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Oubliez la Hifi !

OUBLIEZ LA HIFI ...

VIVEZ LA MUSIQUE !

 

"Si un jour on proposait une enceinte parfaite (on en est encore loin), je suis assuré qu'elle ne rencontrerait pas un grand succès, et serait loin de faire l'unanimité"

Jean Marie Reynaud, lors de l'inauguration de ma salle d'écoute, me mettait ainsi en garde contre l'appétit généralisé et non conscient de nombre d'amateurs en Hi-Fi (= qui apprécient la Hi-Fi) pour un certain type d'écoute, qui n'est pas celui qui est au plus proche de l'essence et de la nature profonde de la musique vivante.

Au vu de nombreuses expériences d'écoutes partagées, et à observer les discussions et réactions, je ne peux que lui donner raison. Et poser quelques équations comportementales:

-le réflexe de tout auditeur est de poser une écoute nouvelle par rapport à une écoute référence, son "écoute référente". Qui n'est que trop rarement l'écoute de musique vivante,

-le référent, l'étalon de jugement d'une retranscription musicale ou sonore par le moyen d'appareils d'écoute est, selon les cas, le système habituellement écouté, celui possédé, ou un amalgame de ceux écoutés, ceux envisagés, voire ceux rêvés (car financièrement inaccessibles), plus fréquemment que la musique en elle même. L'amateur "Hifiste" recherche sans le savoir une écoute typée, un corpus culturel et sociologique de retranscription, avant (et au lieu de) la vraie nature intrinsèque de la musique. Et souvent de la part de l'évaluateur en toute inconscience du biais référentiel privilégié.

-même en connaissance des sons de la musique vivante (pratique des concerts et manifestations musicales acoustiques vivantes et "directes"), le modèle référent proposé par les systèmes de retranscriptions a une prégnance qui s'impose majoritairement.

Quasiment presque exclusivement, seules les personnes n'ayant pas de pratiques ou de connaissances Hi-Fistes ont un rapport à l'évaluation des appareils axé sur la fidélité à la réalité de la musique. S'y ajoute, fort heureusement, ceux qui prennent conscience, soit par eux mêmes, soit avec de l'aide, de l'accompagnement, de cette nécessité de redéfinition du référentiel d'écoute, quand la fidélité est déclarée à privilégier. Le référent étant alors la musique vivante, acoustique pour la pertinence de l'évaluation, plus sûr référent de la fidélité.

(On peut préférer, à la fidélité de restitution, un principe de plaisir, et choisir de s'accommoder de modifications du réel, en recherche de plaisir physiologique et émotionnel,  en choisissant de minimiser les variations qualitatives des musiques et enregistrements. Il n'est pas ici question de déclarer une attitude, une méthode, un choix meilleur que l'autre, mais bien de les différencier, et de rendre conscientes ces 2 pratiques opposées dans leurs méthodes et leurs finalités, trouvant le plaisir des écoutes musicales l'un par recherche du plaisir par adaptation des conditions d'écoute en éliminant tout déplaisir, quitte à faire perdre la nature originelle de la musique, l'autre en recherchant ce plaisir dans la fidélité et la plus complète exploration des musiques les plus intéressantes, que ce soit sur l'aspect musical, ou sur l'aspect de réussite technique de l'enregistrement et de sa retranscription. Le plaisir par la nature vraie des choses de qualité).

De ces pratiques au référentiel non naturel (le référentiel est non pas la musique, mais un ou des systèmes de retranscription par nature imparfaits) découle une attente de l'écoute musicale qui n'est qu'une évolution historique de la musique retranscrite, avec ses manques, ses ajouts et abus, ses exagérations, déformations, caricatures et simplifications, au détriment de la notion de la fidélité au réel, de la recherche d'identité, de similitude, d'exactitude avec la musique réelle et vivante, celle des instruments et voix vécus en direct et en présence physique.

Ajoutons à cela que l'écoute Hifiste ordinairement proposée par les systèmes, avec d'infinies variations de typologies, joue aussi pour partie de ce que le corps humain apprécie, parfois en prenant volontairement quelques libertés supplémentaires avec la fidélité aux sons naturels: certains équilibres, certaines compensations, certains choix ou compromis sont adaptés en ce sens, pour des raisons diverses: volonté marketing, type d'enregistrements privilégiés (notamment ceux ne respectant pas la dynamique), éloignant là encore de la fidélité aux sons enregistrés, pour s'adapter aux imperfections, et apporter, maximiser confort et plaisir, par l'artifice, ou par défaut d'obtention de résultat naturel et fidèle: confort des écoutes, courbes de réponse un peu flattées bas médiums, accommodation de certains trainages donnant de facto plus de présence aux basses fréquences, pertes de détails et transparence au profit d'un confort général lissant les enregistrements de qualités variables à un niveau satisfaisant de plaisir (et parfois de douceur). Certains marques et productions sont d'ailleurs reconnues pour avoir certaines typologies (dont il convient de se méfier, et qu'il faut dès que possible réévaluer et ré-expertiser, les appareils et marques pouvant évoluer, et certaines associations et mariages d'appareils pouvant dénaturer ces typologies, typologies et "images de marques" qui virent parfois au préjugé obsolète).

Hors donc: Il est intéressant de connaitre ces aspects perturbateurs, déformant la pertinence du jugement, que beaucoup, et quasi tout le monde au départ, vivent par défaut. Et si le plaisir est la musique en elle même, savoir que la musique réelle n'est pas la musique retranscrite, la musique retranscrite restant, pour ce qui est de reproduire la musique vivante, toujours en deçà de la réalité. (Nous excluons ici les musiques qui ne visent pas à retranscrire de la musique vivante réelle (par exemple musiques électroniques conçues sur informatique, destinées à des concerts électro-acoustiques, ou des retranscriptions non vivantes et directes pour lesquelles la notion de fidélité est plus délicate à cerner).

Et que se passe-t-il si on parvient à oublier, à s'abstraire de la typologie, des travers, des perturbations, des perversions de l'écoute Hifi ? A quoi échappe-t-on, qu'a-t-on à gagner à l'opération ? Est-il facile d'opérer ce changement d'état d'esprit, de référentiel ? Est-ce aisé, confortable ?

Retrouver la musique vivante, ou chercher à la retrouver dans la retranscription musicale, implique de la connaitre un peu (pratique de concerts acoustiques de toutes natures, pratiques musicales, ou bien partenariat avec des personnes qui ont ces connaissances).

Voir notamment l'article sur  l'évaluation des systèmes d'écoute (lien cliquable).

La musique naturelle, réelle, vivante se distingue du rendu Hifi majoritairement proposé, sur un certain nombre d'éléments de restitution facilement repérables et différentiables. Notamment:

-précision, transparence, rapidité, lisibilité,

-neutralité, grande variation des typologies de rendu et des univers acoustiques

-équilibre général des fréquences,

-nature des sons graves,

-mise en espace, "aération", "respiration" des sons entre eux, placement précis et réalisme des évènements sonores, simultanéité de types très divers de sons et de restitution tridimensionnelle,

-dynamique,

-"véracité", réalisme, vraisemblance des sons et mises en scènes sonores proposées

Chercher à identifier ces caractéristiques qualitatives sur le système de restitution proposé, en mettant bien de coté toute écoute de système de retranscription, en prenant comme système de référence la musique vivante (en prenant bien soin de choisir les enregistrements pertinents, par avance vérifiés comme contenant les choses à retranscrire).

Que perd-on à passer de l'écoute Hifi à l'écoute plus fidèle et réaliste ?

-du grave sur son aspect quantitatif. C'est inévitable, et c'est la chose la plus reprochée.
Un coup de grave sec sur l'enregistrement doit être sec à la restitution. A défaut, une plus grande quantité de grave est entendue, plus de plaisir du corps, mais moins grande fidélité, et perte notable de micro informations et de réalisme. Par contre, bien vérifier que des graves qui s'éteignent dans la durée ne soient pas écourtés, signant une restitution anormalement sèche, tout aussi préjudiciable.

-une certaine euphonie générale moyenne, un certain lissage, un nivellement qui "rattrape" les enregistrements perfectibles (dont ceux à la dynamique compressée, souvent volontairement et de manière abusive pour la qualité), mais fait perdre la vraie richesse de sonorités, de timbres, de subtilités et des si précieuses micro-informations  sonores, et fait perdre la vraie variation de qualité des divers enregistrements. Plus de fadeur générale de l'ensemble des enregistrements avec des écoutes "Hifi".

Que gagne-t-on à bien privilégier la fidélité de restitution dans ses caractéristiques qualitatives les plus intéressantes ?

Tout d'abord un fort sentiment de réalisme, de présence directe de la musique et des évènements sonores attachés, décuplant le plaisir et l'émotion, donnant par la qualité des sons musicaux un plaisir supplémentaire aux aspects musicaux de base que constituent la "simple" restitution de mélodies, accords, rythmes, dramaturgie, scénarisation des pièces musicales, ...

Ensuite, donner aux sens le maximum d'éléments permettant d'être transportés dans le lieu de l'enregistrement, si les informations spatiales ont bien été captées dans l'enregistrement, puis restituées par le système d'écoute.

Changer de référentiel n'est pas chose aisée, c'est même une certaine sorte de violence qui est faite lorsque l'on indique ce mauvais choix de "référent". En tentant, lors des écoutes, de faire prendre conscience aux auditeurs que leur jugement ne se base pas sur la fidélité à la réalité de la musique, mais sur des habitudes d'écoutes liées à des systèmes largement imparfaits, c'est comme de tenter de dire que les fondations de la maison sont en argile quand son propriétaire les pensait de bonne foi de granit. La tentation est grande de soupçonner le diseur de mauvaise aventure d'hypocrisie intéressée, à des fins mercantiles. S'entendre expliquer que ce que l'on prenait pour le but ultime à atteindre n'est en fait qu'un leurre un peu grossier, alors même qu'on trouvait du plaisir dans ce but attendu, rêvé, et dans sa recherche, se rendre compte ou apprendre, ou entendre dire que la princesse recherchée et convoitée n'était qu'une hétaïre fatiguée et largement maquillée, n'est jamais chose facile, ni pour la personne qui subit, ni pour la personne qui tente d'éclairer.

Fort heureusement, il est à la fois des personnes ouvertes, ayant un peu connaissance des choses de la musique vivante, capables, avec explications et illustrations, de percevoir ce nouveau monde qui est proposé, et aussi, tout aussi heureusement, nombre d'enregistrements permettant de faire sentir, comprendre, éclairer ces erreurs dans lesquelles les rendus Hifi engluent la musique.

Les restitutions musicales "ordinaires", Hifistes, sont majoritairement engoncées dans ces travers, soit par incapacité à se rapprocher davantage de la réalité des vrais sons musicaux, soit pour privilégier les attentes corporelles et culturelles d'une catégorie de clientèle.
Les restitutions musicales ordinairement proposées pêchent soit par incapacité technique à se débarrasser d'empâtements, suffisamment minimes pour paraitre naturels, de retranscriptions et reconstructions spatiales approximatives, instables, sous couvert de résultats aux mesures parfois performantes, soit, parfois pour masquer des imperfections, soit pour stimuler des attentes corporelles reconnues (bas médium bien plein pour les musiques électro-acoustiques, compensant (mais ne corrigeant pas) une compression délibérée de dynamique), soit pour produire une typologie sonore régulièrement confortable, au détriment de la restitution des infinies variations sonores souvent contenues dans les enregistrements.

Changer ces référentiels permet, si on trouve les appareils adaptés, de retrouver une nouvelle jouvence à la musique. Effet déstabilisant dans un premier temps, car manque les premiers temps l'assise confortable d'un médium et bas médium bien plein, massif, épais, laissant l'impression d'une trop grande légèreté, inconsistance apparente des sons. Mais vite, on découvre avec ravissement, pour peu que les enregistrements contiennent ces informations, l'infinie richesse des sons, même d'instruments isolés, les espaces sonores les plus délicats et vrais, les sons perdent en consistance apparente, mais prennent une vraie personnalité.

Comment vous dire ...
Prenez un plat de pommes de terre. Ordinairement, vous ne les consommiez qu'additionnées de ketchup ou autre sauce, pour avoir de la consistance, par habitude, parce que vous ne connaissiez que ça.
Si on vous montre ce que peut donner la vie de ces plats sans ces sauces et ketchup uniformisateurs, vous allez dans un premier temps être effrayés par la fadeur, l'absence du goût sucré et tomate standardisée de ces pommes au naturel. Puis, découvrir que les patates ne sont pas "une", mais qu'il en existe d'infinies variations, variétés, qualités et saveurs, qu'une pincée de fleur de sel, ou un autre jour de gros sel, peuvent faire des merveilles de variations de ressentis, que les modes et temps de cuisson variés modifient tout autant le résultat. Vous allez découvrir la vraie nature des pommes de terre, et le plaisir de leurs saveurs, qui vient bien au delà de la stricte nécessité de se rassasier. Oui, toutes les pommes de terres ne seront pas bonnes, mais les meilleures iront bien plus loin en richesse sensorielles que ce que pouvait proposer l'ensauçage systématique des patates d'avant. Vous choisirez naturellement avec plus de rigueur et d'attention, et surtout de plaisir, les prochaines pommes de terre.

Pensez à ça lors de vos prochaines écoutes d'évaluations. Et sachez qu'il existe des matériels qui savent mettre moins de sauce que d'autres. Méfiez vous des systèmes hors de prix qui vous font des pianos de 15 m de large, et des chanteuses à voix d'ogresse, méfiez vous des chanteuses que vous avez surprise et plaisir, avec certains systèmes qui vous subjuguent, à sentir "sur vos genoux" (ce qui n'est pas vraiment leur place naturelle), méfiez vous des systèmes qui en font trop. Faites l'effort de chercher le naturel de la musique, des instruments, des voix;
Tournez physiquement le dos aux systèmes, allez dans la pièce d'à coté pour écouter leur "naturel": entendez vous des musiciens derrière vous ou dans la salle d'à coté (c'est ce qui est à rechercher), ou êtes vous toujours en train d'entendre un système qui retranscrit des enregistrements ?
Apprenez à connaitre et reconnaitre la musique vivante (assistez à des concerts, allez voir des manifestations musicales vivantes, il y en a toujours et partout d'accessibles sans débourser un centime), et sachez rechercher ce coté vivant dans les écoutes retranscrites, ne vous laissez pas "avoir" par les habitudes Hifi gravées dans votre corps par des années d'accoutumance.

De nombreux enregistrements permettent de s'assurer de ce réalisme de restitution, de ce rapprochement de la musique vivante. Il faut peu à peu connaitre les vrais sons, savoir les reconnaitre dans le système de restitution, ou dépister quand la restitution masque, retire des choses essentielles, et dans le même temps ajoute des choses superflues qui dénaturent la réalité du son capté. Vous aurez alors une capacité à définir votre "son rêvé", et être mieux armé pour évaluer les systèmes qui vous sont proposés, ou ceux que vous soupçonnez pouvoir répondre à vos attentes, dans la mesure de vos moyens.

Là, ne cherchez plus l'affaire du siècle, la remise époustouflante: cherchez les appareils et le système qui répondent à vos attentes; un système ou un appareil acheté à prix très très avantageux est encore trop cher s'il ne répond pas à vos attentes et besoins; il vous obligera à changer, dépenser d'avantage, et perdre jusqu'à l'avantage financier sur lequel vous aviez compté.
Autant que possible, soyez efficaces dès le départ.

Nous pouvons vous aider dans cette démarche, le métier de vendeur de matériel Hifi est aussi fait pour ça, et c'est aussi dans cet accompagnement que se trouve l'intérêt de cette activité.