Disons le d'entrée:
Les appareils Hi-Fi dits « tout-en-un » subissent depuis des années une puissante ostracisation, de la part des audiophiles et des amateurs de musique, et même de certains professionnels dédiés au haut de gamme;
Historiquement, les appareils multifonctions doivent cette déconsidération à plusieurs facteurs et croyances:
-ils ont longtemps été associés aux appareils grand public -au mauvais sens du terme-, ou d’entrée de gamme, et par conséquent envisagés comme faiblement qualitatifs, quand le haut de gamme ne se déclinait qu'en multiples éléments bien séparés par fonctions primaires,
-par le fait longtemps bien réel que nombre de fonctions additionnelles des amplis (préampli phono, DAC) étaient généralement de qualité à peine satisfaisante,
-mais aussi par la crainte qu'une panne d’une des fonctions rendrait le système entier inutilisable jusqu'à réparation complète l’ensemble du système,
-et ajoutons enfin, pour faire bonne mesure, la croyance à une impossibilité d’upgrade partiel du système avec un boitier qui semble "figé" dans sa composition.
Le public audiophile a globalement encore des réticences à envisager que les choses aient pu changer, et qu’on puisse aujourd’hui disposer d’une belle gamme d’appareils multifonctions qui se révèlent musicalement exemplaires.
Cette opinion de non performance des appareils multifonctions n’est pas absolue; elle a été à relativiser, et désormais elle ne peut plus être sérieusement affirmée; il faut désormais, pour évaluer le critère de performance d'un appareil tout-en-un comparativement aux appareils à fonctions séparées, considérer les différentes propositions individuellement: certains tout-en-un actuels étant effectivement remarquables, certains autres parfaitement évitables, quand une autre partie reste intéressante sur certaines fonctions, et demeure perfectible sur d’autres.
Histoire:
Les fonctions des tout-en-un ont évolué avec la technologie: au départ (sans remonter aux ensembles « mobiliers » électrophone-radio-ampli-haut-parleurs), il est question de contenir en un seul appareil: ampli intégré ( = préampli + ampli de puissance), entrée phono et tuner FM, avec par la suite la phase lecture de cassettes.
Le tournant qui nous intéresse se situe à l’arrivée du support numérique, avec le Compact Disc, appareil source déporté, puis à l’arrivée des ordinateurs et de l’univers digital, cartes mémoires et autres, qui provoque l’apparition des convertisseurs-DAC dans l’éco-système Hi-Fi.
Tout comme le préampli phono, mais bien après lui, certains amplificateurs se sont ainsi mis à proposer la fonction DAC, de qualité basique dans un premier temps.
Peu à peu, et surtout depuis l’intégration et la démocratisation de la lecture réseau (Linn était un des précurseurs de cette mise à disposition dans l’univers de la Hi-fi sur les systèmes haut de gamme), la révolution qualitative, et par la suite économique, s’est produite à la fois sur la lecture réseau, devenue peu à peu plus accessible, et les DAC ont à leur tour très notablement progressé en musicalité;
Certaines marques ont progressivement offert une intégration hautement qualitative de ces fonctions numériques, l’une (DAC) ou les deux (lecteur réseau-DAC), avec l’apport d’entrée USB plus performantes, jusqu’à devenir le format standard non pas unique, mais incontournable du numérique.
A tel point qu’aujourd’hui, sur certains modèles et marques d’appareils « universels », le rapport musique-prix atteint des niveaux remarquables, parfois meilleurs qu’en appareils séparés (ce qui est conforme à la logique si on considère la mutualisation des moyens et équipements liés à ces fonctions associées).
Il fallait juste la volonté des constructeurs de proposer en 1 boîtier ce niveau de qualité, autrefois dévolu exclusivement aux éléments séparés.
C’est bien de ces machines là dont je veux parler, dont traite cet article (avec cette introduction longue, mais nécessaire).
Il y a 10-15 ans, il y a bien eu une vraie avancée de qualité des DAC (je parle des bons), puis de la lecture réseau, les matériels accessibles aujourd’hui dépassant en performances musicales le haut de gamme des appareils des débuts.
La mise à disposition immédiate de musique en ligne (quand jusqu’alors il fallait se constituer et héberger une bibliothèque musicale numérique personnelle) rendue accessible via les plateformes de streaming (par ordre qualitatif Qobuz, Tidal, puis les autres acteurs internationaux Spotify, Deezer, Apple, …) a encore grandement amélioré l’offre, la qualité et l’ergonomie de pilotage de la musique numérique.
Il est ainsi aujourd’hui possible de s’équiper d’appareils complets: lecteur réseau-DAC-amplificateur, ne nécessitant qu’un couplage à une paire de bonnes enceintes, et un accès à un fournisseur de musique en ligne.
Ces appareils sont devenus de plus en plus faciles à utiliser -on notera la sortie en début d’été de l’appli Qobuz Connect du fournisseur de streaming français Qobuz, intégrée progressivement par les marques.
Pour revenir sur la problématique des possibilités d’upgrade de ces appareils uniboites, rien n’empêche de s’équiper par la suite de lecteurs réseau ou de lecteurs reseau-DAC extérieurs encore plus performants, à raccorder à l’électronique existante.
On peut de plus leur raccorder le son de la télévision, et un ordi pour élargir les utilisations, auxquels s'adjoignent chez certains les fonctions Bluetooth et Airplay, augmentant encore la connectivité et le spectre des usages "familiaux".
Quand le tout-en-un est possible, ou souhaité, il offre aussi l’avantage de mettre de côté la partie sélection-choix des câbles -avec l’économie de budget afférent-,
Cette simplicité d’un seul boîtier était décriée, elle commence aujourd’hui à être de plus en plus recherchée, pour la simplicité d’un seul boîtier, son ergonomie, son faible encombrement, et -et c’est là qu’est la nouveauté- sans sacrifier à un haut niveau de rendu musical. Celà offre un incomparable gain de place, et de design/simplicité de système, critère dont on ne peut que constater qu'il prend de plus d'importance dans les foyers, et dans les exposés des attendus exprimés d'un nouveau système d'écoute.
Nous avons rencontré, découvert, exploré et évalué au fil de nos visites, échanges, salons, propositions des marques et de distributeurs, différentes propositions d’appareils, pour en sélectionner un certain nombre, à nos évaluations inégalés dans leur gamme tarifaire, pour des prix allant (à date de rédaction de l'article) de 600 € (si !), à 22 500 €.
Quelques sélections parmi nos favoris, dans des gammes très élargies (avec du résolument haut de gamme, pour les gourmands jusqu’au-boutistes):
-à 2890 €: le tout-en-un Goldnote IS-10; proposé en boîtier demi format, un petit appareil très compact qui offre une musique pleine, ouverte, à large spectre et grande finesse,
Goldnote IS10Face arrière du Goldnote IS10: une entrée Ethernet, une sortie enceintes, et c'est bon, vraiment bon !
-à 3690 €: le Heed Obelisk Integrated, et à 4690 € sa version de course Super Integrated, des nouveaux appareils Heed qui arrivent d’un jour à l’autre,
-à 22 500 €: le Vitus Audio RI-101 MK II, équipé de la carte optionnelle streamer-DAC. Un monument de musique, éprouvé sur les meilleures propositions d’enceintes qui se puissent trouver.
Le "Seigneur": Vitus Audio RI-101 MKII, avec sa carte réseau-DAC optionnelle. S'il ne fallait en garder qu'un ... !
Si je devais partir sur un système d’appareil unique à embarquer pour la fin de mes jours, ce serait ce Vitus RI-101, associé aux enceintes Pearl de Joseph Audio; parce qu’il m’embarque direct dans le tréfonds de la musique et des enregistrements; le système s’efface totalement, au profit de l’émotion, et du vivant des sons. What else ? !
Il y a (nous avons) bien sûr quelques choix et possibilités d'autres appareils intermédiaires, toujours sélectionnés avec exigence, pour leurs qualités extrêmes.
A noter: pour certaines zones de tarifs, nous n’avons pas trouvé d’appareils suffisamment performants, nous rebasculons alors vers des systèmes à plusieurs appareils: ampli, et DAC-lecteur réseau, ou lecteur réseau-DAC (c’est pas pareil), voire lecteur réseau et DAC séparés. Il en est de même lorsqu'il s'agit de conserver certains éléments préexistants d'un système, mais sans se priver parfois de la possibilité de remettre en question certains choix de départ, et décider au final de basculer vers un bon tout-en-un, quand cela s'avère être la solution la plus pertinente et efficace. Comme toujours, chaque projet est étudié au cas par cas, selon les possibilités de matériels, et les programmes et conditions spécifiques des demandeurs.
Le Goldnote et le Vitus sont (entre autres) en écoute permanente dans nos locaux, les Heed arrivent dès leur sortie prochaine, écoutables pour tout projet, sur rendez-vous.
N'hésitez pas à nous contacter pour découvrir ces appareils d'exception, qui rendent la vie facile, et belle !