Le convertisseur Meitner MA-1 est donc dans nos murs. Il n'y a donc plus qu'une chose essentielle à faire: le mettre en oeuvre !
Fiche produit du convertisseur Meitner MA-1
Déballage donc.
Carton extérieur normal; mention de la marque sur un coté, et une intéressante affiche orange fluo: FRAGILE, HANDLE WITH CARE (manier avec précaution), faisant le pendant à l'affichette diagonalement opposée, moins habituelle: DO NOT DROP (ne pas lancer).
Le genre de mention qui injecte quand même une petite dose d'adrénaline ou de stress rétrospectif, pas forcément positif pour le ressenti sur la qualité des transporteurs en général.
Quelques photos à chaque phase (je ne vous oublie pas), j'attaque l'ouverture.
Dans le carton extérieur: un carton intérieur. Normal, pour des appareils de qualité, avec transports internationaux qui plus est.
Dans le carton intérieur: un sandwich mousse blanche - carton de calage - mousse blanche.
Ce carton de calage contient les accessoires indispensables:
-cable secteur (d'apparence basique),
-télécommande -format carte de crédit-, permettant la sélection des sources à distance,
-CD manuel d'utilisateur (anglais exclusivement fortement suspecté),
-une fiche descriptive, reproduction de la fiche produit du MA-1 du site Meitner
Au dessous, pris dans les 2 cales de mousse blanche: l'appareil, enfin.
Il est protégé par une "charlotte" blanche badgée à la marque.
Très efficace système, c'est la 1° fois que je le vois. Facile à mettre, pas de problème de pliage avant mise en place des mousses, bonne tenue, et matière protectrice pour les surfaces en alu brossé silver (façade) ou noir (capot).
Appareil mis les 4 fers en l'air, pour défaire la charlotte de protection.
Meitner MA-1 dégagé de ses emballages et protections, je photographie ses faces. Conformes à ce que les photos sur internet montraient.
L'appareil est léger, la construction semble soignée, le coffret est simple, mais très bien fini.
Boutons et voyants de la face avant: le bouton "power" est à la gauche de cette vue, et au centre sont regroupés les boutons sélecteurs d'entrées numériques, alignés au dessus des voyants indiquant l'échantillonnage des fichiers lus. A noter: le DSD est désormais disponible sur l'entrée USB.
Face arrière: inévitablement, l'entrée secteur, avec l'interrupteur incrusté dans l'appareil. A laisser constamment en position "on" entre les écoutes, sous peine de perdre une partie de la musicalité du rendu. Comme pour de nombreux appareils électroniques et numériques liés à la qualité de la retranscription musicale, le rendu est optimisé par le fait de laisser l'appareil en partie sous tension entre les écoutes (se contenter d'éteindre avec le bouton en façade, laisser l'interrupteur arrière en position d'alimentation), et aussi au fait d'avoir fait un rodage long (fonctionnement sur une longue durée), afin de faire disparaitre certaines légères duretés dans le rendu, imputables à la jeunesse de fonctionnement de certains composants.
En haut: les entrées numériques, correspondant aux sélecteurs situés en façade: AES-EBU, Coax 1 et 2, Toslink 1 et 2, USB
En bas: les sorties analogiques: symétrique sur connecteurs XLR, et asymétriques sur connecteurs RCA
Au centre de la face arrière: une prise de télécommande, une entrée USB de service, destinée à l'upgrade et aux évolutions des logiciels (softs) de l'appareil, et un bouton reset.
Les présentations étant faites, il reste à mettre l'appareil en service.
Mise en place à fin de rodage:
Positionnement sur le système qui fait office de "transport" (lecteur): un bon lecteur multiformats 3D LAB, modifié avec une très performante sortie par carte SRC sur connectique AES-EBU et coaxial numérique. Je choisis une connexion entrante AES-EBU (par cable Actinote Aria), sur connectique XLR, et une connexion sortante pour le Meitner MAI en symétrique (cables Jean Marie Reynaud connecteurs XLR), pour "attaquer" un ampli 3D LAB Millénium: pour le rodage, un ampli numérique est tout indiqué, préférentiellement à un appareil à tubes, qui tirerait inutilement sur la durée de vie des tubes durant ce fonctionnement pas vraiment musical qu'est le rodage.
Mise en route, je mets un SACD (mon SACD repère: Altre Folie, Jordi Savall, plage 2), pour les premiers tours.
-play
...
-putain, qu'c'est beau !
Pardon pour le juron, mais je ne m'attendais pas à ça. Appareil froid, pas rodé (je n'en suis pas sûr les premiers instants tellement les sons semblent déjà très aboutis), mais immédiatement de vraies matières d'instruments sont en place, des détails et une mise en place de la scène sonore sont là. Et bien là.
La sensation physique d'atteindre une couche supplémentaire qualitative, inexplorée, inconnue même jusqu'alors. Et aussi en même temps un agréable sentiment de déjà vu, en me remémorant les très belles écoutes au dernier salon de la Hifi, avec le système enceintes Tidal, convertisseur MA-1 et ampli Gryphon Diablo, présenté par David Rio à l'hotel Mariott St Jacques en octobre dernier.
Après quelques instants d'écoutes, certaines caractéristiques sont très nettes: l'appareil a clairement besoin de rodage. Les sonorités spécifiques liées à un rodage inabouti de composants électroniques sont clairement présents. Des sécheresses légères, quelques acidités, des attaques de notes métalisantes, c'est indubitablement la nécessité d'un rodage poussé qui apparait. Mais la nature même de ces imperfections provisoires laisse augurer un niveau qualitatif de restitution très intéressant, proposant à la fois un niveau de détails extrême, et une douceur générale que je qualifierais d'analogique, dans le bon sens du terme.
Ce Meitner MA-1 est un appareil éminemment numérique, très poussé, mais sa grande qualité réside dans le fait qu'il semble ne rien perdre du caractère bien vivant et incarné des sons. Précision des moindres informations, très détaillées, mais douces comme le réel, jamais forcées, glissant naturellement à nos oreilles, comme l'évidence d'un paysage intéressant que l'on observe et que l'on laisse nous pénétrer.
La viole de gambe de Savall, puis les petites orchestrations, tout autant que le naturel des pépiements de moineaux et d'hirondelles "captés" dans certaines prises de son de ce disques sont un vrai ravissement. Les cordes pincées ont du mordant, les cordes frottées ont une vraie matière.
Bon: il est tard, et faut laisser les appareils travailler.
Mise en route du CD de rodage, réglage au mini du volume de l'ampli (pas besoin de plus pour faire travailler le DAC Meitner et la sortie SRC du drive 3D LAB)
... à suivre: tests d'écoutes dans différentes configurations (sources CD, supports HD, et musique dématérialisée)