Vous voulez rire ?
Voilà ce que pondent les journalistes. Ici c'est Radio Classique, mais c'est pareil sur BFM, et sur tous les journaux papiers affiliés de près ou de loin aux principaux financiers (Arnault, Niel, ...):
http://www.radioclassique.fr/player/progaction/initPlayer/podcast/decryptage-de-david-barroux-2014-12-16-07-56-30.htmlJe rappelle qu'on est juste avant Noël, et que les cadres argentés, qui sont pile en train de se creuser la tête pour trouver LE cadeau (pour les proches, ou pour se faire plaisir), ont l'oreille aux aguets. Autant leur servir de l'exceptionnel, pour lever toute hésitation.
A l'écoute de ces chroniques publi-reportage, on se demande si "Journaliste" et "sérieux", c'est pas devenu un oxymore.
Ces gugusses sont-ils allés jeter un oreille à chaque présentation Devialet aux salons Hi-Fi pour vérifier que c'était, comme ils disent, bien supérieur à tous les autres systèmes, pour bien moins cher ?
Leurs superlatifs sont ahurissants de niaiserie et de soumission. Ils s'écoutent parler, des fois ? et ils analysent, ou ils se contentent de débiter les argumentaires publicitaires de lessiviers des années 70 lus sur les dossiers de presse, sans aucun recul ni doute ?
Entre parler d'une start-up qui monte, et ériger sans plus de retenue un monument mondial à la gloire incontestée des appareils qu'ils n'ont ni écoutés ni comparés, liés aux financiers les plus importants du moment (oh le hasard !), il y a une marge que d'aucuns franchissent en prenant tout l'élan possible avec leurs mignonnes petites pattes de présentateurs et de pigistes.
En tout cas, ça confirme une chose: indépendamment du rendu des appareils sur lequel il y a quand même des choses à (re) dire, Devialet ne recule vraiment devant rien pour sa com. Les bottes de 7 lieues des contes sont des ballerines de petites poupées à coté de leurs gros sabots.
C'est pas un coup d'essai, mais une continuité de stratégie de communication: l'auto-proclamation (un rien déguisée grâce aux amis) de supériorité absolue; Tant que le ridicule ne tuera pas, ils ne se priveront pas de ces affirmations les plus prétentieuses, surtout si c'est dit par les organes de presse sous ordre, les courtisans, et ceux qui suivent la wave pour rester dans le vibe. Et pour d'autres, Devialet représente une belle manne publicitaire, qui justifie de suivre les campagnes. Ca c'est de la grosse com d'entreprise qui veut devenir aussi grosse que le boeuf.
S'agissant au final de musique, on aurait souhaité un peu de finesse, de nuance, de subtilité. Mais non: c'est eux les champions du monde, c'est ce que chante en choeur la presse financière et grand public, et une partie des organes de com du secteur.
Il serait temps de faire un peu de ménage !
Devialet et son nouveau Phantom s'apprêtant à balayer la concurrenceMusée de la Finance et de la Communication, Paris, 2014