Mon samedi ciné...
TRUMBO de Jay Roach

Je n'ai pas grand chose à vous dire à part "courez immédiatement voir TRUMBO !!!"
C'est en 2016, le film le plus brillant en tout point que j'ai vu.
Pour tout cinéphile, Dalton TRUMBO n'est qu'un nom. Le nom d'un scénariste de génie malheureusement sali car communiste. Et quand on est de gauche aux Etats-Unis, c'est déjà mal vu, mais quand cela se passe pendant la guerre froide et que vous êtes apparenté coco, je vous laisse imaginer l'enfer !!!
Dans la forme, le métrage de Jay Roach (Austin Powers, Borat, Brüno) est un miracle d'équilibre, et c’était pas gagné quand on voit le c.v. du bonhomme.
Avec une narration tendu de bout en bout, une intégration des images d'archives d'une fluidité démente, un montage au cordeau, un casting de dingue, une écriture d'une intelligence rare (quels dialogues ! quel humour !), n'en jetez plus, le filmage n'est que pur ravissement.
Mais alors en ce qui concerne le fond, c'est carrément inespéré... qu'un film ricain tacle sans retenu tout un pan de la politique intérieur américaine (esclavagisme, maccarthysme) avec autant d'esprit (merci à Dalton TRUMBO lui même) vous fait littéralement passer deux heures de mise au point historique totalement jouissive.
Quand l’Amérique confond humanisme et communisme, quand elle mélange justice et sévices, c'est au final la démocratie qui est en danger. Un grand film salvateur par les temps qui cours...
CAPTAIN AMERICA: CIVIL WAR des frères RUSSO

Captain America reste la bonne surprise de l'écurie Marvel. Caractère de papier un peu lourdingue, drapé dans sa bannière étoilée (on a fait plus fin comme costume !), je l'imaginais défenseur de l’impérialisme ricain le plus pur et dur.
Force est de constater qu'au bout de trois épisodes, que nenni !!!
Captain version ciné est bien plus nuancé, au point d’être l'incarnation d'une Amérique que l'on fantasme, celle que l'on aimerait qu'elle soit, antagonique à celle d'un Donald Trump par exemple.
Pour ce qui est de l'emballage, c'est carré. Les Freres Russo s'en sortent avec les honneurs. Scénario à pistes multiples, ouverture épique, scènes d'action sèches et efficaces, on a droit à un très bon blockbuster des familles.
De plus, quand les Avengers commencent à se poser des questions sur les conséquences de leurs actes (quid de toutes ces victimes collatérales inlassablement hors champ ?), victimes sacrifiées sur l'autel d'un entertainment toujours plus fun et déréalisé, Marvel ferait-il un premier pas dans le monde adulte ?
Alors quand déboule Peter Parker et son humour potache bien venu, c'est immanquablement l'épitaphe de l'œuvre de Raimi qui nous revient en mémoire: "un grands pouvoir implique une grande responsabilité."
