Toile du dimanche...
MONEY MONSTER de Jodie FOSTER.

Le souci avec Jodie Foster, c'est qu'on a du mal à lui en vouloir... on peut même dire qu'on l'aime bien. Elle parle le français mieux que vous ou moi, elle est belle, talentueuse, a oublié d’être bête, bref, vous l'aurez compris, c'est un peu notre Jodie.
Sauf que, en tant qu'actrice, pas grand chose à lui reprocher à part une petite tendance à froncer un peu trop les sourcils, du genre "mes rôles sont plus complexes que les tiens".
En tant que réalisatrice par contre, c'est moins flamboyant...
C'est pas que son dernier, MONEY MONSTER métrage sur les affres de la bourse, soit indigne mais après des claques telles que MARGIN CALL ou THE WOLF OF WALL STREET, on a le sentiment que son petit dernier arrive un peu après la bataille, et que niveau analyses des dérives du Down Jones, on a vu plus pointu et pertinent.
Lee Gates (George Clooney) est un animateur télé spécialisé dans la bourse officiant à New York. Il est, à l'instar des évangélistes cathodiques ricains, un show man baratineur et légèrement porté sur l'enfumage. Tout roule jusqu'au jour ou Kyle (Jake O'Connell), débarque en direct sur le plateau, ceinture d'explosifs en poche, afin de connaitre de la bouche de Lee, la vérité sur la chute d’une action (que pourtant Gates à tant défendu) et avec laquelle il a tout perdu.
Bon, dans l'ensemble le film se suit avec plaisir, les acteurs sont plutôt bons, la mise en scène est éfficace, la tension est là, l'émotion et l'humour également. On a même de l'empathie (notion qui manque cruellement dans pas mal de grosses productions ces derniers temps !), pour ce Kyle qui n'a pas mauvais fond au final (no spoil !)...
Mais alors qu'est ce qui ne va pas me demanderez vous ? Ben c'est bête comme bonjour, mais c'est au niveau du scénar que ça pêche. On en vient à se dire que si Kyle ne débarquait pas armé jusqu'aux dents pour connaitre la vérité sur un soit disant bug informatique qui débouchera sur le scandale du siècle, si il ne remuait pas toute cette merde financière, s'il ne mettait pas la pression aux journalistes qui remonte un peu trop facilement et rapidement aux sources du scandale, on se dit que la vie continuerait comme elle le fait chaque jour avec les scandales financiers, en mettant son chapeau dessus et en regardant éternellement ailleurs...
Et c'est là que le bas blesse, car on en vient à espérer un peu plus de Kyle chaque jour dans toutes les places financières du monde, pour que la justice citoyenne soit aussi vite expédiée. Et ça chère Jodie, c'est un poil trop élémentaire.
