jeu vidéo.
_ Acteurs n'ayant rien à jouer et récitant platement ce qui va se passer à l'écran les minutes suivantes.
_ CGI aux normes chromatiques de ces dernieres années, soit bleu, orange, vert, rose, violet.
_ Incapacité total à rendre lisible le moindre combat.
_ Iconisation des titans aux abonnés absents.
_ Même en posant son cerveau à coté de soi sur le canapé, on a le cœur qui saigne...

Vous aimez les kaijus made in USA, revoyez le Pacific Rim de Del Toro qui, même si il était à peine moins con, dégoulinait d'amour pour ses bestioles à chaque seconde.
Si vous aimez le respect et le pétage de rétine, je vous conseil Shin Godzilla pour un reboot japonais qui envoi grave ou alors Godzilla Minus One qui en trois séquences démentielles rappelle qui sont les rois du lézard atomique.
Bref, Godzilla x Kong: (un ) Nouvel (épisode) En Pire.

[thierry94]

Le Deuxième acte De Quentin Dupieux (Kosmos)
Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.

les travers de notre société auxquels le milieu du cinéma n'échappe pas.
C'est finement réalisé servant parfaitement l'effet comique et grinçant ...20 dernières minutes du film en trop
Avis: 6/10 - ma compagne 7/10

La Fleur de Buriti De João Salaviza, Renée Nader Messora (Kosmos)
A travers les yeux de sa fille, Patpro va parcourir trois époques de l’histoire de son peuple indigène, au cœur de la forêt brésilienne. Inlassablement persécutés, mais guidés par leurs rites ancestraux, leur amour de la nature et leur combat pour préserver leur liberté, les Krahô n’ont de cesse d’inventer de nouvelles formes de résistance.

une réflexion sur l'expansion intarissable de la "civilisation" ...
Avis: 5/10 - ma compagne 5/10


Les Trois Fantastiques De Michaël Dichter (Kosmos)
Max, Vivian et Tom, 13 ans, sont inséparables. Ce début d’été est plein de bouleversements : la dernière usine de leur petite ville des Ardennes ferme tandis que Seb, le grand frère de Max, sort de prison. Ses combines vont peu à peu entraîner les trois adolescents dans une chute qui paraît inéluctable…

Poignant et douloureux mais sans surprise ... il m'a manqué quelque chose pour être embarqué.
Avis: 4/10 - ma compagne 6/10


Atlas De Brad Peyton (streaming)
Brillante analyste de données, Atlas Shepherd est misanthrope et se méfie totalement de l’intelligence artificielle. Tandis qu’elle se lance dans une mission destinée à capturer un robot rebelle, elle comprend qu’elle a déjà eu affaire à cette mystérieuse machine par le passé. Alors que la mission ne se déroule pas comme prévu, il ne reste plus à Atlas qu’à faire enfin confiance à l’IA si elle veut sauver l’avenir de l’humanité...

un produit à usage unique simplement divertissant
Avis: 4/10

[thierry94]

Bonjour
Décidément, les critiques que je lis avec le plus grand intérêt sont celles de Ipodz quand il n'a pas apprécié ! Merci, je sais grâce à cela pourquoi je ne vais plus au cinéma...

"Merci, je sais grâce à cela pourquoi je ne vais plus au cinéma..." !!

heu ?? ... un peu réducteur tout de même et radical
Ipodz "vise" un type de films précis ; le 7ème Art dans sa diversité se doit de convenir a tous ...
a toi de choisir ton cinéma

[iPodz]

FURIOSA: A MAD MAX SAGA de George Miller.


Pour ceux qui, comme moi, ont eu peur à la vue des premières images de Furiosa de voir un Fury Road bis, oubliez vos à priori, balayez votre morgue, ravalez votre rancœur, George Miller respect son public et aime sa saga !
Là où Fury Road n’était qu'une longue course poursuite infernale et dantesque, transférant ses dialogues dans l'énergie des cascades et la danse des corps, Furiosa pose et construit dans la longueur un nouveau mythe du wastland vicié australien.
En l'espace de six ans et trois films, Mad Max (1979), Mad Max 2 (1982) et Thunderdome (1985), Miller marquait au fer rouge le monde cinématographique du genre post-apo, défoncait la concurrence niveau cascades motorisées et installait un personnage (et un acteur) charismatique devenu avec les ans totalement culte.
Avec Fury Road en 2015, aujourd'hui Furiosa et bientôt - on croise les doigts - Mad Max Wasteland, Miller construit une nouvelle trilogie, fabrique devant nos yeux une nouvelle légende de cinéma, l'amazone ultime, l'Imperator Furiosa (Anya Taylor-Joy impériale).
On le savait amateur d'Histoire avec un grand H, de ces mythes et légendes qui ont construit notre humanité (regardez son très beau 3000 Ans à t'Attendre) et avec sa furieuse pétroleuse féministe c'est exactement ce à quoi il s’attèle. Étendant son univers à d'autre centre d’intérêt que la forteresse d'Immortan Joe, Furiosa le film déploie une carte du Tendre poussiéreuse et irradiée, qui pulvérise les barrières de Fury Road.
Le film se permet des respirations géniales, notamment l'arrivée d'un comparse crédible et touchant (Tom Burke), fantôme hallucinant et halluciné d'un Mel Gibson circa 1982.
Éternel métrage de vengeance (mais sans le rape), son but alimenté par la haine est ici et là, enrichi d'un masculinisme/machisme qui s'ignore mais qui brule l'écran, notamment au travers du nouveau personnage incarné par l’irrésistible Chris Hemsworth, bouffon psychopathe, diva d'un cirque motorisé, pantin grotesque au pied d'argile. Ici, les hommes sont toujours plus bruyant, à la recherche du fric et du pouvoir pendant que la femme porte la graine synonyme d'avenir.
Dire que Miller reste le dernier grand cinéaste du chaos est un euphémisme, suffit de découvrir avec quel génie et inventivité il renouvelle l'attaque d'un camion citerne et vous comprendrez aisément que la concurrence n'existe tout simplement pas.
Ce diptyque flamboyant et incandescent est surement le plus bel hommage visuel paraphrasant Aragon, dans ce futur incertain, en ces temps obscures où l'espoir a quasiment disparu, Furiosa est l'avenir de l'Homme.

[blues_frérots]

Bon , c'est décidément bien LE film que j'attends ...

[iPodz]

Ipodz vise un type de films précis

Rectification... je ne vise absolument rien.
Mes publications ne reflètent que 5% de ce que je vois la semaine.
Je peux m'assoir devant une bisserie gore nippone comme devant un Z sorti de nulle part ou un pur film de genre scandinave.
Comme je peux me mater avec gourmandise des blockbusters U.S. ou made in Bollywood.

Après, force et de constater que les blockbusters et par déduction, les grands studios ricains ne prennent plus aucun risque.
Avec l'arrivée du numérique, je vous met au défi de reconnaitre à l'image une romcom estampillée 2005 à une datant de 2020 !
Encore plus, avec le succès des séries, ils misent tout sur les franchises, les reboot et les super-héros qui sont des décalques - niveau mécanique narrative - des séries télé.

Alors effectivement, les merdes immondes ont toujours le même profile, viennent toujours des même fabricants et ont toujours les mêmes défauts !
Il arrive, comme avec Furiosa ou The Suicide Squad de James Gunn, que de gros films à 150/200 millions soit fun, bien écrit et propose de la mise en scène au spectateur, mais ce sont des exceptions qui confirme la règle.

Nous reste plus qu'à butiner dans les prods indé de tous pays... mais j'aime (je l'avoue) alterner clash et encensoir.