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Les enceintes JMR Bliss

Les enceintes Bliss, anciennement dénommées Duet, sont les enceintes d'entrée de gamme de la marque Jean Marie Reynaud.

Remplacement des Duet par les Bliss, avec changement de finition: les premières Duet, finition placage Rosewood, ont évolué en finition merisier, et leur nom est lui aussi changé.

C'est l'occasion de nouvelles écoutes approfondies, et d'un compte rendu d'écoutes.

Réception des enceintes, et mise en oeuvre.

Déballage des cartons.

Pour des réexpéditions, il faudra prendre la précaution de suremballer les paquets, qui ne sauraient en l'état supporter les maltraitances parfois occasionnées lors des opérations de transport par des entreprises extérieures.

Pour sortir les enceintes des cartons: les enceintes sont posées tête en bas, ne pas hésiter à prendre prise par l'évent frontal et par le bornier arrière, au travers du sac mousse. La sortie du carton est ainsi facilitée et sécurisée.

La mousse est si possible à conserver pour des transports futurs: prendre soin de décoller ou couper délicatement les rubans adhésifs, sans abimer le placage bois.

Mise en place sur les pieds: les Bliss sont des enceintes format bibliothèque, elles sont à poser sur des pieds, ou sur un meuble. Pour un système très bien optimisé, des pieds de qualité peuvent avoir une influence positive sur la qualité du rendu.

Raccordement et rodage:

Pour commencer, je raccorde les enceintes à un ensemble de petites électoniques Nad d'entrée de gamme, lecteur CD et ampli.

Les caches sont maintenant aimantés, ce qui favorise leur mise en place et dépose. Il est conseillé de les retirer lors des écoutes, sauf si vous craignez les accidents domestiques (enfants, animaux, curieux, ménage intempestif,...) sur les équipements. Pour ces raisons, pensez à les replacer entre les écoutes.

Je remarque la disparition de la pièce de phase du tweeter, prièce rendue inutile par les derniers réglages opérés récemment.

Raccordement des cables HP. J'utilise le cable JMR avec des fiches bananes soudées , pour faciliter les fréquentes modifications de configurations, mais en installation normale, préférez le cable nu dans les borniers, c'est le plus efficace (pas d'interface de connecteur) et le plus simple.
Premières écoutes:

Tout de suite de la lumière, les attaques de cordes sont vives. il semble que les légères modifications apportées sur le tweeter aient porté leurs fruits, il y a bien là une "lumière" supplémentaire sur le haut du spectre, et aussi très sensible sur le médium.

Quelques essais de sons graves (percussions acoustiques douces, Altre Folie, Jordi Savall), sans trop d'illusion: très tendus, trop bien sur, et écourtés. Les enceintes sont neuves, rien que du très normal. Nous attaquons les premiers tours de rodage sans tarder.

CD de rodage JMR (Magic CD), pas trop haut pour commencer, pendant une nuit, en repeat, enceintes face à face et en opposition de phase pour ne pas risquer d'énerver les voisins.

Dans la journée, écoutes musicales.

Les graves s'ouvrent par paliers, assez rapidement au début.

Sur les enregistrements de piano, je perçois distinctement les duretés d'attaques de notes, caractéristiques d'insuffisance de rodage, et diverses manipulations et rodages passés m'ont déterminé qu'il s'agissait là de manque de rodage de la partie électronique et non des suspensions de haut-parleurs. Tout est normal, ou en tout cas conforme aux processus habituels. Il faudra quelques dizaines d'heures de rodage et de musique pour venir à bout de ces très légères duretés, signe que l'évolution de l'enceinte sera alors bien avancée.

Je pousse un peu plus le CD de rodage, dans la limite d'un débattement maxi de 5 mm sur la 1° plage, jamais plus, et jamais de volume réglé plus haut sur les autres plages.

Le médium se met en place, l'enceinte prend de l'ampleur, les voix sont plus présentes, les acoustiques de salles deviennent plus précises. On perçoit aussi distinctement les instruments en arrière plan (la harpe sur le "Estampies et danses royales" de Jordi Savall).

Je tente quelques mauvais enregistrements (anciens, prise de son n'atteignant pas les niveaux de qualité rencontrés aujourd'hui): Herbie Hancock: le piano manque d'ampleur, mais il est bien présent, les percussion sont plus convainquantes. Je change de piano, cette fois pour un excellent enregistrement SACD (mais je suis toujours en lecture CD, sur les petits Nad): Les duretés ont disparu, on a maintenant des attaques toujours précises, mais telles qu'on les entend naturellement. La salle d'enregistrement est présente, et se déploie parfaitement dans la salle d'écoute.

Les enceintes semblent matures à présent,
on passe à la vitesse supérieure:

Lecteur 3D Lab Master, amplificateur Audiomat Arpège Référence 10 RC.

Pas beaucoup de changement sur ces belles électroniques, et malgré tout beaucoup quand même. Une présence supplémentaire de la musique, des voix et des salles, des instruments plus distincts, des articulations de sons plus soignées. Oui, ça vaut le coup, si on en a la possibilité, de soigner le signal électrique et musical qui arrive à ces enceintes, elles retranscrivent sans peine les montées en capacités et qualités.

La configuration de ma salle, et surtout le positionnement de ce système d'écoute fait perdre un peu du rendu des basses fréquence. Un positionnement différent a tôt fait de montrer qu'elles descendent plutôt pas mal, toujours précisément timbrées, avec de belles attaques toujours tendues, une absence totale de trainage (excepté celui de la salle d'enregistrement, fixé sur le disque), et une belle descente dans les fréquences graves, donnant accès aux contrebasses, et à un large pannel de percussions, particulièremet vives et rapides avec ces enceintes.

Pour explorer un complément possible pour parfaire ces enceintes, je tente le
raccordement d'un caisson de grave

(ici un modèle JMR, surdimensionné, mais très bien timbré). Les réglages affinés, il s'avère que tant volume que fréquence de coupure doivent être placés très bas. Preuve supplémentaire de la belle descente des graves des Bliss.

Les pianos prennent alors une majesté supplémentaire, un corps, une présence décuplés. Même sur des musiques contenant peu de bas graves, l'apport est sensible.

Pour l'orgue, certaines percussions, le jazz, l'apport de ce caisson est indéniable, faisant monter d'un bon cran la qualité du rendu

L'intérêt avec les Bliss étant d'accéder ainsi à des possibilités de rendu de belles colonnes, avec une facilité de mise en oeuvre sans souci pour les graves.

J'allais oublier:
L'impression générale:

Après une relative crainte de sécheresse, instillée par l'exploration plus poussée du haut du spectre, force m'est de constater que cette nouvelle Bliss révèle un coté joyeux, un vrai sourire sur un beau visage, avec un aigu montant sans peine, mais jamais avec crispation, procurant une lumière sur tous les sons, quelle que soit la fréquence principale, la note de l'instrument ou de la voix, avec aussi un médium plus aérien, facile, ouvert.

Les salles de concert ou d'enregistrement sont plus présentes, il y a de vrais effets -retransriptions plutôt- de configurations spatiales, avec une vraie reconnaissance d'ambiances acoustiques, dont la palette de variation se retrouve plus étendue.

Les instruments sont plus précis, plus caractérisables, leurs personnalités sont plus marquées.

On est là bien loin des Twin Signature, les précédentes enceintes d'entrée de gamme de la marque, qui ont été remplacées par les Bliss.

Le gain des aigus est le plus visible, immédiat, mais on gagne aussi en rapidité, procurant des attaques de notes très vives quand nécessaire (cordes, percussions), comme on trouve sur les enceintes de très haute gamme. Le médium n'est pas en reste: allégé, débarassé de toute rondeur superflue, donnant une vraie ampleur de son qui ne doit rien à une artificielle ou inexpugnable rondeur des petits systèmes ou à des appareils adoucis par facilité, ou pour flatter l'oreille au risque de perdre en naturel.

Ici tout est à l'aise, évident, et procure un vrai plaisir.

Les Bliss ont remplacé les Twin dans les enceintes qui m'étonnaient le plus, par leurs capacités de rendu, malgré la contenance de leur prix et leur position en entrée de gamme d'une belle série.