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Amplificateur The Gryphon Diablo 300: la musique en grand

Le nouvel ampli Gryphon Diablo 300: nous l'avons attendu, puis reçu, déballé, photographié et filmé pour vous; il est temps, après quelques semaines de vie commune avec ce p'tit nouveau, de vous en dire plus sur son rendu sonore.

Diablo-300-Gryphon-amplificateur-integreFiche produit de l'amplificateur Diablo 300

Picousé au Diablo, dont j'ai découvert, puis apprécié la vivacité, la profondeur, la lisibilité, l'équilibre, et qui participe à toutes les écoutes haut de gamme dans notre salle, je ne pouvais qu'être très attentif à la refonte de cet ampli de référence, le haut de gamme des amplis intégrés du constructeur Danois Gryphon.

Surtout quand on imagine (et on constate) que ce projet profite et intègre les techniques, et parfois les circuits des appareils à fonctions spécifiques développées pour les électroniques haut de gamme de la marque (préampli, ampli, et DAC et pré-phono pour les cartes optionnelles).

Bon, et à l'écoute, qu'est-ce que ça donne ?

L'univers sonore est connu, grâce au Diablo qui lui peut être une sacrée surprise quand on ne connait pas ces sons, cette véracité renforcée, marquante, des sons musicaux. La musique est rendue plus accessible par ces électroniques performantes, qui soignent les moindres critères de restitution.

Avec le Diablo 300, on sent et on reconnait instantanément l'univers du Diablo et des grandes électroniques, et on pousse plus loin les critères sonores. Le rendu semble plus apaisé -c'est souvent le cas dans les bonnes montées en qualité; c'est assez sensible avec les DAC et les enceintes (prendre garde à ne pas confondre ce phénomène subtil avec le défaut, la baisse de performances qui consiste en l'écourtage des hautes fréquences, qui adoucit artificiellement, par tronquage et disparition des micro-détails).
Cet apaisement est concomitant d'un sentiment de définition plus élevée, de profondeur accrue, de détachement des sons sur un fond plus silencieux, des espaces sonores tridimensionnels plus définis.

Voyons ce que ça donne sur des enregistrements précis.
Les musiques choisies ici le sont pour les évènements particuliers, les éléments sonores spécifiques qui vont servir à évaluer de manière exhaustive le comportement de l'ampli, ses possibilités, sa typologie, ses savoir-faire sonores.
Mais bon, on se connait, on sait les musiques seront assez vite écoutées (et choisies ?) rien que pour le plaisir.

Que je précise avant d'oublier: le Diablo 300 est écouté depuis son rodage complet sur un ensemble lecteurs réseau (NUC-Daphile optimisé maison, et 3D Lab Nano Transport) et DAC Meitner MA-1 en amont, enceintes haut de gamme Jean-Marie Reynaud et Pierre-Etienne Leon (modèle Concorde Suprême et Maestral, plus quelques autres, au gré des envies, des musiques, des circonstances d'écoutes). Les musiques sont des fichiers à minima et majoritairement 16/44, stockés sur disque réseau NAS et ordi, ou proviennent directement du réseau via streaming qualité CD Qobuz. Bref, les meilleures sources numériques qui soient actuellement.

Le Diablo 300 nous a fait quelques petites surprises lors de son rodage (voir aventures précédentes relatées dans les articles et sur le forum, déballage et autres), passant par des phases très diverses, surprenantes, jusqu'à inquiétantes presque si nous n'étions un peu aguerris et prévenus de la chose. Il est maintenant "à point", il délivre une musique  qui correspond à son aboutissement en fonctionnement "de croisière".

On y va. Pour commencer, calibration du système d'évaluation et des écoutes, avec notre séquence repère:

Plage 2, Folia Antiguas, de l'album Altre Folie, par Jordi Savall (avec ici l'une de ses 3 formations de l'époque, Hesperion XXI). Des cordes pincées (le théorbe), avec un beau grain des cordes, et qui donne une partie de l'acoustique de la salle (de l'aération, puis quelques réverbérations), puis le coup de percussion, qui focalise mon attention: selon les systèmes, il va de très écourté, à trop profond et envahissant. C'est lui qui "dit" la nef de l'église dans laquelle est fait l'enregistrement, par la réverbération ample, et l'acoustique générale qui "sent" la pierre. On est loin d'une réverb' artificielle, il faut que ça sonne naturellement, et avec une juste mesure de la profondeur de la percussion, de la peau. Suit la viole de Savall, le son des cordes jouées à l'archet, bien différent d'un violoncelle, puis la harpe, distincte elle aussi du théorbe. A tout moment, on peut différencier sans peine le théorbe de la harpe. L'ensemble doit être fluide, garder de la lisibilité, donner l'espace du lieu, et l'aération des notes.
Dans les morceaux qui suivent, on est complètement baignés dans l'atmosphère de l'ensemble religieux, dans certains passages on distingue même les oiseaux qui chantent dans le cloitre voisin (moineaux ou hirondelles selon les morceaux), parfaitement mis en espace et en échelle, avec un naturel confondant.
Le Diablo 300 nous offre tous ces éléments (et bien d'autres) de manière particulièrement lisible et efficace.

2° morceau repère:

Plage 8, Bâzi. C'est là que le Diablo 300 donne toute sa mesure. De la puissance, de la profondeur, et une extraordinaire maîtrise des timbres profonds de l'instrument et de la profondeur acoustique (réverbération), tout en préservant la grande qualité des timbres, des peaux, des frappes, des moindres détails, avec une formidable et réjouissante rapidité et vivacité des attaques, de la précision dans les moindres inflexions des extinctions de sons et de notes. Une dynamique (macro dynamique, dans les grandes envolées, et micro dynamique, dans l'expression juste des moindres variations de niveau sonore de chaque son dans le déroulé du temps, comme entre les différents sons qui vivent dans le même temps). Ce Diablo 300 est précis, juste, il parait sans limite, et produit ces rendus lumineux avec plus de sérénité encore que le précédent Diablo, déjà remarquable.

Kora Bali, plage 6. Les 2 Kora échangent avec le même esprit que des instruments classiques européens. On sent là encore la salle, et aussi les timbres si spécifiques des kora, l'attaque des notes, la richesse et la subtilité de leurs harmoniques, et surtout la présence de musiciens, au delà des mélodies et rythmes. C'est aussi ce que doivent donner les écoutes (des enregistrements qui bien évidemment contiennent, pour certains, ces informations précieuses). Les bons systèmes transcrivent cette vie avec efficacité. On n'écoute pas une partition ou une composition, on écoute la musique en train de se vivre, au présent, devant soi. Le Diablo 300 (bien associé) est magistral de naturel, la musique provoque de l'engouement.

Un peu de musique symphonique maintenant: très parlante sur le comportement d'un système d'écoute. Il faut par contre soigneusement choisir son enregistrement pour les évaluations (comme toutes les musiques d'évaluations d'appareils et de systèmes); on cherche à retrouver des critères qualitatifs à l'écoute qui doivent se trouver sur l'enregistrement, ce qui n'est pas toujours le cas, indépendamment des qualités musicales de la composition et de l'interprétation. Ici donc, on s'intéresse avant tout aux sons, et à leur retranscription (mais rien n'empêche de se faire plaisir, tout en étant efficace, avec des enregistrements qui marient qualité musicale, interprétation de premier ordre, enregistrement parfaitement maîtrisé, et traitement non destructeur de l'enregistrement).
Ici, plage 6, Baba Yaga, par le Minnesota Orchestra. Comme bien souvent avec les orchestres américains, le son est lumineux, rapide, dynamique, d'une précision redoutable, une bande passante démesurée, conjuguée à une dynamique qui pousse  nombre de systèmes à toucher rapidement leurs limites.
Le Diablo 300 accomplit sa tâche "finger in the nose". Il porte et accompagne l'orchestre avec une brillante maestria, sans surjouer (inutile: le jeu des instruments et la prise de son sont déjà hors normes), le Diablo rend tous ces sons (cuivres brillants, vents et bois aux timbres précis), les moindres instruments sont distinctement suivis, des sons les plus faibles aux plus impressionnantes envolées dynamiques. La profondeur et l'ampleur des sons graves (timbales) et la dynamique (des instruments, de l'enregistrement) sont réellement impressionnantes, telles qu'on les retrouve dans  nombre d'enregistrements américains. Le Diablo tient un volume sonore plus que confortable (de type difficilement compatible avec le maintien de relations cordiales avec les voisins en ville) sans donner le moindre signe de faiblesse, sans la moindre distorsion. C'est vraiment jouissif (tant que les voisins ne se manifestent pas, je bénis ma salle d'écoute fortement isolée qui me permet de tels actes normalement antisociaux en pleine ville).

Je pourrais continuer des heures sans arrêter: voix masculines ou féminines, que ce soit en lyrique, en jazz ou blues, instruments, scènes sonores, tout prend sa place, son échelle, à la mesure des évènements sonores captés et des qualités d'enregistrements. La variabilité des acoustiques, des sons, des ambiances signe bien le caractère transparent du Diablo 300, qui laisse juste passer plus que beaucoup (beaucoup) d'autres appareils le coté vif et enjoué de la musique, sans constriction, avec une libération qui peut surprendre les auditeurs habitués à des retranscriptions plus contenues, contrites. Le Diablo ouvre l'espace musical, donne toute leur ampleur aux scènes sonores, à la dynamique réelle. Les espaces se dilatent ou se réduisent au gré du changement des enregistrements, on passe d'univers précis à d'autres bien différents, mais tout aussi présents et évidents dans leurs moindres caractéristiques. Avec ce très bel ampli, on quitte la vision de maquettes, de réductions, d'images floues, pour entrer dans des espaces plus réels, plus dimensionnés, aux couleurs enfin normalement contrastées.

Gryphon a réussi là une très belle performance avec cet intégré. Magnifier le Diablo, lui procurer un son encore plus ouvert, et à la fois plus serein, plus évident, le projet n'était pas mince. La réussite est belle, cet ampli est capable de choses magnifiques avec des enceintes ouvertes et équilibrées, qui ne retiennent rien des moindres inflexions musicales.

C'est un des meilleurs amplis intégrés qu'il nous ait été donné d'entendre.
La possibilité de lui intégrer un DAC (le DAC One) de très belle facture (bientôt disponible), et aussi (et au besoin en même temps) la superbe carte phono que nous connaissons bien, font de cet appareil un incontournable dans les systèmes qui se donnent les moyens d'un aboutissement poussé.
Ce Diablo 300 est en écoute permanente dans notre salle, accompagné de tout ce qu'il faut pour réjouir les écoutes musicales. Pour les systèmes complets haut de gamme, nous effectuons les installations à domicile, compris la mise en place des systèmes de lecture dite dématérialisée (lecture réseau, Qobuz et autres), avec des matériels longuement et minutieusement sélectionnés pour leurs performances musicales (repérages et sélections drastiques opérées à plusieurs, avec quelques autres belles paires d'oreilles, exigeantes et gourmandes).