Bonjour à tous,
La situation a bien évolué et a pris une tournure à laquelle je ne m'attendais pas. J'ai finalement opté à la fois pour un changement d'enceintes et puis peu après, pour le remplacement de l'amplificateur également. Je vais vous expliquer, mais dans un premier temps je vais répondre à @ungars.
@ungars :
Il n'est pas facile de formuler mes ressentis et je m'en excuse par avance, mais je trouve que l'immersion n'est pas la même lorsque l'on écoute de petites bibliothèques ou bien des colonnes ou grosses enceintes avec bien souvent des HP ainsi qu'un un volume d'air supérieur.
Dans le premier cas (biblios) je me trouve plus proche de l'artiste, comme situé au premier rang, alors que face à des enceintes plus conséquentes, je me sens comme plus éloigné avec une spatialisation plus importante et de ce fait un élargissement de la scène sonore.
Les deux situations me plaisent et me paraissent complémentaires. C'est vraiment un ressenti personnel, peut-être est-ce dû à la conception et à la dynamique différente des deux types d'enceintes, je ne saurais l'expliquer de manière scientifique.
En ce qui concerne la descente dans les graves, évidemment je ne cherche pas à reproduire des infras (qui n'existent pas) lors d'un solo d'harmonica ou bien même simplement en écoutant Maïden ou AC/DC...
Pour continuer le fil de discussion :
En ce qui concerne les enceintes, je suis resté sur ma première idée qui était d'opter pour des "bookshelfs" JBL de type L1xx ou autres 43xx, équipées d'un grave de 12". Après avoir décortiqué un grand nombre de posts sur le sujet, mon choix s'est arrêté sur les Jubal.
Le tweeter 077, la caisse plus ample que les L1xx et 43xx ainsi que l'esthétique générale m'ont décidé. D'après ce que j'ai pu glaner comme infos, il y a eu les Jubal, les L65A (Alnico) plus simples à driver suite à une évolution du filtre, et les L65B (ferrite) plus rares. J'ai trouvé une paire de L65A
dans un parfait état à moins de trois heures de chez moi et à un bon prix, je suis donc allé les chercher. Enceintes qui ne sont pas dans un état "collection", car les verres du dessus ne sont plus fumés comme à l'origine, et les feutrines en dessous des verres ne sont pas siglées JBL. En dehors de ces deux détails, les enceintes me paraissent en très bonne santé, dans un parfait état. De plus, le vendeur faisait cadeau de deux petits pieds permettant de surélever les enceintes d'une bonne dizaine de centimètres et de légèrement les incliner vers l'arrière. La membrane des deux boomers a été remplacée en 2021, sans voir de trace de colle apparente, du bon boulot. La seule chose que je peux reprocher à ces enceintes ce sont les borniers d'origine, qui n'acceptent au mieux que du câble de 2mm de diamètre. Je pense donc remplacer ces derniers par quelque chose de plus actuel dans un avenir proche. D'ailleurs si quelqu'un peu me dire s'il est possible de souder de nouveaux borniers à l'étain ou bien s'il est nécessaire de les braser à l'argent ou autre ? Excusez mon ignorance, mais je n'y connais rien...
Un des critères les plus importants pour moi, et donc l'une de mes plus grosses craintes, était celle de ne pas parvenir à retrouver une écoute totalement symétrique avec une voix au point central, car il n'y a pas de différence entre l'enceinte de droite et celle de gauche en ce qui concerne la position des HP. Le tweeter est à gauche sur les deux enceintes et le médium à droite. Je dois dire que je ne suis pas une référence en terme d'écoute. En effet, les différents concerts que j'ai donnés et écoutés ont eu raison d'une bonne partie de mes facultés (si on peut dire ainsi) de perception et donc d'analyse sonore. Lors de mes premières écoutes j'ai pris une claque, car avec ces enceintes on entre dans une autre dimension. L'impact des 30cm est vraiment impressionnant sur les morceaux qui les sollicitent, mais paradoxalement ils savent se montrer discrets si l'enregistrement l'exige. Cela fait maintenant une quinzaine de jours que je les écoute et je ne me suis jamais retrouvé avec la sensation de quelque chose de boomy. Le seul "souci" que j'ai pu rencontrer est dû à la différence de comportement dans le milieu-haut du spectre par rapport aux JMR Twin. Même si j'ai bien conscience de ne pas pouvoir l'égaler mais seulement de m'en approcher, je trouvais l'ensemble trop en retrait. J'ai donc essayé plusieurs réglages des potentiomètres de présence et de brillance avant de parvenir à un étagement satisfaisant des différentes voies. On arrive à une écoute cohérente en prenant le temps de régler et d'écouter.
Alors pourquoi un changement d'ampli...
On ne peut pas dire que les L65A, malgré leur rendement de 89dB qui se trouve toutefois être dans la moyenne un peu basse, soient difficiles à driver. L'Accuphase E-206 est réellement à l'aise dans l'exercice et restitue un son neutre, droit et plutôt rond qui caractérise la marque. J'ai eu la sensation
d'un mariage agréable et sans exubérance. Cela aurait largement pu me convenir et j'aurais pu en rester là, mais non, trop facile...

Ces enceintes m'ont l'air d'en avoir sous le pied, et il leur faudrait idéalement un ampli qui a du jus afin d'en exploiter tout le potentiel.
Alors en passant, par le plus grand des hasards chez le revendeur hi-fi du coin, je suis tombé sur un Atoll IN400se, un modèle de démonstration en vente. Je lui demande si l'association avec les JBL serait pertinente et il me répond qu'il est fort possible que oui, alors il me dit de prendre l'ampli et de le tester. Sympa le gars.

Venant d'un IN80, puis d'un IN200 avant d'avoir l'Accu', je connais un peu l'identité de la marque, et je sais que ces amplis ne manquent pas de courant et sont plutôt clairs et droits. En montant en gamme entre l'IN80 et le 200, j'avais été surpris par l'apport de douceur procuré par l'IN200. Je n'avais donc pas vraiment de doute quant aux qualités du high-end de la marque. Rentrant chez moi je le branche, envoie Radio France pour chauffer le bazar pendant 3/4 d'heure à faible volume et je me cale enfin dans mon fauteuil afin de voir ce que la bête a dans le ventre. Et là, ouah... Incroyable. Ça surpasse mes attentes. Ne serait-ce qu'à bas volume, une myriade de détails se révèle à l'écoute. C'est dingue, j'ai l'impression que la scène remplie l'intérieur de mon salon, c'est vraiment bluffant. Comparativement je trouve que l'E-206 sonne étriqué et ne distille pas l'intégralité du message sonore, chose dont je ne m'étais évidemment pas aperçu sans cette confrontation. Une douceur bien supérieure à l'IN200, sans agressivité dans le haut du spectre, que du bon. Au niveau des graves, sur du Massive Attack par exemple, c'est juste improbable, ça descend abyssalement et il ne m'est d'ailleurs pas possible de pousser trop sous peine d'avoir des ennuis avec mes voisins.
Tout y est, ou presque. Il doit certainement y avoir mieux au niveau médiums ou dynamique pure, mais là ça me convient parfaitement. J'ai passé une bonne partie de mes playlists et même sur le Requiem de Mozart par Karajan, je suis impressionné. De manière générale il donne une impression d'aisance et d'une réserve palpable, c'est facile.
Un tel gap franchi je ne me voyais pas retourner à l'Accuphase, même si c'est un superbe ampli qui est plein de qualités, et que je recommande vivement. Il me reste encore à peaufiner la mise en place en faisant des écoutes, mais je ne pensais pas pouvoir accéder un jour, avec mon budget, à une telle qualité de restitution.
JBL L65A, Atoll DR200 Evo, Qobuz sur Atoll ST300 Sig, Atoll IN400se, full Hifi Câbles & Cie.